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tocsin

Sondage et sons de cloches

 

 

 

Le dernier sondage qui donne Sarkozy grand vainqueur des présidentielles au cas où Villepin ne passe pas le premier tour est amusant à plus d’un titre.

Voilà un candidat qui se réclame de la « rupture », c'est-à-dire d’un  néo-libéralisme radical (à un moment où bien des économistes le donnent naufragé ou se naufrageant) et dont l’électorat le plus fidèle est formé de deux groupes :

-         les principales victimes du néo-libéralisme, c’est à dire ouvriers, les employés du privé et les chômeurs : comme quoi il n’y a pas besoin de cuir noir pour être masochiste.

-         Les plus de 60 ans (voire, face à Villepin au second tour, les plus de 65 ans !), qui n’ont plus de souci à se faire pour des lendemains capitalistes qui chantent.

 

Les premiers sont victimes d’un discours anti-fonctionnaire alors qu’ils souhaitent que leurs enfants rejoignent cette cohorte des nantis.

Les seconds victimes d’une propagande sécuritaire, alors qu’ils risquent d’y laisser une partie de leur retraite.

 

Le petit Nicolas, spécialiste du grand écart (de langage), divise la France en petits groupes, qu’il noyaute, monte les uns contre les autres, et pour lesquels il organise savamment une destruction collatérale : plus ça va mal, plus ça ira bien.

Puisqu’il est là !  et qu’il sera là !

Organiser une violence de société pour mieux la violenter : d’autres apprentis sorciers ont déjà réussi ce tour de force, certain pour finir entre trois pneus réchappés brûlant près d’un bunker.



01/01/2006
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