toupour le zooh

Pas d'accord avec Michel Brunner (Est Républicain)

Transports scolaires et neige


Je réponds ici à une chronique de Michel Brunner, journaliste (excellent au demeurant) et responsable de l'antenne touloise de l'Est Républicain, parue le mercredi 3 février et intitulée ; "Trois flocons"

Je cite:

" Alors que les autres pays européens s'accommodent d'un temps hivernal qui n'a rien de sibérien, nos transports en commun sont paralysés par quelques flocons"

Plus loin: "Au même moment, en Finlande, Suède, ou Norvège, les cours étaient normalement assurés."

Il ne faut pas exagérer : tous les pays, face à de fortes et brusques chutes de neige, se retrouvent dans la même situation quant au transport des élèves vers les établissements scolaires (voir documents en annexe)

. Je n'ai pu consulter sur Internet que les sites en français. Je suppose que Michel Brunner a accès à des informations que je n'ai pas, concernant les pays cités, Finlande, Suède ou Norvège. Il serait intéressant de connaître l'avis de personnes ayant résidé ou résidant habituellement dans ces régions : ils peuvent téléphoner à Radio déclic au 0953631470.

                                       ****

Mais la situation est claire :

-Au Québec, si les chutes de neige sont trop abondantes, on interdit les transports scolaires et on ferme les établissements (voir documents)

.En Allemagne, les transports scolaires ne sont pas obligatoires, ni systématiques, mais quand les routes sont inutilisables, la circulation est réduite. L'Allemagne est le pays d'Europe qui a le plus de jours chômés : et en cas de neige ou de verglas, on ne se déplace pas si la route ne le permet pas.

Je suppose que la situation est identique ou voisine dans les pays scandinaves, mieux outillés que nous parce que les situations que nous vivons ne sont pas exceptionnelles à proximité du cercle polaire, peu habités, et où le ramassage scolaire des rennes est  rare).

Si la situation de la France – comme celle de la Belgique, du Royaume-Uni- est différente, c'est que ce sont des pays qui connaissent un habitat dispersé et un réseau routier secondaire très dense. Ce qui oblige à des dépenses très importantes en terme de transports quotidiens. Les pays du nord sont plutôt urbains avec des populations très concentrées.

                                            ****

Pour faire face à des conditions de neige comme celles que nous avons connues, il faut des matériels spécifiques et des personnels formés. Là où ces matériels et personnels sont « rentabilisés » car nécessaires une partie non négligeable de l'année, les états et collectivités sont tenus d'investir des sommes considérables.

Dans les régions du sud notamment, de telles conditions climatiques sont rares et on comprendrait mal que la région PACA mobilisât des investissements importants pour se servir des matériels pendant quelques jours et une fois tous les 5 ans : il est préférable pour la région, dans des cas extrèmes, de faire appel à la solidarité nationale (plan ORSEC...)

Les mêmes qui protestent contre l'incurie des autorités protesteraient contre l'incompétence des stratèges financiers et des décisions coûteuses mises en place pour des conditions climatiques rares et extrêmes.

                                        *****

On ne peut comparer que le comparable ; il faudrait mettre face à face:

  • les conditions climatiques : épaisseur, fréquence neige et verglas, maintien dans le temps des couches de neige

  • les conditions de transport : longueur, densité, largeur du réseau, fréquence ; spécificité des moyens de transport

  • les coûts en matériels, en matériaux, en personnels

  • la sécurité : coût réel des accidents (coûts matériels, sociaux, économiques)


Puis essayer de coefficienter tout cela raisonnablement.

La conclusion conduira certainement à se monter plus mesuré dans ses critiques, et plus indulgent envers les décideurs prudents. Qui d'ailleurs, se conforment aux prévisions météo, comme le font par exemple, les Québequois.

Pour ce qui est des transports scolaires, je ne sache pas qu'il est interdit aux parents d'accompagner leurs enfants dans leur automobile. J'ai connu, il y a une quinzaine d'années, un père qui accompagnait ses enfants au collège par des routes enneigées à pieds sur plus de 5 km. En toute sécurité.

Et dans les années 60, les transports scolaires n'existaient pas : on allait au collège si on pouvait ; et on restait à la maison si on ne pouvait pas : ça n'a jamais fait baisser le niveau scolaire, je pense.

                                                  ****

Deux documents copiés-collés

(extraits de sites sérieux, euronews notamment)

ALLEMAGNE

En Allemagne, le trafic routier dans le nord-est était quasiment paralysé dimanche après de fortes chutes de neige qui se sont abattues la veille, de nombreux automobilistes se retrouvant coincés  dans leurs véhicules. Toute l'Allemagne était recouverte de neige, en particulier le nord et l'est du pays. A Leipzig, il est tombé 29 cm de poudre blanche. Berlin croule sous 27 cm de neige et Hambourg 12 cm, selon les services météorologiques. De nouvelles chutes de neige étaient prévues ce dimanche dans le centre et l'Est du pays. Le trafic aérien demeurait également perturbé dans de nombreuses régions, en particulier à Francfort, troisième "hub" en Europe en nombre de passagers. 61 vols ont été annulés dimanche matin après 255 la veille. Les trois pistes de décollage étaient néanmoins dégagées et les voyageurs étaient généralement confrontés à des retards d'une heure environ.



La vague sibérienne fait fondre comme neige au soleil les stocks de ce produit particulièrement recherché.

En Allemagne, ce directeur des services dans une municipalité explique "qu'il doit concentrer le passage des saleuses sur les routes principales et qu'il faut délaisser du coup le réseau secondaire. Il a reçu des instructions pour arrêter les passages préventifs et passer seulement après les chutes de neige".

Dans cette entreprise productrice de sel, c'est l'inquétude. Elle ne peut faire face aux commandes par manque de sel. Les silos se vident à vue d'oeil comme l'explique la gérante. "Nous recevons toujours plus de commandes, nous aimerions pouvoir y répondre mais c'est impossible".

Le week-end déjà prévu comme polaire, que va-t-il advenir en début de semaine prochaine ?

Ce responsable de la voirie n'y va pas par quatre chemins : "Lundi, il est bien possible que les voitures doivent rester au garage !"

L'Allemagne n'est pas la seule à être en pénurie de sel malgré l'arrivée de stocks venus du maroc. Plusieurs villes britanniques et certaines collectivités françaises sont aussi dans la même situation après seulement trois semaines d'hiver.


Canada


À Toronto, plusieurs dizaines de départs et d'arrivées ont été annulés à l'aéroport Pearson. Des vols ont également été annulés dans le nord de la province à Sudbury, à Timmins et à Sault-Sainte-Marie. À l'aéroport d'Ottawa, les deux tiers des vols ont été annulés ou retardés en raison des conditions météorologiques, particulièrement les départs vers l'est du Canada et des États-Unis.

Le transport scolaire a été annulé dans le nord-est et de London à Barrie, mais les écoles sont demeurées ouvertes.

Tempête de neige

La Commission scolaire communique régulièrement avec le service météorologique d'Environnement Canada et Transports Québec afin de prendre une décision éclairée quant au moment où elle décide de fermer ses établissements.

En cas de tempête de neige, la décision de la fermeture des établissements de notre commission scolaire est annoncée par les stations radiophoniques de la région à compter de 6 h ainsi qu'à tout autre moment au cours de la journée, s'il y a lieu. L'information se retrouve également sur la page d'accueil de notre site Internet.




03/02/2010
0 Poster un commentaire