toupour le zooh

titres nobiliaires à vendre

PAYEZ, MONSEIGNEUR,  

 

 

 

 

           A la lecture de l'article de Marianne (3 au 9 décembre 2005) intitulé « Grande-Bretagne Trafic de titres nobiliaires au 10, Downing Sreet », le français républicain et proeuropéen que je suis  est surpris à plus d'un titre ( pas nobiliaire).

 

          Français, je suis surpris que cet état (qui n'a toujours pas de nom pour les journalistes, qui s'enferrent à confondre Royaume-Uni et Grande-Bretagne) qu'on nous cite en exemple – « on », je veux dire par là des individus comme messieurs Sarkozy ou Madelin – ait gardé, à l'époque du néo-libéralisme (flamboyant ou déclinant, vous choisirez) et de la mondialisation galopante, une coutume qui date de la fin du Moyen-Age et qui consiste, pour un roi en mal de liquidités, à vendre des titres nobiliaires. Voilà certainement un exemple de modernité qu'il faudra suivre.

 

         Républicain, je m'étonne qu'un parti politique ait le droit de vendre légalement des titres nobiliaires pour renflouer sa Trésorerie. Imaginons l'UMP  (ou le PS) vendant des Légions d'Honneur et autres colifichets pour chanteurs et sportifs. Cela s'est fait au début du XXè siècle en France, avant la Grande Braderie : scandales et démissions ont marqué la France de cette époque. Cela ne se fait plus. Mais cela pourrait-il revenir, sous le sceau de la modernité ?

 

       Européen, je trouve effarant qu'un état ne puisse décider lui-même de ses propres taxes (sauf sur l'alcool, le tabac etc…mais pas sur la restauration et les travaux d'habitation !) qui dépendent de l'Europe, mais que celle-ci ne légifère pas sur le trafic de titres ! Voilà pourtant un domaine pour lequel il faut au plus tôt réunir la commission de Bruxelles.

En effet, sachant que les riches n'ont jamais été aussi riches, l'envie, voire le besoin (que peut-on vouloir DE PLUS quand on a tout ?) et cela dans tous les états d'Europe, d'accoler à son nom vulgaire parce que quelconque, ridicule car plébéien, un véritable titre nobiliaire risque de se généraliser et de s'étendre comme une épidémie. Je les entends déjà :

« « Comment, ce petit-fils de laitier, parce qu'il est anglais, serait Comte de Jollyjumper, et moi, qui ait pourtant un ancêtre grenadier d'Empire, je resterais vulgairement Marcel Arnaud ou Georges Dupuis ? »

Certain n'aurait même qu'à laisser venir à lui une coûteuse particule pour devenir chevalier d'un roman populaire.

Il est donc urgent, soit de réformer cette coutume royaumunienne qui nous vient d'un autre âge, soit, prévoyant sa généralisation à l'Europe entière (dont bien des états sont des royaumes), d'encadrer sa mise en application à l'ensemble des 25 adhérents.

Français, nous pourrons  puiser dans l'inépuisable ressource inexploitée que sont en France les titres de noblesse laissés en souffrance depuis la révolution de 1789 et qui se sont succédés au gré des installations de régimes princiers, depuis le Grand Mamamouchi jusqu'au Marquis de Carabas , afin de dresser une liste au moins provisoire qui permettent d'améliorer la recette publique sans, une fois de plus, ponctionner les classes moyennes. Je suis bien certain que la mode venant de donner à ses enfants des titres de cour en même temps que la panoplie ou le jeu électronique qui l'accompagne (taxés à 19,6%), la Droite pourra supprimer l'impôt sur la fortune : en organisant régulièrement des « Ventes de Vanité », les caisses de l'Etat se rempliront, comme autrefois, des reliefs dorés des plus riches parvenus.

 

En espérant faire ainsi durablement économie de titres…et de têtes.



à suivre...

Pour la suite, j'ai besoin d'aide:

peut-on appliquer les textes eeuropéens sur la libération de l'économie à la vente de titres nobiliaires.

 Les titres anglais sont ils accessibles sur le marché

    peut-on imaginer un marché européen des titres nobiliaire?comment organiser la vente de titres nobiliaires sur e-bay

etc...

merci

 

 



08/12/2005
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