toupour le zooh

Un écran de fumée ?

 

 

Nous avons eu, sous Sarkozy, le temps des Pieds-Nickelés ; sous Hollande le temps des bras-cassés ; nous voilà sous Macron- outre les individus précédents, toujours là, au temps des blancs-becs, ou plutôt, au temps des apprentis-sorciers.

 

La journée du samedi 17 MARS  2019restera marquée d’un double événement, lequel interroge sur la duplicité possible d’un gouvernement affaibli qui a masqué peut-être – le président Macron serait une sorte de Machiavel au petit pied- d’un nuage de violence sur les Champs Elysées le véritable enjeu de la journée, la loi PACTE qui privatise, en douce, les derniers fleurons des entreprises nationales – comprenez « qui appartiennent à l’Etat », c’est à dire à nous citoyens français.

 

Il fut un temps lointain, aux lendemains de la guerre, où l’Etat dut, pour la reconstruction du pays, nationaliser les secteurs clés de notre économie détruite – énergie, transports ferroviaires, certaines constructions mécaniques, matériels militaires etc – dans le cadre d’une planification dirigée par le gouvernement.

Plus tard, il fallut, pour l’Etat, après avoir essayé de sauver à perte les mines et les industries de la métallurgie, nationaliser des pans entiers de notre économie dans un contexte de crise de l’acier notamment.

Parallèlement, il créait des secteurs d’économie mixte, dont les autoroutes actuels pour l’esentiel.

 

Puis, à partir de 1990, le monde économique ayant basculé peu à peu dans une orthodoxie néo- libérale dont nous payons les frais – de façon quotidienne- et les excès – à chaque crise -, les gouvernements successifs se sont peu à peu désengagés des entreprises où l’Etat était décideur, sous toutes sortes de prétextes : l’endettement, le coût des investissements, le manque de rentabilité, la mauvaise gestion et, plus récemment, le recentrage, disent-ils, sur le rôle régalien de l’Etat. On a vu récemment le jeune Griveau, porte-parole du gouvernement, rayer d’une sortie d’opérette le sort des derniers fleurons de nos entreprises nationales. Toutes bénéficiaires.

 

Vendre est une chose. Brader participe d’une autre démarche.

 

Ainsi furent bradées nos participations dans les autoroutes – toutes bénéficiaires-, la télévision, le secteur de l’énergie, la construction aéronautique, les secteurs de la chimie, de l’informatique – carte à puces comprise-,banques et sociétés d’assurance...

Braderies organisées pour le plus grand profit d’actionnaires qui se gavent de bénéfices* et dont les dirigeants, souvent d’ex-hauts-fonctionnaires basculant dans le privé au gré des gouvernements de copains-coquins.

 

*Le montant de dividendes distribués par les entreprises françaises a été multiplié par 7 en vingt ans. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Institut français de gouvernement des entreprises (IFGE) publiée en partenariat avec l'institut de recherche Middle ciNext.

 

Revenons à ce qui s’est passé le samedi 17 mars 2019 et imaginons un scénario.

 

 

Le Président Macron est dans une station de ski  pyrénéenne : tout va bien. Au petit déjeuner, il sait que l’une de ses décisions vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale.

En effet

              à 6 h 15, les députés se sont réunis pour une séance historique qui va effacer d’un seul coup les derniers vestiges de l’Ancien monde, la nationalisation des entreprises économiques-clés, décidée après la guerre dans la cadre du programme de la Résistance.

Les gilets jaunes ? Il est optimiste, la décrue des samedis précédents devrait s’accentuer ; et toutes les précautions ont été prises.

Il est tout à son souci de réussir le jackpot car tout est là, dans la loi Pacte, cette phobie d’Emmanuel Macron dont l’objectif final est de faire table rase du modèle français pour imposer une sorte de système anglo-saxon, favorable aux banques – dont il fut un employé - au nom d’une idéologie néo-libérale dont il est un des enfants.

L’Assemblée réunie à l’aube de cette journée historique compte 45 députés sur 477. Le vote porte entre autres sur la privatisation de l’aéroport de Paris (bénéficiaire et espace de sécurité nationale), la Française des Jeux ( bénéficiaire et monopolistique, le Jeu en France, relèvantde l’autorité de l’Etat)

 

Sur les 45 députés présents, 22 votent pour la privatisation, la loi PACTE.

