toupour le zooh

Républicain et sarkozyste ?

Paradoxes et aveuglement

 

Les choix électoraux tels qu'ils apparaissent dans les sondages défient le bon sens.

Voilà un candidat-Président – prêt à dénoncer toutes les erreurs qui ont été commises par le Président précédent (et candidat) – qui trouve auprès de 28 % des électeurs, qui ont appuyé sa précédente politique, des soutiens pour adopter une politique qui paraît sur certains points, diamétralement opposée.

Vous ne me ferez pas croire qu'ils ne savent pas qu'il ment.

Ou : sont ils aveugles ?

 

Voilà un candidat-Président qui trouve 28 % des électeurs prêts à croire, alors qu'il est depuis 8 ans à la tête des Services de Sécurité, qu'il est apte à assurer la sécurité des citoyens. Tout démontre que la politique enclenchée alors qu'il était ministre de l'intérieur, et amplifiée quand il devint Président- sur le thème des la sécurité- est un échec.

La dernière « affaire » qui a vu le massacre, par un civil fiché et suivi des services de police, de 7 personnes, est le signe indiscutable d'une politique qui a durablement désorganisé les services de police et de gendarmerie,  amoindri leur efficacité ( sauf en ce qui concerne les PV qui touchent pour l'essentiel les citoyens peu fortunés), et terni leur image. Il reste leur courage : qu'est il en face de l'impértie des décideurs ?

Les leçons de cette tuerie – qui sont à tirer comme le dit justement  monsieur le minisre Juppé – ne vont pas sauver, sauf si elles sont étouffées par le pouvoir politique, un bilan désastreux.

Chacun le sait. Les journaux, même de droite, s'en inquiètent .

Alors comment expliquer autrement que par une falsification des sondages, la remontée de Nicolas Sarkozy dans les sondages.

 

Par l'aveuglement obstiné de ses électeurs ?

 

Prenons le large quelques instants, pour nous éloigner de l'actualité nationale et évoquer les grands problèmes, ceux qui inquiètent les Français :

 

  • La Crise : toujours pas résolue. Les banques, sauvées par les contribuables, empochent les bénéfices ; l'économie stagne, le chômage continue d'augmenter;les expostations sont au plus bas ; les emplois industriels disparaissent, un bilan calamiteux pour 10 ans de la droite au pouvoir. le pouvoir d'achat baisse ; la consommation n'est sauvée que par le « bas de laine » des Français :

    Qui n'est pas inépuisable.

  • L'Ecole : 10 ans de coups de boutoir contre ce qui reste d'Education nationale, un laminage des énergies, des initiatives, la fin des vocations : le ministre cherche des candidats pour les concours ! Heureusement, le recrutement peut se faire par les petites annonces.

    Un symbole : les petites annonces pour recruter dans l'éducation ! Un grand projet, décidément !

  • La désindustrialisation est patente . Ce qui n'est pas dit, c'est que ces délocalisations, nous les avons payées deux fois. En favorisant les investissements des entreprises françaises à l'étranger ; puis en faisant payer la facture des déréglements sociaux consécutifs aux délocalisations, non pas par les entreprises, mais par les citoyens-contribuables( tous, par les impôts directs et la TVA).

  • Les acquis sociaux : qu'on nous présente comme les facteurs qui mettent en danger notre compétitivité et qui sont remis en question quotidiennement – services sociaux ; retraites …) au nom de la sacro-sainte loi de l'équilibre budgétaire ( une invention récente qui aurait conduit plus d'une fois et notamment en 1945 le monde à la ruine).

    Les acquis sociaux grignotés peu à peu par le pouvoir en place depuis 10 ans sont les piliers qui ont permis aux Français de se sortir pour l'instant sans trop de heurts de la crise (qui n'est pas terminée).

 

LE PROGRAMME de Nicolas Sarkozy, s'il est arrêté, n'est pas connu. Pour l'instant, il s'empare des projets des uns et des autres, du FN au Front de Gauche, lançant des lapins pour que courrent les lévriers concurrents.

Mais, s'il est secret, il est connu, malgré le masque honteux qu'il porte dans ses discours : continuer la destruction du tissu social, fragiliser les plus faibles, appliquer les diktats du Medef, dans la ligne de la loi sur les retraites, anéantir tout projet d' Education nationale en faisant passer peu à peu la responsabilité de l'éducation au secteur privé, sous prétexte d'équilibre budgétaire, laminer les Services sociaux publics en les confiant à des entreprises privées ou mutualisées, dégager l'Etat de ses responsabilités de sécurité en vendant par appartement les services publics de police aux plus offrants, contrôler, sous prétexte de disfonctionnement, les services de Justice (après un échec concernant la disparition du juge d'instruction)....

 

Un exemple :

Savez vous pourquoi les prisons françaises sont surpeuplées ? Elles le sont du fait que de nombreuses personnes sont en préventive, en attendant, parfois longtemps – la Justice, faute de moyens est une des plus lente d'Europe, et l'introduction de jury civil dans les tribunaux d'instance ralentira encore les flux – leur condamnation, pas toujours effective.

Uniquement parce que faire du chiffre, outre qu'ils tranquillisent faussement l'opinion, permet d'expliquer les investissements considérables dans des prisons neuves, construites par les géants du BTP , Bouygues et compagnie, qui louent à l'Etat des locaux sur 30 ans, s'assurant ainsi une rente qui revient à chaque citoyen deux fois plus cher qu'une construction neuve dont l'Etat serait propriétaire.

 

Nicolas Sarkozy peut être sûr d'une retraite dorée, au terme d'un seul mandat : laissez le partir !

 

Presque un siècle d'acquis sociaux , ou ce quoi en reste,– qui font partie, monsieur Guéant, de notre identité - risquent de disparaître dans les 5 ans qui viennent !

Quels républicains de droite se rendront complices d'une telle attaque contre la République ?

Transformer la France en une sous-Allemagne (les Pétainistes ssont toujours là, qui ont pris d'autres masques), en une version ridicule de Royaume-Uni, une sorte de caricature de France – la France vidée de la France!- oserez vous ?

 

Républicains de droite, votre responsabilité est totale. Vous ne pouvez pas ignorer, ni l'homme, ni ses conseillers, ni ses ambitions, ni ses projets.

 

L'Histoire, notre Histoire, est au fond de l'isoloir.



28/03/2012
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