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Pandémie : réponse à monsieur Frédéric Lefèvre

Pandémie : en faire trop ET pas assez


« En faire trop ou pas assez » la belle forrmule de monsieur Frédéric Lefèvre, porte parole du gouvernement, aurait pu résumer assez bien les erreurs de la Ministre de la Santé si elle avait été rédigée ainsi : « En faire trop ET pas assez »


« En faire trop » :

le vaccin : Enorme commande de vaccins – je ne reviens pas sur les chiffres qui mettent la France au premier rang des dépenses et des commandes – et stockage impensable de Tamiflu, un médicament dont on ne connait pas la réelle efficacité ( 30% des stocks mondiaux pour 1% de la population mondiale, ai-je -bien- lu?)


la campagne de communication :

Une importante communication (mais juste de la comm') où l'on eut des messages dans le genre « n'importe quoi » mais très coûteuse, depuis les délires de la Ministre sur les symptômes et les décès, en passant sur les slogans imbéciles du type « mouchoir en papier et manches à jeter », le tout dans un contexte frisant parfois le ridicule : madame Bachelot aurait du se souvenir que l'Auguste – je veux parler du clown – ne peut pas, crocs roses au pieds le lundi, annoncer la fin du monde le mardi. A chacun son métier : un clown même le clown blanc, ne peut pas annoncer la prise de Troie sans craindre d'être moqué.


La campagne de vaccination :

On est ici dans un scénario à la Pieds Nickelés : on a l'impression que tout – avec le trop que nous avons constaté – s'est fait dans la trop grande précipitation.

L'OMS conseillait la vaccination de 30% de la population, et c'est déjà beaucoup, soit 20 millions de « vaccinés » pour au plus 40 millions de doses dont il aurait fallu planifier la distribution à partir du 1 octobre, date des débuts de livraison, pour être dans les temps. La planification aurait dû être prévue dès juillet en distribuant les invitations aux personnes prioritaires (on savait déjà que c'était les jeunes, les personnels de santé, les femmes enceintes etc.) Ce qui faisait sur les mois d'octobre et novembre, 330 mille personnes par jour.

C'est beaucoup : c'est trop. Beaucoup trop.

Et c'est à ce moment là qu'on arrive au « pas assez »


« En faire "pas assez »


la campagne de vaccination

330 mille personnes à vacciner par jour, c'était vouloir en faire trop : surtout si l'on exclut d'emblée les médecins traitants. Ils sont 210 mille : une personne vaccinée par jour aurait suffi à faire face à la demande non satisfaite par les structures choisies, hôpitaux et autres. La Ministre, pour des raisons d'économie peut-être, a pêché par « pas assez » . Mais si la situation était aussi grave, une consultation  de plus, parfois utile, n'était elle pas justifiée?


La communication

« Pas assez », c'est aussi ne pas afficher des mesures visibles d'un danger potentiel : hygiaphones dans les services publics, d'état et privés, masques pour tous dans les hôpitaux - il est vraisemblable que les cas les plus graves, constatés chez les personnes « fragilisées », concernent des patients en contact régulier avec les organismes de santé : les hôpitaux et cliniques sont connus pour être des lieux de concentration de microbes, virus et autres bactéries, et les salles d'attente... des salles d'attente de maladies. Le fait de ne pas avoir fait vacciner impérativement les personnels de santé a fait douter, dès le départ, d'un véritables danger de pandémie.


« Pas assez «  c'est aussi l'information – que la Ministre confond, comme beaucoup, avec la communication – qui permet au citoyen de connaître les véritables enjeux de la vaccination. Les slogans ne suffisent pas, surtout dans un pays habitué auix mensonges d'état, et qui a du mal à trier dans le personnel politique ceux qui mentent et ceux qui disent la vérité. Surtout depuis quelques années.

pas assez d'information : sur la durée de vie du virus dans l'air (Canal Plus a fait astiquer ses poignées de portes depuis plusieurs mois), sur sa transmission (il est peu probable que tous les patients décédés aient été en contact avec des voyageurs de l'autre hémisphère, voire venus expressément du Mexique) sur le vaccin lui-même – avec adjuvant ou sans, une dose ou deux, origine et antécédents puisque la souche était déjà dans le vaccin de la grippe saisonnière, inoccuité avec ceste clause qui enlevait toute responsabilité aux laboratoires etc, la surcommunication nuit à l'information.


Pas assez d'informations..et trop de contradictions:


Comment croire, sans explications, à une catastrophe de santé quand rien ne s'est passé dans l'hémisphère sud ? Serait-ce à dire que les population les plus vaccinées du mondee sont aussi les plus fragiles ?

Surtout cettte contradiction : une pandémie très grave et dans le même temps des mesurettes publicitaires pour les mouchoirs en papier antiécologiques et les lotions alcooliques (coûteuses) pour se laver les mains, quand le savon de Marseille aurait suffi. Ou, à la suite de la remarque d'un médecin pour qui le lavage des mains est l'essentiel de la prévention, des lotions gratuites ou subventionnées.(mais le liquide de base est en vente en grandes surfaces au litre).

Contradiction encore : comment croire des organismes de santé qui pendant plusieurs années nous serinent, à coups de messages publicitaires coûteux que dans le cas de virus, « les antibiotiques, c'est pas automatique », et qui décident de soigner systématiquement les malades du virus H1N1 par des antibiotiques (choix justifié mais qui décridibilise les messages du ministère car sans explications) et un produit, le Tamiflu, sur lequel on s'interroge, puisqu'il n'est pas remboursé (ou depuis peu) par la Sécurité Sociale.

Autant de disfonctionnments qui expliquent pourquoi Roselyne Bachelot devrait démissionner (et Monsieur Frédéric Lefèvre une fois de plus se taire)

Mais dans ce gouvernement, on ne démissionne pas : on s'enracine. Car les choix sont ceux du Prince qui, comme celui de Corée du Nord, ne peut se tromper.

Et se démettre, c'est admettre que l'on s'est trompé, que le Prince s'est trompé, ce qui ne saurait se faire en Sarkozye.

Alors on reste. S'il le faut : ridicule.





09/01/2010
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