C’est peu. Très peu : c’est ridicule. Cela devrait faire la UNE de la presse, être dans tous les quotidiens internationaux : une décision de république bananière d’un nouveau genre, où il n’est pas besoin d’acheter les députés. Quand on le leur demande, ils s’absentent. Cela leur évite de voter contre leur conscience : un chef-d’oeuvre d’hypocrisie et de totalitarisme !!

 

Il faut masquer cet événement, ce passage en faiblesse d’une loi scélérate !

 

Sans aller jusqu’au complot, l’heure choisie, la faiblesse du nombre de députés (il manque plus de 270 députés LERM), le rassemblement prévu de plusieurs milliers de gilets jaunes dans le même espace parisien permettent d’imaginer que pour le gouvernement, cette manifestation, parce qu’elle va occuper les médias et les écrans, devra servir de façade au vote grotesque- et légal-précédent.

 

C’est ce qui se passe. Mais, s’il était prévu, conformément aux samedis précédents, une décrue de l’activité et du nombre de manifestants, les forces de l’ordre, pour des raisons qu’une commission d’enquête (sénatoriale) devrait découvrir, si jamais elle est mise place, se trouvent rapidement débordées et on assiste, non plus à un écran de fumée médiatique, mais à une véritable tempête incendiaire qui, si elle se montre efficace pour masquer le vote matinal, oblige Emmanuel Macron à revenir en catastrophe des Pyrénées.

 

Si l’on accepte ce scénario, on comprend mieux la satisfaction de monsieur Castaner et sa soirée dans une boite de nuit parisienne, récompense personnelle d’une journée réussie, avec le triple succès d’un brouillage médiatique, d’une dénonciation de la violence des gilets jaunes et, cerise sur le gâteau, d’une popularité probable de la loi dite « anti-casseurs » en bonne voie d’être adoptée.

 

Mais combien ont coûté à la France pendant des mois toutes ces manoeuvres et gesticulations sans résultats positifs pour personne ?

Les enfants de l’ENA s’en moquent.

 

Cyniques, les apprentis-sorciers !

 

****

 

 

 

DEUX EXTRAITS

 

Le précédent toulousain est une catastrophe. En 2015, l'État a décidé de vendre l'essentiel de ses parts (soit 49,9%) de l'aéroport de Toulouse à une société, Casil Europe, qui appartient elle-même à un consortium chinois qui n'a aucune expérience dans le domaine aéroportuaire. En octobre 2018, la Cour des comptes dressait le bilan en des termes extrêmement durs dans un rapport intitulé «Le processus de privatisation des aéroports de Toulouse, Lyon et Nice». Elle notait par exemple ceci: «les critères de recevabilité des candidats étaient peu exigeants et limités à leur capacité financière. De fait, l'acquéreur retenu, Casil Europe, a suscité des inquiétudes, en raison de son absence d'expérience en matière de gestion aéroportuaire, de son manque de transparence financière et de ses liens avec la puissance publique chinoise». Au même moment, on apprenait dans la presse que le consortium «vidait les caisses», de l'entreprise en versant (malgré les tentatives d'opposition d'actionnaires publics minoritaires à savoir la Région et le Département) des dividendes considérables dont une partie était prélevée sur les réserves de l'entreprise.

 

Extrait de l’interview de Coralie Delaume dans le Figaro du28 fevrier 2019

 

Samedi 17 mars à l’aube, les députés ont voté en faveur du projet de loi Pacte sur les entreprises, qui prévoit notamment la cession des Aéroports de Paris à des opérateurs privés. Au total, 45 députés sur 577 étaient présents pour se prononcer sur ce texte, qui comprend plus de 200 articles. Avant d’être adopté définitivement, ce texte va faire une ultime navette avec le Sénat.

Le faible nombre de députés a alerté les internautes. Vous nous avez contactés pour vérifier les affirmations de deux textes, largement relayés depuis sur Facebook. Ces textes dénoncent le faible nombre de députés présents. « C’est ça votre démocratie représentative ? », s’indigne la page « Perspicace ? », qui explique qu’il « aura donc suffi de 27 députés En Marche pour valider la vente des bijoux de famille. » Ce post a été partagé 64.000 fois depuis le 17 mars.

 

EXTRAIT DU QUOTIDIEN 20 MN DU 22 MARS 2019

Un rideau de fumée ?

