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sarkozy est parfait

Sarkozy est parfait

 

            Voilà un personnage politique qui, ancien jeune chiraquien, un temps bras droit de Pasqua, sherpa de ...Baladur, a le courage de monter au créneau pour affirmer qu'il est un homme politique nouveau porteur d'un projet neuf, celui de la rupture. Défiant en cela tout bon sens et dans un déni de réalité formidable. Voilà les hommes comme je les aime : conquérants !

 

           Voilà un élu qui est à la fois maire – et pas d'un village mais d'une des communes les plus riches de France –conseiller général, président du conseil général –et pas d'un département sinistré, non, l'un des plus riches del'hexgone, une fois encore – et qui, sacrifiant son temps pour nous, pauvres citoyens- a bien voulu devenir ministre de l'intérieur et simultanément candidat à la Présidence de la République. N'hésitant pas à cumuler des postes de haute responsabilité, sans souci pour sa santé, pour son couple même,  et cela dans le but d'améliorer notre vie. Voilà un homme comme je les aime : se sacrifiant !

 

          Voilà un représentant de la France, celle des Droits de l'Homme, de la Démocratie et de la Liberté, qui part en voyage officiel dans un état ami dont il est notable qu'il refuse entre autres et  au nom de valeurs que je ne nommerai pas vu que je n'en ai pas beaucoup dans mon porte-monnaie, de signer les accords de Kyoto, de reconnaître le Tribunal International de La Haye, d'appliquer les accords de Genève, de respecter les Droits de l'Homme. Dont on sait que le gouvernement bafoue la plupart des règles internationales et qu'il intervient, directement ou indirectement, dans la plupart des conflits de la planète. Et bien, courageusement, alors qu'il représente un gouvernement en désaccord avec la politique du pays ami, ce ministre français critique les positions de son propre gouvernement et prévoit de s'aligner sur une politique dont il connaît les résultats néfastes. Et cela pour aider la France isolée et déclinante, à s'amarrer à la puissance dominante, afin de favoriser son développement économique et partant, d'améliorer le sort de chacun d'entre nous. Quelle clairvoyance ! Quel courage pour les choix à venir ! Voilà un politique de la majorité comme je les aime : s'opposant !

 

      Voilà un père et voilà un mari dont l'éloge n'est plus à faire, tant les tabloïds en ont parlé.

   Père, il brandit fièrement sa paternité, et son fils, si proche, lors d'une réunion politique qui marqua le début de son parcours vers la Présidence. Et cela en dépit des conseils de prudence, mais conscient du danger que pourrait courir l'enfant si, dans un moment d'inattention des forces de police, un pervers, un malade, ou même un envieux, s'attaquait à sa fragile progéniture. Voilà un père comme je les aime : prêt à tout affronter pour être proche de son fils* !

   Mari aimant, il avait confié à sa femme la responsabilité d'une partie de son avenir d'élu. Sacrifiée sur l'autel de la vie politique par celui quelle a tant aimé et soutenu, elle a connu un moment d'égarement. Notre ministre, connaissant le souci qu'ont les français d'avoir à leur tête, mieux qu'un homme, un couple ; devinant que le choix d'un Président ne pouvait se porter sur un homme seul et abandonné, a choisi la solution du bon sens : avec discernement, il a pris une nouvelle compagne, bien sûr enracinée dans le même monde de la publicité médiatique que sa femme légitime, gage de stabilité, afin de présenter l'image d'un homme aimant et attentif au regard attendri des français, surtout françaises. Voilà un homme comme je les aime : attentif et prévoyant.

 

      Voilà un ministre de l'intérieur qui sait avec doigté aborder les problèmes que refusent de traiter les collègues responsables d'autres ministères. On l'a vu ainsi lancer une campagne de destruction des automobiles des périphéries des villes, là où d'autres se contenteraient, par le péage ou la vignette, de décourager les automobilistes de venir traverser les villes. Mesure d'autant plus nécessaire –peut-on lui reprocher réellement une mesure aussi radicale ?- que ces véhicules appartenant pour la plupart à de petites gens sont évidemment plus polluants, parce que plus anciens et moins coûteux à l'achat , que certaines voitures  récentes et chères, mais équipés de toutes sortes de gadgets tendant à limiter la pollution. Voil0 un responsable comme je les aime : radical !

 

 

            Voilà un ministre de l'intérieur qui, malgré les mises en garde et les conseils, supprime la police de proximité, dans une politique volontariste qui redéfinit les rôles de la Police et la Justice : gage de confiance en l'une comme en l'autre, seules capables de garantir ensemble une politique sécuritaire. On peut souhaiter cependant que le ministre aille jusqu'au bout de son idée : interdisant en amont une prise en compte de l'aspect social de la délinquance et supprimant ainsi toutes initiatives de prévention –ou d'ingérence, si l'on veut – et tâclant en aval les juges qui auraient pu croire que leur était confié le traitement social des condamnés, il doit logiquement proposer de réunir dans un seul ministère –dans une seule main – la Police et la Justice. Seul moyen cohérent d'appliquer radicalement une politique définitivement coercitive. Des pol-juges ou des jug-lices dans les banlieues appliquant des rég-lices. (abréviation de règlements de police).

Décidément Sarkozy est parfait : je compte sur lui pour arranger tout ça

* c'est vrai, on ne le voit plus?!






08/11/2006
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