toupour le zooh

Sarkozy sur tous le fronts

Sur tous les fronts

 

 

On ne peut s'empêcher d'admirer l'animal politique, le manipulateur médiatique, c'est ce qui doit attirer des gens comme Max Gallo et Yasmina Rezza, ce flot continu de paroles à propos de tout, cette agitation perpétuelle, qui serait inquiétante chez vous et moi… et qui est d'autant plus inquiétante qu'il ne s'agit ni de vous, ni de moi.

Les psy –chiatres, chologues et autres chanalystes – doivent s'en lècher les babines à l'intérieur du cerveau

Le Monde entier le regarde : quel homme ont enfanté les français ? Nous avions déjà d'étonnants privilèges, la Révolution , l'Empire, les Droits de l'homme….  d'étonnants Grands Hommes, Louis XIV, Napoléon, Pasteur, Hugo, et dans tous les domaines…et nous voilà avec un Président ingouvernable (eh oui), une sorte de caricature de Président de droit divin, un énergumène se mêlant de tout, racontant n'importe quoi (le discours à Dakar est une pure merveille, l'avait-il lu, AVANT ?) se contredisant, revenant sur ses promesses, piétinant ses principes et, du même pied, se brossant sur les nôtres et ceux de nos traditions républicaines, démocratiques et sociales (au nom d'une rupture qui tient plus de la métaphore que de la réalité).

On le voit remettant en cause le Droit, essayant de contourner les décisions du Conseil Constitutionnel (ce qui est un peu fort de café, il est le garant de la Constitution !), intervenant jusqu'à remettre en cause le droit des chiens à n'être que des chiens –faut-il les juger à l'aune du cochon pendu pour crime…au Moyen- Age -, se promenant dans un supermarché avec son copain Michel-Edouard (très sympathique au demeurant) un des rois des marges (arrière et avant) qui expliquent les hausses des prix s'amplifiant de grossistes en distributeurs….et le voilà qui envoie trente pages de prose aux enseignan

. Un pavé dans le « j'en ai marre »…quoique.

 

S'il y a bien une profession qui s'apparente à ce que fait Sarkozy de notre République (ce qu'il en reste), c'est bien celle d'enseignant, notamment à l'école primaire. Mais le professeur d'école est obligé de se mêler, et de plus en plus, et ce à son corps défendant, de domaines qui autrefois n'étaient pas de sa compétence.

 Outre son rôle de « Président » de la classe (il détient l'autorité, en principe), il  en organise la vie politique (élection des délégués, puis apprentissage de la démocratie scolaire) sociale (règlement des tensions et conflits, harmonisation du groupe). Autorité légitime, il a le pouvoir de police, et dans une certaine mesure, de justice. Autant de domaines où notre Président national est très présent, qu'il soit escorté de MAM, bien grisâtre actuellement, comme estompée, ou Mme Dati, son ombre féminine.

 Dans la classe, voilà notre enseignant psychologue –on a vu avec quelle maestria Sarkozy analyse le comportement et la mentalité des africains, plus psy que ça , tu meurs !- assistant social, rencontrant les parents, même les sans-papiers (dit-on, sans réfléchir), réglant aau besoin les problèmes avec les responsables de la DDASS, ceux des enfants, qui se confondent parfois avec ceux de la famille. « Un vrai boulot de Sarkozy ! » (expression courante en 2042)

 

Mais l'enseignant est aussi maître-nageur (Sarkozy est maître cyclo-jogeur), ou presque  (le brevet de natation est éliminatoire au concours), vice-ministre des finances  (caisse des écoles) , organisateur de voyages et de fêtes, au besoin entraîneur sportif…..en plus de son travail habituel de pédagogue, le travail qu'il a choisi : l'enseignement.

Et c'est là qu'on voit combien cette profession est proche par la complexité de ses tâches et des responsabilités qui s'y attachent,  de cette mission que s'est donnée Nicolas Sarkozy : sauver la France en se mêlant de tout. 

D'où, je pense cette missive de trente pages (dont j'ignore à cette heure le contenu) qui montrent son souci de refonder cette fonction enseignante dont il se sent si proche.

 

Vocation commune, interventions tous azimuts, contacts fréquents avec les citoyens, volonté d'explication, voilà les points communs.

 

Mais il en est d'autres qui divergent : les uns ont été formés, au moins au niveau des  connaissances, le Président est avocat ( ?) d'affaires ( !). On a vu ses résultats quand il fut ministre du budget puis ministre de l'intérieur.

Les premiers ont, pour la plupart, sinon une vocation, au moins une volonté pédagogique : celui-là n'a que la soif du pouvoir.

Irait-on imaginer un futur enseignant s'engager dans l'Education, juste pour être le Maître ?

 

Pourtant les français ont élu un  homme qui s'est engagé dans la politique que pour être le Chef.

 

Les livres d'histoire sont pleins de Sarkozy, héros littéraires ou de la Grande Histoire

Mais il n'y pas loin de Ubu à Hitler, pas loin du roi Carnaval à Mussolini. Juste l'épaisseur d'une comédie.

Les comédies sont des tragédies qui font rire .

 

 

 

 

 

 

 

* Pour ceux qui connaissent le « Principe de Peter » une démonstration de plus de la thèse de ce sociologue étatsunien :

Dans un système hiérarchisé,

tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence. »

Il est immédiatement suivi du « Corollaire de Peter » :

« Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité. »

On comprend donc que, parvenu à ce niveau, l'incompétence entrave l'exercice de la compétence.

(extrait de Wikipédia)



05/09/2007
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