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Résistance : Mélenchon n'a pas tort

Des journalistes à la botte

 

Pour répondre à l’article mettant en cause un extrait du discours de Jean Luc Mélenchon concernant le poids de la résistance populaire aux Totalitarismes,il faut se reporter peut-être- cette « résistance » n’étant pas le seul privilège du peuple français, toujours auto-centré – à l’héroïsme du peuple grec pendant la seconde guerre mondiale.

 

Il est de fait que si les alliés occidentaux – notamment les Etats-Unis d’Amérique très tardivement –ont aidé à l’éradication du totalitarisme allemand des années 30 et 40 (j’ai déjà expliqué pourquoi je n’utilise jamais le mot « nazi » dans ce contexte) ; les grands vainqueurs sont sans contexte les peuples unis dans ce qu’on appelle l’URSS, autre avatar du totalitarisme d’état.

 

Mais, et la plupart des historiens en sont d’accord, si l’armée allemande n’a pu prendre de vitesse l’armée rouge, c’est qu’un « accident » à la stratégie du Reich fut bel et bien la résistance, imprévue, du peuple grec, et ce en 2 phases :

- Obligé de venir au secours de l’armée italienne mise en déroute sur son front méditerranéen par l’armée grecque, Hitler est conduit à intervenir en Grèce (1941) ce qui ralentit les opérations allemandes pour s’emparer des gisements pétroliers de Roumanie et plus importants du Caucase.

- Cette résistance militaire, une fois la Grèce occupée, est relayée par une résistance des civils dont les mouvements nombreux mobilisent une partie de l’armée allemande.

 

Voici un extrait de l’article de Wikipédia sur la guerre sur le front méditerranéen, site « bataille de la Grèce ». Vous y trouverez le nom des historiens et les liens adéquats pour vérifier cette information.

 

« L'occupation de la Grèce par l'Axe se révéla une tâche difficile et coûteuse. L'occupation engendra la création de plusieurs groupes de résistance. Ceux-ci se lancèrent dans une guerilla contre les occupants et mirent en place des réseaux d'espionnage. Cette résistance énergique força l'Axe à mobiliser des centaines de milliers de soldats en Grèce[réf. nécessaire], alors qu'ils auraient pu être utiles ailleurs. Des actes héroïques de résistance virent le jour, dont le vol du drapeau nazi flottant sur l'Acropole par Manólis Glézos et Apostolos Santas, ou la destruction du pont de chemin de fer des gorges du Gorgopotamos. Les civils grecs subirent de terribles épreuves engendrées par une occupation brutale. Selon l'historien russe Vadim Erlikman, la Grèce perdit 435 000 habitants entre 1940 et 1945. »

 

Je termine avec quelques hommages parfois étonnants, qui mettent en lumière la résistance du peuple grec :

La résistance grecque reçut un hommage considérable de la part des officiels allemands. Wilhelm Keitel, commandant suprême des forces armées allemandes dit au cours du procès de Nuremberg : « l'incroyable résistance des Grecs retarda d'un ou deux mois vitaux l'offensive allemande contre la Russie ; sans ce retard, l'issue de la guerre aurait été différente sur le front de l'est et pour la guerre en général . Adolf Hitler ordonna qu'aucun Grec ne devait être fait prisonnier et que ceux qui l'étaient devaient être relâchés sur le champ par respect pour leur bravoure.

Hitler dans un discours au Reichstag en 1941 dit à propos de la campagne : « il doit être dit, pour le respect de la vérité historique, que parmi tous nos opposants, seuls les Grecs se sont battus avec autant de courage et de défiance envers la mort. » Dans le journal de Joseph Goebbels, à la page du 9 avril 1941, on peut lire : « J'interdis à la presse de sous-estimer la Grèce, de les diffamer… Le Führer admire la bravoure des Grecs105. »La résistance grecque reçut également l'hommage du reste du monde. Winston Churchill aurait ainsi dit : « Nous ne dirons pas que les Grecs combattent tels des héros, mais que les héros combattent tels des Grecs. ». Le président américain Franklin Roosevelt dit que « tous les peuples libres sont très impressionnés par le courage et la ténacité de la nation grecque… qui se défend elle-même si vaillamment. Joseph Staline, dans une lettre ouverte lue sur les ondes de Radio Moscou dit que « le peuple russe sera éternellement reconnaissant envers les Grecs pour avoir retardé l'armée allemande ainsi longtemps pour que l'hiver s'installe, et de ce fait nous donnant le temps précieux dont nous avions besoin pour nous préparer. Nous n'oublierons jamais. »

 

Des journalistes (ignorants) à la botte...

 

 

 



01/10/2017
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