Sarkozy : des impôts pour les riches ?
SARKOZY : DES IMPÖTS POUR LES RICHES ,
CHICHE ?
Il faut mesurer les promesses actuelles du programme électoral de Nicolas Sarkozy au regard des promesses de 2007.
Je passe ici sur le fait qu'en 2012 (revenus de 2011) et pas un tour de passe-passe, 200 mille personnes non assujetties à l'impôt direct en 2011, vont payer des impôts sur le revenu.
Pour présenter l'application entre 2007 et 2012 les mesures fiscales du président Sarkozy, j'ai consulté le site spécialisé « Capital matinal eco » qui a demandé au cabinet Fidroit de calculer l’impôt sur le revenu payé en 2007 et en 2012 par 5 profils de contribuables.
Bilan : la plupart des Français sont perdants.
Je cite :
"Je n’augmenterai pas les impôts", martelait Nicolas Sarkozy en 2007. Cinq ans après, ce leitmotiv n’est plus qu’une lointaine promesse. Certes, le début du quinquennat a été marqué par de nombreuses mesures visant à réduire la note : exonération des heures supplémentaires, réduction de l’ISF en cas d’investissement dans des PME, déductibilité des intérêts d’emprunt lors de l’achat d’un logement, et renforcement du bouclier fiscal - qui a fait grand bruit en permettant à 143 des 190 plus grosses fortunes de France de payer 275.000 euros d’impôts par an au lieu de 1,6 million. Mais, très rapidement, les hausses ont pris le dessus à la faveur des plans de rigueur. Si bien que le taux des prélèvements obligatoires est passé de 43,2% en 2008 à 43,7% en 2011.
"A part les bénéficiaires du bouclier fiscal, les salariés ayant réalisé des heures supplémentaires, les étudiants ayant une activité salariale et les propriétaires ayant acquis leur résidence principale avant que le dispositif de faveur ne soit abrogé, les Français ont subi une hausse généralisée de leurs prélèvements", souligne Florent Belon du cabinet Fidroit.
Les épargnants sont les premières victimes car les prélèvements sociaux sur revenus du capital sont passés de 11 % à 15,5 %. La décision de geler le barème de l’impôt sur le revenu va aussi rendre imposable 200.000 foyers jusqu’ici non assujettis. Quant aux très riches rentiers, ils vont être encore plus mis à contribution. »
Fin de citation
J'ai retenu deux exemples, que je résume ici, parmi les 5 proposés par le cabinet FIDROIT :
Le premier concerne un couple pacsé de 35 ans, deux enfants avec un revenu net de 50 000 euros
En 2007, ils ont payé 6141 euros d'impôts directs dont 2067 euros d'impôts sur le revenu
En 2012, ils ont payé 6797 euros d'impôts directs dont 2642 euros d'impôts sur le revenu
soit une augmentation de 656 euros ( près de 10 % des revenus nets!)
Le second concerne un couple marié de 50ans, 1 enfant, avec un revenu de 300 000 euros
En 2007, ils ont payé 129048 euros d'impôts directs dont 75623 euros d'impôts sur le revenu
En 2012, ils ont payé123178 euros d'impôts directs, en baisse, dont 77103 euros d'impôts sur le revenu.
Les chiffres paraissent contradictoires : baisse des impôts directs et hausse des impôts sur le revenu. Mais la recette Sarkozy est simple et tient, une fois de plus, de l'enfumage
Si les impôts directs ont baissé, c'est grâce à la baisse considérable de l'ISF, - l'impôt des vrais riches -passé de 26290 euros à 14900 euros, soit une baisse de 46 %.
Ce qui explique qu'avec un revenu égal, la baisse de prélévements directs soit de 5870 euros soit une baisse de près de 50 %
On pourrait se prêter à d'autres calculs, relever les exemples suivants de l'étude FIDROITou en trouver d'autres sur internet, qui tous confirment les chiffres cités ici.
Les rotomontades et autres mouvements d'épaules ne masqueront pas longtemps le bilan calamiteux d'une droite reprise par ses démons du milieu du XXème siècle et complice des pires décisions qui aient été prise à l'encontre de l'intérêt des peuples.
Petits mensonges d'un petit homme entouré de petites gens. Les Français sont ils si déprimés qu'ils n'entrevoient même pas le pire des scénarios politiques : le maintien de Sarkozy à la présidence et la fin du système – et de la cohésion- sociale de notre pays ?