 

Nous avons eu, sous Sarkozy, le temps des Pieds-Nickelés ; sous Hollande le temps des bras-cassés ; nous voilà sous Macron- outre les individus précédents, toujours là, au temps des blancs-becs, ou plutôt, au temps des apprentis-sorciers.

 

La journée du samedi restera marquée d’un double événement qui interroge sur la duplicité possible d’un gouvernement affaibli qui a masqué peut-être – le président Macron serait une sorte de Machiavel au petit pied- d’un nuage de violence sur les Champs Elysées le véritable enjeu de la journée, la loi PACTE qui privatise, en douce, les derniers fleurons des entreprises nationales – comprenez « qui appartiennent à l’Etat », c’est à dire à nous citoyens français.

 

Il fut un temps lointain, aux lendemains de la guerre, où l’Etat dut, pour la reconstruction du pays, nationaliser les secteurs clés de notre économie détruite – énergie, transports ferroviaires, certaines constructions mécaniques, matériels militaires etc – dans le cadre d’une planification dirigée par le gouvernement.

Plus tard, il fallut, pour l’Etat, après avoir essayé de sauver à perte les mines et les industries de la métallurgie, nationaliser des pans entiers de notre économie dans un contexte de crise de l’acier notamment.

Parallèlement, il créait des secteurs d’économie mixte, dont les autoroutes actuels pour l’esentiel.

 

Puis, à partir de 1990, le monde économique ayant basculé peu à peu dans une orthodoxie néo- libérale dont nous payons les frais – de façon quotidienne- et les excès – à chaque crise -, les gouvernements successifs se sont peu à peu désengagés des entreprises où l’Etat était décideur, sous toutes sortes de prétextes : l’endettement, le coût des investissements, le manque de rentabilité, la mauvaise gestion et, plus récemment, le recentrage, disent-ils, sur le rôle régalien de l’Etat. On a vu récemment le jeune Griveau, porte-parole du gouvernement, rayer d’une sortie d’opérette le sort des derniers fleurons de nos entreprises nationales. Toutes bénéficiaires.

 

Vendre est une chose. Brader participe d’une autre démarche.

 

Ainsi furent bradées nos participations dans les autoroutes – toutes bénéficiaires-, la télévision, le secteur de l’énergie, la construction aéronautique, les secteurs de la chimie, de l’informatique – carte à puces comprise-,banques et sociétés d’assurance...

Braderies organisées pour le plus grand profit d’actionnaires qui se gavent de bénéfices* et dont les dirigeants, souvent d’ex-hauts-fonctionnaires basculant dans le privé au gré des gouvernements de copains-coquins.

 

*Le montant de dividendes distribués par les entreprises françaises a été multiplié par 7 en vingt ans. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Institut français de gouvernement des entreprises (IFGE) publiée en partenariat avec l'institut de recherche Middle ciNext.

 

Revenons à ce qui s’est passé le samedi 17 mars 2019 et imaginons un scénario.

 

 

Le Président Macron est dans une station de ski  pyrénéenne : tout va bien. Au petit déjeuner, il sait que l’une de ses décisions vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale. En effet

à 6 h 15, les députés se sont réunis pour une séance historique qui va effacer d’un seul coup les derniers vestiges de l’Ancien monde, la nationalisation des entreprises économiques-clés, décidée après la guerre dans la cadre du programme de la Résistance.

Les gilets jaunes ? Il est optimiste, la décrue des samedis précédents devrait s’accentuer ; et toutes les précautions ont été prises.

Il est tout à son souci de réussir le jackpot car tout est là, dans la loi Pacte, cette phobie d’Emmanuel Macron dont l’objectif final est de faire table rase du modèle français pour imposer une sorte de système anglo-saxon, favorable aux banques – dont il fut un employé - au nom d’une idéologie néo-libérale dont il est un des enfants.

L’Assemblée réunie à l’aube de cette journée historique compte 45 députés sur 477. Le vote porte entre autres sur la privatisation de l’aéroport de Paris (bénéficiaire et espace de sécurité nationale), la Française des Jeux ( bénéficiaire et monopolistique, le Jeu en France, relèvantde l’autorité de l’Etat)

 

Sur les 45 députés présents, 22 votent pour la privatisation, la loi PACTE.

