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Retraite et santé : pour une politique mondiale



Retraite et santé : une politique mondiale


Nous sommes abreuvés tous les jours par des discours « écologiques » tendant à nous faire croire que nous pourrions seuls, par notre effort de consommer autrement, lutter contre le réchauffement climatique. Sans renoncer à cet effort, il faut se rendre à l'évidence : seule une politique mondiale et, concertée peut ralentir, et ralentir seulement, la consommation mondiale.


Il parait vain d'essayer de geler la consommation mondiale, tant il est vrai que plus de la moitiés de la population humaine n'a pas atteint le minimum de consommation pour survivre.

En même temps que de plus en plus d'humains accèdent ou veulent accéder à un niveau acceptable de consommation, la population augmente. Avec, et c'est légitime, les mêmes exigences.


Or cette augmentation s'accompagne de nouvelles contraintes. En effet, à ce « plus de consommation «  s'ajoute un besoin « d'autre consommation » : plus de viande, plus de produits lactés, dont on sait les incidences sur la pollution…et la sous-alimentation (disparition de cultures vivrières, remplacées par des cultures industrielles).

S'y ajoutent , du fait de la sous-nutrition, des mouvements de population etc, une augmentation des problèmes de santé, notamment des pandémies et autres catastrophes.

Je passerai sous un silence relatif les catastrophes dites naturelles, souvent devenues drames humains en raison de l'entassement de population dans des zones non-constructibles (mais construites) et dans des bâtiments pour le moins peu adaptés.


Le ralentissement de la croissance de la population mondiale est nécessaire : c'est l'un des facteurs clés du ralentissement de la consommation.

On sait pourquoi des régions entières connaissent une forte natalité : ce peut être pour des raisons religieuses ; c'est le plus souvent pour de simples raisons de survie.

En effet, dans les pays qui n'ont pas de caisses de retraite (en raison d'un développement économique insuffisant ou fragile), les parents sont conduits à accepter de nombreuses naissances (d'autant plus que la mortalité est élevée) afin d'être sûrs que l'un des enfants pourra se charger de les entretenir pendant leur vieillesse. Ces mêmes enfants « qui ont réussi », qui assumeront aussi financièrement les problèmes de santé de la famille.

Cette situation était autrefois résolue dans les milieux ruraux : on agrandissait la case, le champ, les revenus augmentaient avec l'aide des plus grands enfants…et les charges de santé étaient d'autant plus légères que la mortalité était élevée, et la vie courte.

Aujourd'hui, le niveau de prise en charge de la santé ayant été augmenté – sinon par les Etats de ces régions, au moins par les ONG-, la mortalité notamment infantile a baissé, si bien que, même si le taux de natalité a baissé, en raison de l'urbanisation, le taux d'accroissement reste élevé.


J'ignore, pour n'avoir pas trouvé le chiffre sur Internet, à combien s'élève en moyenne les sommes totales allouées pour l'aide humanitaire, tous domaines confondus.

J'imagine qu'il faudrait mettre en face la somme nécessaire pour assurer par un fond mondial une retraite suffisante pour toutes les populations sans couverture de ce genre.

Et comparer. Pour, à terme, diminuer sensiblement l'aide humanitaire et trouver un autre système, pérenne, pour régler les problèmes de santé, de nutrition qui se poserraient alors de façon moins dramatiques.


Cette « retraite » pourrait être indexée sur le nombre d'enfants vivant à la date de la prise en charge  suivant le calcul « plus d'enfants, moins de retraite ». On peut supposer que certains couples, n'ayant plus d'obligation nataliste, choisiraient de limiter le nombre de leurs enfants.

Ce qui ferait baisser d'autant les coûts de santé, de nourriture, réduirait la dépendance vis-à-vis de l'aide humanitaire et permettrait peut être à ces pays un développement économique plus équilibré .


De la même façon on pourrait procéder à une caisse mondiale de mutualisation santé, qui serait alimentée par les états et par une taxe sur les mouvements de capitaux pour les placements inférieurs à un an.

Une façon humaniste, écologique et juste de réduire les mouvements de spéculation.



12/10/2009
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