toupour le zooh

Sarkozy et les scooters

Nicolas Sarkozy, Président de la France, et les scooters
(le titre me paraissait un peu cavalier

 


Décidément, la famille de Nicolas Sarkozy a des problèmes avec les scooters des garçons

Le premier à avoir fait parler de lui est le scooter du petit dernier (je n'écris pas son nom, l'enfant est encore mineur), qui fut volé puis retrouvé dans les conditions extraordinaires que l’on sait et qui fit de cet engin banal le scooter le plus cher de tous les temps (du scooter).

 

Le second est celui d’un dénommé Jean qui aurait du comparaître au tribunal il y a peu de jour –il s’est fait représenter par un inénarrable avocat- pour une fuite après un accident de circulation dans Paris.

Il n’est pas sans intérêt, pour les non-anglicistes, dont je suis, de rappeler que « scoot » veut dire « filer, se sauver », certainement à l’anglaise.

C’est ce que fit Jean. On pourrait y voir là le laxisme des parents, plus occupés de politique pour l’un et de publicité pour l’autre, ou l’abandon d’un certain type d’autorité dans les couples recomposés, influencés en cela par le laisser-faire donné en exemple (par la gauche, elle-même précédée par une bourgeoisie friquée de droite) depuis les années 68.

On pourrait dans ces lignes, stigmatiser ces jeunes blousons dorés –c’est ainsi qu’ils furent nommés aux belles années de « Salut les Copains » qui, sûrs de l’impunité que donne l’argent et bien à l’abri derrière les murs du pouvoir, font un peu n’importe quoi. Il est bien naturel, par exemple que les chemins mafieux de la drogue, s’ils passent parfois par les banlieues,  finissent plus souvent dans les beaux quartiers de Paris que dans tel petit village de la Creuse ou telle périphérie de la Meurthe et Moselle. Notre Président actuel, toujours agile lorsqu’il s’agit de coller à l’actualité quand il s’agit de sauver notre belle jeunesse fut cette fois avare d’un discours. On le comprendra.

Ce qui fut le plus amusant dans le compte-rendu de séance du tribunal tel qu’il fut rapporté par les rares médias qui osèrent en parler – il est à parier que le village de Quimper-Corentin* va voir augmenter sa population dans les mois qui viennent –c’est l’échange entre madame le juge et l’avocat.

Comme le (ou la ?) s’étonnait du manque de précision quant à l’identité de l’accusé, l’avocat (qui risque d’être roué en place de  grève , au moins virtuellement) répondit : 

« Son père se nomme Nicolas Sarkozy, je crois… »

Dans ce « je crois », tout est dit, et d’autres choses encore.

Jean est-il encore, après ce forfait, digne d’être le fils du Président de notre République ?

Est-ce la conduite indigne ou la comparution qui compromettent la filiation ?

Ou alors, ceci : l’avocat a-t-il des doutes quant au fait que Jean puisse être le fils de Nicolas ? Pensée indigne, dont je ne suis pas fier, mais qui vient immédiatement après cette réponse maladroite (on devrait interdire aux avocats, parfois, de parler : ils en savent souvent trop, et le taisent ; ou pas assez, et l’ignorent)

 

Les rédactions s’interrogent, Voilo enquête, les paparazzis se mettent en chasse… Une nouvelle énigme de l’Histoire fait son entrée par la petite porte d’un prétoire, bien plus considérable que le Masque de Fer.

 

Nicolas, Jean et leurs scooters.

 

* Village breton où, d’après La Fontaine, le Roi exilait les gens qui avait eu l’heur de lui déplaire.




12/09/2007
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