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Rigueur et transferts de charges (et de responsabilités) : Michel Dinet pas d'accord

Transferts de charges



La réforme rigoureuse que le couple Sarkozy-Fillon nous prépare, en dehors de démolir systématiquement un système social qui ne fonctionnerait pas si mal, si on prenait l'argent là où il est, au lieu de le prendre là où il n'est pas, et de le retirer de là où il n'est plus, est de transférer les charges de ce qu'il est convenu « les Services Publics » à plusieurs destinataires:

  • Les entreprises privées, qui vont monnayer -avec bénéfices, distributions aux actionnaires et à des dirigeants plus prompts à se partager les surplus, quand il y en aura, qu'à en faire . Ce seront les consommateurs qui paieront. Ce que , non sans humour, involontaire bien sûr, l'Est Républicain appelle par exemple « supporter le coût des tarifs sociaux » pour la SNCF: on a compris que ce sont les consommateurs qui vont payer la note, pas « la SNCF »!

On peut imaginer sans se tromper que ces services rendus par des entreprises privées vont revenir plus chers que les m^mes services rendus par des services assurés par des fonctionnaires et assimilés : on l'a vu avec les autoroutes, payés par les contribuables et utilisateurs, et vendus pour une bouchée de (Ville)pain et en catimini à Vinci (pas Léonaard, Zaccharias). Les prix se sont envolés alors qu' ces autoroutes auraient du revenir à la collectivité, comme il; était prévu au départ  : un vol légal, en quelque sorte!


  • Les collectivités, qui ont déjà « récolté » la gestion du social, de transports, de la plupart des établissements scolaires, sans que l'état central ait transféré les sommes couvrant les charges correspondantes. Ces collectivités qui ont du augementer les impôts (communes, département, région) pour faire face à des situations nouvelles et parfois dramùatiques. On peut imaginer que ce transfert va continuer, sans compensation suffisante, d'autant plus que ces collectivités sont gouvernées pour la plupart par l'opposition. On pourra en passant remarquer que les augmentations, parfois fortes en pourcentages, mais faibles en euros, n'ont pas empêché les succès des listes d'opposition aux dernières élections: les français ne sont pas si bêtes, qui voient bien quand un élu proche dépense justement et raisonnablement, alors que l'état central se livre à un « coulage » , une gabegi qu'on ne retrouve guère que dans certaines entreprises privées, et au plus haut niveau (voir la caisse noire de l'IUMM, dont on ne parle plus).


  • La réponse de Michel Dinet ) François Fillon
  • Reprenant l'EST du même jour**, je recopie des extraits de la déclaration de Michel Dinet, président du Conseil Général de Meurthe et Moselle, qui répond aux déclarations (...vous choisirez l'adjectif qualificatif qui vous conviendra) du Premier Ministre, je crois, François Fillon, donc, encore.

  • «  Commentant l'annonce des mauvais résultats du déficit public de la Nation (2,7% du PIB) le Premier Ministre a indiqué que ce décallage serait dû ...pour deux tiers aux dérapages de gestion des collectivités locales...... Concernant la partie imputable aux collectivités locales, l'affirmation laisse entendre qu'il s'agirait d'une mauvaise gestion des collectivités plombant les comptes de la Nation...Rappelons que contrairement à l'Etat, qui se permet depuis des années de voter son budget en déficit, toutes les collectivités, de gauche comme de droite, sont tenues de voter un budget en équilibre...qu'elles doivent respecter dans leur exécution...Concernant la Meurthe et Moselle, la dette par habitant* s'élève à 458 €. Celle contactée par l'Etat français représente pour chaque meurthe et mosellan 14 629 €, soit 30 fois plus que notre collectivité. »


  • Le texte se passe de commentaires : quand ce ne seront pas les consommateurs qui paieront les services encore appelés « publics », ce seront, ou les consommateurs, c'est à dire vous et moi; ou les citoyens au titre des diverses taxes et  impots communaux, départementaux et régionaux : le gouvernement se défausse d'un côté sur les collectivités locales, et de l'autre côté se décharge de ses dépenses et de ses responsabilités sur des entreprise privées : on a vu comment la privatisation du téléphone a apporté désorganistation des réseaux, augmentation des prix, entente illégale entre les entreprises, non-conformité et opacité des contrats et des services.


J'imagine mal comment, dans ce contexte où nous serons toujours à la fois citoyens-payeurs d'une part, et consommateurs-payeurs d'autre part, nous pourrions gagner quelque chose à confier à des entreprises privées des services assurés longtemps par les collectivités, nationale et locales.

Sauf à ne plus reconnaître les responsables là où ils sont : nos parlementaires auprès du gouvernement, que nous avons élus pour nous représenter, gérer la Nation et nous protéger.


Parfois?souvent? Chaque fois?

Ou quand ils en ont envie, besoin, intérêt?



  • * contractée par le département

  • ** Est du SAMEDI 5 avril : que de la pub gratuite!


06/04/2008
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