toupour le zooh

Sur le PARLEMENT EUROPEEN

 

Le Parlement européen.

 

je suis de ceux qui ont voté NON au Traité Européen. Et je suis de ceux qui ont déclaré que le Traité de Lisbonne était une forfaiture et que la collusion du Parti Socialiste et des partis de droite dans cette mascarade était un scandale. Mais je suis aussi de ceux qui, régulièrement, votent plutot au premier tour des présidentielles pour le candidat socialiste faute de mieux quand il y a menace, au moins au second tour pour le Parti Républicain qui reste.

On dira: intransigeant sur les principes, pragmatiste quant aux élections.

D'accord.

 

Sceptique aussi. Sur la social-démocratie - social-capitaliste-distributive, au mieux -, vrai masque, faux-culs au pire. Schröder, Blair, deux merveilleux exemples à ne pas suivre !

 

Sceptique encore sur la Démocratie, le moins pire des systèmes, dit-on, qui s'appuie sur un mensonge - où la majorité des citoyens gouverneraient quand en fait ce sont des minorités -et quelles minorités: les centres et les extrèmes !-qui font (et défont) les majorités.

 

Voilà pour situer grosso-modo mes opinions de citoyens.

J'ajoute

1- que j'ai voté à chaque élection depuis ma majorité, allant même jusqu'à faire intervenir le tribunal adéquat à la suite de la mort du President Pompidou à mon retour d'Afrique.

2- que je fréquente des citoyens de gauche et de droite, d'opinion républicaine, me faisant souvent la remarque que les hommes de bonne volonté sont bien partagés, que je suis parfois surpris de me tromper quant à leur préférence politique, et que les imbéciles et les menteurs sont équitablement répartis.

 

Ceci dit, retour au titre de la chronique du jour : le Parlement européen.

 

Cette fois, j'hésite, je me tâte : voter ? ne pas Voter ? voter Blanc ?

C'est que ce Parlement là ne me convient pas. Mais pas du tout !

Est ce que cela tient à l'invraisemblable constitution européenne, qui confie l'exécutif à une Commission, une sorte de bande - des commissaires, dit-on : rien que le mot est chargé d'histoire et de malentendus ; puis qu'il s'agit d'une Commission, ne devrait-on pas plutôt parler de commissionnaires ? - plus mal faisants que mafiosis, murés dans une forteresse, entourés de courtisans - lobbystes et représentants de quels peuples ? -, de fonctionnaires, de conseillers, et de malfrats. Une bande de non-élus, nommés par les gouvernements des états, dans une opacité remarquable, responsables devant personne, reconduits on ne sait comment, choisis en fonction de capacités et de savoir-faire qu'ils ignorent parfois eux-mêmes - sinon grâce à leur carnet d'adresses - souvent à la fois rampants et obséquieux, certains faux jusqu'à l'obscénité - ah! les déclarations du sieur Baroso, et ses sourires, et sa suffisance de bien-nourri ! - une bande érigée en système, un système organisé en pouvoir, un pouvoir- souterrain, certes, mais réel, tant les chefs d'état sont divisés donc impuissants - commissionnaires délégués devenu le centre européen de l'exécutif.

Sans élection. Sans légitimité.

 

Il existe pourtant un Pouvoir de représentants élus au suffrage universel - mode d'élection dont on ne discutera pas ici- donc représentant les peuples de l'Union européenne. Cette Assemblée, élue, représentative, légitime, doit se donner les pouvoirs qui lui reviennent. C'est à elle de proposer, de discuter, de rédiger, d'établir les textes qui doivent régler le fonctionnement de l'Union.

Et par là de contrôler, par dessus, peut on dire, les gouvernements des Etats, la Commission - une simple commission - chargée de préparer les décisions prises par les Conseils des ministres réunis au niveau européen.

Or, ce qui apparaît, c'est que la Commission agit au nom de l'Europe pour des décisions qui relève soit de l'ensemble des gouvernements ou du Parlement mais qui sont prises par elle sans consultation préalable d'aucune structure représentative des citoyens. La pression des lobby est telle - et la mauvaise foi ou incapabilité des commissaires - que la commission accouche de directives contraires aux intérêts des citoyens et des états membres dans un mouvement sans cesse improductif à tous niveaux de décisions, de reculs, de refus, d'incompréhension.

De désillusion.

Ce mode de fonctionnement tue l'Europe : il faut en changer.

 

C'est au Parlement européen, au besoin par un coup de force - qui sera sinon légal, au moins légitime - de proclamer sa souveraineté sur des décisions qui nécessitent son approbation ou son refus.

C'est au Parlement européen, seule assemblée élue au suffrage universel, de faire connaître son droit à rédiger et à voter une Constitution européenne, qui sera, si le texte le prévoit, soumise à référendum.

C'est au Parlement européen de se proclamer Assemblée Européenne Constituante, puis, après la rédaction et le vote du texte, de se dissoudre conformément aux usages des démocraties.

 

C'est ce que j'estime devoir attendre d'un véritable Parlement, qu'il assume les devoirs et les missions qui lui sont confiées.

 

Et non pas pantoufler inutilement, assemblée de notables en fin de vie politique, dans des locaux coûteux et surdimentionnés au vu de la fréquentation des lieux et des résultats enregistrés.



19/04/2014
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