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Sarkozy et le conflit d'intérêts

Sarkoleon et le conflit d'intérêt Nicolas Sarkozy – outre la volonté de s'incarner dans une sorte de président bonapartiste, qui apparaitrait tantôt comme le sauveur de la France, tantôt comme le guide universel – tient de ses modèles (à la fois Napoléon Ier et Napoléon III) l'esprit de clan pour le premier, l'affairisme pour le second, et pour les deux, la confusion entre ses intérêts privés et la politique qu'il conduit. Ce qu'on appelle aujourd'hui le « conflit d'intérêt » et qui est, dans le cas qui nous occupe, la mise en place d'un réseau mafieux de type familial.

 

On a déjà vu comment le jeune Jean, étudiant, a été élu, à coups de traîtrises, délégué UMP de la circonscription Neuilly-Puteaux , et failli (le mot est dit) devenir le Président de l'EPAD, le plus gros consortium financier de la région parisienne. Et ce, il est à peine besoin de le dire, à force d'intervention du paternel. On a vu comment les proches de sa troisième femme ont été nommés à des postes de responsabilité dans la plupart des médias contrôlés par le gouvernement et les amis de Nicolas Sarkozy. Une affaire familiale encore, à laquelle il faudrait peut-être rattacher cette machine inutile et couteuse pour le contribuable qu'est l'ADOPI, sensée protéger les droits d'auteurs, mais surtout le petit cercle des parasites qui phagocytent la Sacem et autres organisations dites artistiques... où l'on retrouve le second fils de Sarkozy, en quête de subventions, et sa troisième femme, Carla Bruni-Sarkozy...

 

Mais dans la famille Sarkozy, que devient le frère Guillaume ? Nous l'avons connu entrepreneur d'une usine de tissus – qui fit faillite- et vice-président du Medef. Il fallait trouver un point de chute à ce pauvre ère : la famille Sarkozy ne doit pas abriter de losers ! La réussite passe par la case (du verbe « caser ») « société mutuelle d'assurance Méderic » , devenue « Malakoff-Médéric »

 

nouvel obs.com :

« La semaine dernière, le site Médiapart a souligné que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric. Il a aussi montré comment le frère du chef de l'Etat s'est allié avec des acteurs publics ou semi-publics pour se lancer à la conquête d'un marché prometteur. "En déstabilisant le système de retraite par répartition, on fait le jeu du système par capitalisation à la mode anglo-saxonne", a dit le socialiste Ronan Kerdraon."

"Capter un marché de 40 à 110 milliards d'euros d'ici 2020, c'est un véritable gâteau financier", a-t-il ajouté. Dans une nouvelle allusion à Nicolas et Guillaume Sarkozy, il a déclaré: "L'un asphyxie la retraite par répartition tandis que l'autre jette les bases de la retraite par capitalisation!" »

 

Le montage financier prévu (officialisationen janvier 2011) prévoit un 50/50 avec la caisse des dépôts – CDD contrôlée par l'Etat :

 

« La CNP a beau être un groupe beaucoup plus puissant que Médéric, le schéma est accepté sans discussion : c’est une joint-venture à 50/50 qui est esquissée. Cette parité a beau préfigurer une gestion paralysante de la nouvelle structure et surtout faire la part belle à Guillaume Sarkozy, elle est au cœur du projet qui est alors conçu. » Grosso-modo, il s'agit de monter un groupe d'assurance par capitalisation qui pourra récupérer, dans le cadre du projet conduit par Nicolas Sarkozy pour laminer au moins en partie la retraite par répartition, l'argent supplémentaire économisé par lesépargnats pour augmenter leur retriate. Le marché est colossal : «  A la page 6 du «document confidentiel», il est ainsi confirmé que, pour l’activité de retraites d’entreprises, la joint-venture rêve d’une part de marché d’ici dix ans de 17% contre 9% actuellement pour la CNP et Médéric. A la page 7, il est précisé que le chiffre d’affaires de la société commune dans cette activité devrait exploser, passant de 692 millions d’euros à 5,2 milliards d’euros en 2020. Même explosion des encours totaux collectés : de 9,4 milliards en 2010 à 100,6 milliards d’euros en 2029. C’est donc bel et bien un siphonnage qui est alors conçu, avec en perspective un assèchement des régimes collectifs par répartition. Et puis aussi avec à la clef un formidable enrichissement des groupes privés qui se seront lancés dans l’aventure. A la page 14, le document fournit en effet la clef de toute cette agitation qui a saisi les dirigeants de Médéric, et à laquelle ceux de la CDC ont cédé : l’appât du gain. «Ce modèle d’investissement sur le long terme apporte en contrepartie une très forte création de valeur et un paiement de dividendes récurrents», lit-on. »


On reconnaît bien là l'appétit bonapartiste de la famille Sarkozy : un clan familial, des réseaux d'affairistes, un milieu d'avocaillons, un manque total de scrupules, le mensonge comme garantie, l'autoritarisme comme méthode, tout y est.

 

Vous trouverez les documents complets sur les sites suivants : Mediapart ; le nouvelobs.com ; Sharknews.fr (pour jean S.) ; gaullisme.fr (pour les extraits en gras)



25/10/2010
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