C’est peu. Très peu : c’est ridicule. Cela devrait faire la UNE de la presse, être dans tous les quotidiens internationaux : une décision de république bananière d’un nouveau genre, où il n’est pas besoin d’acheter les députés. Quand on le leur demande, ils s’absentent. Cela leur évite de voter contre leur conscience : un chef-d’oeuvre d’hypocrisie et de totalitarisme !!

 

Il faut masquer cet événement, ce passage en faiblesse d’une loi scélérate !

 

Sans aller jusqu’au complot, l’heure choisie, la faiblesse du nombre de députés (il manque plus de 270 députés LERM), le rassemblement prévu de plusieurs milliers de gilets jaunes dans le même espace parisien permettent d’imaginer que pour le gouvernement, cette manifestation, parce qu’elle va occuper les médias et les écrans, devra servir de façade au vote grotesque- et légal-précédent.

 

C’est ce qui se passe. Mais, s’il était prévu, conformément aux samedis précédents, une décrue de l’activité et du nombre de manifestants, les forces de l’ordre, pour des raisons qu’une commission d’enquête (sénatoriale) devrait découvrir, si jamais elle est mise place, se trouvent rapidement débordées et on assiste, non plus à un écran de fumée médiatique, mais à une véritable tempête incendiaire qui, si elle se montre efficace pour masquer le vote matinal, oblige Emmanuel Macron à revenir en catastrophe des Pyrénées.

 

Si l’on accepte ce scénario, on comprend mieux la satisfaction de monsieur Castaner et sa soirée dans une boite de nuit parisienne, récompense personnelle d’une journée réussie, avec le triple succès d’un brouillage médiatique, d’une dénonciation de la violence des gilets jaunes et, cerise sur le gâteau, d’une popularité probable de la loi dite « anti-casseurs » en bonne voie d’être adoptée.

 

Mais combien ont coûté à la France pendant des mois toutes ces manoeuvres et gesticulations sans résultats positifs pour personne ?

Les enfants de l’ENA s’en moquent.

 

Cyniques, les apprentis-sorciers !

 

****

 

 

 

DEUX EXTRAITS

 

Le précédent toulousain est une catastrophe. En 2015, l'État a décidé de vendre l'essentiel de ses parts (soit 49,9%) de l'aéroport de Toulouse à une société, Casil Europe, qui appartient elle-même à un consortium chinois qui n'a aucune expérience dans le domaine aéroportuaire. En octobre 2018, la Cour des comptes dressait le bilan en des termes extrêmement durs dans un rapport intitulé «Le processus de privatisation des aéroports de Toulouse, Lyon et Nice». Elle notait par exemple ceci: «les critères de recevabilité des candidats étaient peu exigeants et limités à leur capacité financière. De fait, l'acquéreur retenu, Casil Europe, a suscité des inquiétudes, en raison de son absence d'expérience en matière de gestion aéroportuaire, de son manque de transparence financière et de ses liens avec la puissance publique chinoise». Au même moment, on apprenait dans la presse que le consortium «vidait les caisses», de l'entreprise en versant (malgré les tentatives d'opposition d'actionnaires publics minoritaires à savoir la Région et le Département) des dividendes considérables dont une partie était prélevée sur les réserves de l'entreprise.

 

Extrait de l’interview de Coralie Delaume dans le Figaro du28 fevrier 2019

 

Samedi 17 mars à l’aube, les députés ont voté en faveur du projet de loi Pacte sur les entreprises, qui prévoit notamment la cession des Aéroports de Paris à des opérateurs privés. Au total, 45 députés sur 577 étaient présents pour se prononcer sur ce texte, qui comprend plus de 200 articles. Avant d’être adopté définitivement, ce texte va faire une ultime navette avec le Sénat.

Le faible nombre de députés a alerté les internautes. Vous nous avez contactés pour vérifier les affirmations de deux textes, largement relayés depuis sur Facebook. Ces textes dénoncent le faible nombre de députés présents. « C’est ça votre démocratie représentative ? », s’indigne la page « Perspicace ? », qui explique qu’il « aura donc suffi de 27 députés En Marche pour valider la vente des bijoux de famille. » Ce post a été partagé 64.000 fois depuis le 17 mars.

 

EXTRAIT DU QUOTIDIEN 20 MN DU 22 MARS 2019

 



27/03/2019
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