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Traité "européen" une règle d'or...dure

A propos du traité dit « européen »

 

Le traité dont il est question et qui devrait être voté sous la forme d'une loi entérinant la « règle d'or » germanique– ce qui est mieux qu'une intégration dans la Constitution – n'est pas « européen ». S'il peut le paraître dans l'esprit, il n'est qu'un pis-aller - une rustine n'est qu'une rustine, fut-ce-t-elle solide – pour sauver, une fois de plus (cela fait trois ans que ça dure) la zone euro et ...ses banquiers.

Le paradoxe est que ce qu'on nous présente parfois comme une solution durable à un problème récurrent – qu'on peut résumer à ceci : pourquoi une monnaie si forte dans une zone économique aussi faible ? Ou bien : pourquoi faut il encore sauver avec l'argent de contribuables des banques qui nous prêtent l'argent qui devrait couvrir notre dette ? Ou bien encore : pourquoi faut-il faire passer l'intérêt général après l'intérêt des puissances d'argent qui spéculent alors qu'elles devraient investir ? - qu'on peut prendre par plusieurs bouts mais qui se résume plus simplement à cette question : est-il permis de voler la force de travail – la vie- des gens pour s'enrichir ?

 

Car il faut bien être conscient de ceci : tout enrichissement personnel disproportionné qui ne conduit pas à un investissement productif est un vol.

 

Ceci dit voyons d'un peu plus près ce traité de la zone euro.

 

Résultat des atermoiements coupables de Merkel et compagnie – on ne dira jamais assez combien le gouvernement allemand, allié du capitalisme financier, est coupable de ce pourrissement actuel -, et du laisser-aller de Nicolas Sarkozy, encore plus Sancho Pança que Don Quichotte -, le dit traité est bien celui -là même -avec quelques quolifichets de bonnes intentions, sans aucune obligation – que Merkel et Sarkozy ont signé, Jean Marc Ayrault l'a reconnu publiquement.

A sa décharge et à celle de monsieur Hollande, ce traité, déjà voté par plusieurs états, ne pouvait plus être modifié . Le Président le savait. Depuis quand ?

Mais, dans ce cas, pourquoi le faire voter et l'intégrer dans nos système législatif ?

En effet, il suffit que 12 états l'aient ratifié pour qu'il soit applicable en janvier 2013. Une occasion de montrer l'opposition des français à un texte imposé par un état étranger qui souhaite mettre ses voisins sous tutelle (il s'agit réellement d'un « Diktat » allemand) et sous celle d'une bande de pieds nickelés enfermés dans la tour d'ivoire néo-libérale de Bruxelles.

 

La France aurait eu le soutien des peuples contre leurs gouvernements et les entreprises financières qui les asservissent.

 

Surtout, ce refus de faire passer la loi Merkel-Sarkozy devant le Parlement aurait évité au gouvernement une énième forfaiture, cette manœuvre anti-démocratique qui consiste à faire voter par une Assemblée godillot les textes qu'il sait devoir être refusé par un référendum. Et ce texte relève du référendum puisqu'il suppose un système de surveillance et de sanctions d'un état souverain par une commission non élue donc non représentative ! 

Le comble est que ce texte va être voté grâce à une majorité « Sarkozy » ! Coppé en bave d'avance !

 

Beau début pour un session parlementaire à majorité socialiste!

Enfin, en dehors :

du principe – les socialistes vont voter une loi de Sarkozy ! - ;

du contenu - issu des théories réactionnaires – le moins disant social - et néolibérales – anarchie et dérégulation des systèmes économico-financiers – ;

de la manœuvre anti-démocratique – le refus du référendum pour la troisième fois-,

on peut douter de l'efficacité de cette loi, règle d'or pour les uns (de moins en moins convaincus), trop dure pour les peuples assujettis et manipulés (une règle d'or...dure!).

 

Récessionniste, elle l'est sans aucun doute, au moins à court et moyen terme, les Allemands et le sacro-saint « Marché » s'en aperçoivent, mais un peu tard.

Tueuse d'initiatives, elle s'inscrit dans la droite ligne d'un déclin, voulu par les multinationales, d'une Europe inventive mais trop sociale qui a porté le TGV, le Concorde, Ariane à bouts d'inventions, de savoir-faire et ...de dettes.

Enfin, elle entérine le rôle plus que scandaleux d'une mafia logée à l'enseigne de la Gommission Européenne (die Grosse Commission ), proie désignée des lobyistes et des banques internationales, dont Goldman-Sachs.



04/10/2012
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