toupour le zooh

Sarkozy adoubé par Le Pen
 
 
C’est fait, la messe est dite et la déclaration de Jean Marie Le Pen ne souffre d’aucune ambiguité : c’est bien Sarkozy le dauphin du plus ancien de nos hommes politiques actuels,  le plus légitime , par ses opinions, ses options, ses amitiés, des représentants de la droite française.
 
Les déclarations de Jean Marie Le Pen , en reconnaissant le bien fondé et la réussite de la politique  de l’actuel Président, déplacent les lignes et, cette fois, sans que Nicolas Sarkozy soit maître du jeu –on doit au moins ce mérite à Monsieur Le Pen de ne pas attendre les initiatives de Monsieur Sarkozy pour intervenir dans le débat en jouant sa propre partie -, on peut annoncer qu’en effet il y a eu rupture.
Pas là où ce fut annoncé, ou si peu : mais cette reconnaissance officielle d’un parti souvent fascisant que la politique menée actuellement par Nicolas Sarkozy est proche des propositions du Front National est bien LA rupture.
La seule il est vrai : le reste n’étant que fariboles médiatiques où le héros de l’UMP a connu plus de défaites que de vrais  succès (qu’est ce que la libération des infirmières doit réellement à Sarkozy quand, face à cette « victoire » la France abandonne son droit au référendum européen contre…rien !).Mais cette rupture là est si vraie, si profonde qu’elle a, toute la journée du mercredi 7 août a laissé sans voix aussi bien le Président de la République que ses affidés. Même la députée de Meurthe et Moselle Nadine Morano n’a pas bondi sur un micro pour dire n’importe quoi.
 
Ce silence sur les ondes est lui aussi une rupture : imaginer Nicolas Sarkozy sans réponse  pendant plus de dix minutes, lui qui a réponse à tout, à une telle intervention était inimaginable 24 h auparavant . Bondir dans la roue de Jean Marie Le Pen, voilà ce qu’on pensait qu’il aurait fait : rien ! Depuis son exil étatsunien (il faudra que je demande encore une fois au Président de la République d’utiliser étatsunien plutôt que « américain » qui sent toujours l’impérialisme yankee, je l’avais demandé, sans succès à Jacques Chirac, la réponse de Nicolas Sarkozy, US agent secret, peut être passionnante), a-t-il appris l’information ? Ou des stellites bien intentionnés ont-ils court-circuité l’info ?
 
 
Voilà don Nicolas Sarkozy au pied du mur, et quel mur !
Celui de la honte ?