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Prévention routière : lettre ouverte au Président

 

Lettre ouverte au Président de la Prévention routière

 

 

Monsieur le Président,

 

 

 

J'ai reçu aujourd'hui, outre un questionnaire auquel j'ai répondu et que vous trouverez ci-joint, une demande d'adhésion à l'association que vous présidez.

 

Il fut un temps où j'ai cotisé volontiers. Aujourd'hui, devant les excès de la politique du tout-répressif conjugué à la multiplication des radars et des limitations de vitesse, je suis tout à fait décidé à ne plus soutenir vos actions. Non pas qu'elles n'aient donné des résultats. Mais, s'il est difficile de mesurer l'efficacité d'une telle politique, quand tant d'autres facteurs entrent en jeu - qualité des automobiles ; coût du carburant ; vieillissement de la population ; augmentation du nombre de conductrices ; amélioration du réseau routier ; croissance du trafic autoroutier ; lutte - et c'est un des facteurs-clés- contre l'alcool au volant etc - il semble que nous soyons arrivés au bout d'une logique, tant il est vrai que les excès conduisent à des situations contradictoires voire comiques.

 

Par exemple : combien a coûté cet aréopage d'experts qui ont conseillé au ministre Valls de baisser encore une fois la vitesse limite ? Un simple pékin interrogé au hasard dans la rue aurait eu la même réponse pour pas un euro. Et je parie bien qu'en descendant encore la limite de vitesse à 60 km /h sur les nationales, on diminuera encore les accidents.

 

Soyons réalistes : la plupart des accidents ont lieu :

 

- en raison du nombre et du type de conduite des camions, plus présents en France, voie de passage obligatoire N/S, que partout ailleurs en Europe. Sans m'aventurer, je suis à peu près certain qu'en raison de la crise, le trafic poids lourds ayant baissé, le nombre d'accidents en présence de camions a et va baisser. Sauf si le panel d'origine des chauffeurs s'est encore modifié.

 

- en raison des types de conduite de certains jeunes, les vendredi et samedi, et des automobiles qu'ils conduisent.

SURTOUT des automobiles qu'ils conduisent !

 

A ce propos il est impossible de trouver le nombre d'accidents graves par marques et par modèle. J'ai bien une idée que j'aimerais vérifier.

 

 

 

Il est d'ailleurs remarquable que l'augmentation du nombre d'accidents concerne de plus en plus les deux roues, bicyclettes comprises, engins qu'on peut difficilement qualifier de (trop) rapides. Faudra-t-il en réduire la vitesse ?

 

Il semble qu'au contraire les modifications du Code de la Route qui les concernent aillent dans le sens d'une probable augmentation des accidents.

 

 

 

Je parlais précédemment d'excès de la politique répressive et du tout-radar. Ce n'est pas tant le fait que la vitesse soit limitée qui est irritant, mais que cette politique conduise à des excès dont le plus remarquable est celui-ci :

 

- la courbe de la baisse des accidents est parallèle à celle de l'augmentation des conducteurs sans permis ni assurance. Cela ne devrait il pas inquiéter les pouvoirs publics ? Sauf à considérer qu'on est d'autant plus prudent qu'on n'a plus ni permis, ni assurance. Ce raisonnement conduit à imaginer que, plus il y aura de conducteurs hors la loi, moins il y aura d'accidents ; donc à admettre qu'il faut, dans un avenir proche, retirer un maximum de permis plutôt que de réduire la vitesse !

 

 

 

Cette constatation, pour paradoxale qu'elle soit, est cependant riche d'enseignements : elle montre que les conducteurs qui ont perdu leurs points conduisent au moins aussi prudemment que les autres ; qu'ils n'ont pas les moyens d'attendre de récupérer leurs points pour aller au travail, ce qui est un signe positif dans un pays où il est, dit-on, avantageux de devenir chômeur ; que ces conducteurs perdent leurs points faute de véhicules récents (pas de limitateurs, pas de GPS, compteurs anciens peu fiables) qui ne sont pas des véhicules de société (comme ceux qui me doublent parfois à 150 km/ sur un tronçon à 90) . Donc plutôt des gens modestes, pénalisés plusieurs fois pour le même excès de vitesse, et au-delà de leurs moyens financiers.

 

 

 

Devant cette montée des injustices programmées par la politique actuelle (voir doc joint), je propose les mesures suivantes:

 

- les amendes pour excès de vitesse seront proportionnelles aux écarts entre vitesse admise et vitesse relevée

 

- elles seront frappées d'un coefficient tenant compte de la valeur argus de la voiture au moment de l'excès de vitesse.

 

- ou, comme dans certains pays, d'un coefficient tenant compte des revenus fiscaux du conducteur.

 

 

 

Un logiciel simple devrait permettre à l'entreprise Bolloré qui gère les PV-radars, d'appliquer rapidement ces propositions.

 

 

 

Quant aux voitures de société, comme il ne saurait être question que le patron dénonce le conducteur du véhicule, dans les cas où le chauffeur reste inconnu, le montant de l'amende - toujours payé en principe par le conducteur - sera triplé.

 

 

 

Je reste persuadé qu'il faudra, un jour où l'autre, ajouter un disque d'enregistrement du genre boite noire, comme pour les camions. Il faudra alors que le législateur -et les organismes comme le vôtre- soient attentifs au Code des Assurances et à leur façon d'interpréter et le Code de la Route, et les données enregistrées.

 

 

 

Quant aux limitations de vitesses, elles montrent dès à présent leurs limites. Et les technologies informatiques associées aux réseaux rendent caduques la plupart des radars : le jeu du chat et de la souris incitent à des comportements nouveaux et mal connus.

Mais efficaces.

 

 

 

Et ce ne sont pas mes quelques malheureux 55 km/h ramenés à 51 km/h qui me feront changer d'avis. Je prends de plus en plus l'autoroute : cela me revient moins cher que les PV ; bien sûr, je fais des km supplémentaires mais, au volant de ma vieille Kangoo, je suis beaucoup moins contracté.

 

 

 

 

 

Je vous remercie d'avoir pris connaissance de ces quelques remarques : l'idée que je me fais de la citoyenneté das un pays démocratique tel que la France me conduit régulièrement à ce genre de démarche.

 

je vous prie d'agréer mes meilleures salutations,

 

 

 

 

 

Jean Michel Marche

 

 

 

Un autre point : il me semble utile d'imposer un signal de feu de frein à l'avant et sur les ailes des automobiles ainsi que des diodes luminescentes - qui s'allumeraient en cas de brouillard - sur les flancs.

 

 

 



01/11/2013
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