toupour le zooh

Pas Napoléon, mais déjà Petit : Nicolas avant Nicolas!

Cet extrait connu, d'un écrivain-monument, parlant d'un Président de la République:


"Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien.
>
> Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé
> la face de la France, de l'Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris
> la France et n'en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président
> se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets
> ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa
> nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue
> tourne à vide.
>
> L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère
> est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les
> grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du
> pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le
> coffre-fort.. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse. Quand on
> mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le
> succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit
> n'éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la
> France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie,
> l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers
> l'absurde, d'un homme médiocre échappé ".
>
>
>
 
 
Il s'agit évidemment d'un texte de Victor Hugo, deux fois visionnaire, déplorant le Prince -Président Louis-Napoléon Bonaparte, et annonçant le Presque-Président Nicolas Sarkozy

(Victor HUGO, dans " Napoléon, le petit ", Réédité chez Actes Sud.)

encore un visionnaire (extrait piqué sur la toile, merci)

"je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis"
Thomas Jefferson 1802

Le siècle avait 2 ans (naissance de Victor Hugo) je ne sais pas ce que vaut le vin de cette année-là, mais pour le reste, c'est pas mal.



04/12/2008
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