toupour le zooh

toucher le fond (de pension)

bonjour,


nous y voilà: nous allons, citoyens payeurs, permettre aux fonds de pension étatsuniens - ceux qui encouragent, sinon financent les délocalisations, donc nous ruinent, financièrement et socialement, accélèrent la fin de notre système social, plutôt meilleur  que celui des Etats-Unis, en tout cas plus "rentable" et plus solidaires - à tous ces capitaux en déserrance, venus de paradis fiscaux (dont on ne parle pas), transitant par des officines luxembourgeoises, suisses ou vaguement britanniques (ta mer : Jersey), ces capitaux monstrueux par leur taille et par leur fonctionnement, comme par leurs objectifs (dégager coûte que coûte des marges pour les actionnaires); nous allons donc, par le miracle d'une réunion "de crise", et sous les baguettes conjuguées des responsables politiques alliés objectifs du Grand Capital, renflouer les comptes bancaires qui alimentent la Bourse, qui alimente...les Fonds de pension étatsuniens.

personne ne parle plus du RSA ,financé par les intérêts des placements alors que les intérêts, bof, à part le Livret A, celui des petits épargnants, où trouver le milliard de recettes?

personne ne parle plus des îles Caïman, de Jersey- où s'est englouti une partie des avoirs des banques britanniques- du Lichtenstein : même le Luxembourg est devenu trop pauvre pour aider Nexia!

personne ne parle plus... et tout le monde trouve des sous, et des milliards, pour sauver une institution, la Bourse, qui continue à trafiquer des capitaux pirates  ou incontrolables (les fameux hedge funds*), à racheter et échanger des actions toxiques (que va-t-on en faire?, elles existent toujours, d'ici à ce que les banques les refilent à l'Etat avec la complicité du gouvernement comme dépôt de garantie, il n'y a pas loin : je serais un banquier, je le ferais!)

Personne ne parle plus du déficit budgétaire, de l'endettement encore plus colossal -même Bayrou se tait!-, des critères de Maestrich, du programme ultra libéral contenu dans le Traité de Lisbonne, de la volonté néolibérale d'un Sarkozy des Temps Antiques -l'année dernière- emporté par le torrent de la Crise, personne!

Et le peuple reste sonné, pressentant un coup fourré, une manipulation, une sorte de 11 septembre camoufflé en crise financière qui permettra aux minables à la tête des états, avec la complicité des banquiers-toujours les mêmes - sur lesquels on jette l'anathème, mais qu'on garde, qu'on chouchoute- , de continuer à exercer leur pouvoir, plus fort, consolidé, avec le cynisme des gens qui se proclament les sauveurs quand ils sont les fossoyeurs, qui battent des bras et agitent leurs petites mains en disant fièrement :"c'est moi qui l'ai fait!!"

Vous avez fait exactement quoi, Monsieur?


* pour mieux comprendre les mécanismes de la crise et le vocabulaire de nos joyeux spécialistes, voyez le site de la Banque de France en tapant hedge funds sur un serveur:

extrait :"Les autorités de supervision bancaire attendent
des établissements bancaires qu'ils comprennent
et gèrent efficacement l'ensemble des risques de
crédit, de liquidité et risques opérationnels que les
hedge funds font peser sur leurs activités. Les autorités
de supervision attendent des banques et des autres
institutions financières qu'elles mettent constamment
à jour leur gestion du risque et modes opératoires afi  n
de suivre l'évolution des activités des hedge funds et
de l'innovation fi  nancière de manière plus générale.
Sous-estimer la croissance d'un nouveau produit peut
contraindre la banque à perdre des opportunités
fi  nancières ou, pire encore, peut se traduire par des
pertes substantielles, si la banque n'a pas mis en place
des contrôles suffi  sants ou investi dans les bonnes
infrastructures. Dans certains cas, les banques peuvent
collectivement sous-estimer la croissance d'une
entreprise ou d'un produit, ou peuvent méconnaître
les risques et les contrôles d'une nouvelle activité ou
d'un nouveau produit, ce qui risque de mettre en péril
l'intégrité du secteur fi  nancier dans son ensemble.



13/10/2008
0 Poster un commentaire