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Nicolas Sarkozy, Pinocchio, mais à l'envers

 

Pinocchio mais à l'envers

 

 

Je n'ai pas regardé le dernier numéro télévisuel de notre Président. Nul doute qu'au vu du nombre des téléspectateurs, les annonceurs – et les deux chaines qui transmettaient ce divertissement- aient été satisfaits.

 

Mais j'ai pu visionner sur internet et prendre connaissance au cours des infos télévisées, des meilleurs moments de cette grande soirée de spectacle.

 

Je dois, à ce moment de l'article, faire une petite parenthèse.

 

Revoyant avec mon petit-fils une cassette video de Pinocchio, le film d'animation de Disney, j'ai du, sur la demande du dit petit-fils, revenir en arrière-sur-images, sur la séquence où la marionnette devient un petit garçon.

Cette transformation inhabituelle, bien que trop rapide, je l'ai retrouvée dans les images de la dernière interview de Nicolas Sarkozy – appelons ça « interview » pour faire plaisir à Lefebvre et compagnie, ne soyons pas mesquins.

 

Voilà un monsieur- je veux parler de Nicolas Sarkozy, pas de Lefebvre, évidemment- qui est devenu la marionnette incarnée de lui même, gestes mécaniques et nez en proportion de ses mensonges, définitivement.

 

 

SARKOZY : la pédagogie des escrocs

 

J'ai lu dans les gros titre de la presse, notamment sur la première page de l'Est Republicain « Sarkozy pédagogue »

Je suppose qu'il a fait sienne cette maxime :

                                                                « Faites ce que je dis, et pas ce que je fais »

 

De la pédagogie à l'action il n'y a qu'un pas que Nicolas Sarkozy, qui apprend – quand il les lit !- les discours que son conseil de communication lui prépare, n'a pourtant aucune mémoire.

Je me suis intéressé à son passage au ministère du budget – il fut ministre d'Edouard Balladur en 1994 et 1995- pour en retenir ceci, qui fut déjà le prototype de la politique économique adoptée pendant son quinquennat:

  • 16 milliards d'euros de privatisation, qui auraient du servir à éponger une partie de la dette.

  • 19 milliards d'allègements d'impôts, avec des mesures très favorables déjà aux plus aisés

  • 32% d'augmentation de la dette en 2 ans.

Le bilan était assez fameux pour que le même genre d'exercice soit reproduit à partir de 2007 avec les résultats que nous connaissons, dont celui-ci, qui concerne la dette et qui peut servir d'étalon-or de l'incompétence gouvernementale :

- 2005-2007: de 1147,6 milliards d'euros à 1318,6 milliards soit une augmentation de 171 milliards d'euros : +15%

- 2007à juin 2011 (l'année n'est pas terminée !) de1318,6 milliards d'euros à 1692,7 milliards d'euros soit une augmentation de 247,1 milliards : 20 % de hausse! et en 2 ans et demi !

Et cela malgré la suppression de centaines de postes dans la fonction publique, enseignements, tribunaux, armée,  les réformes qui ont touché, nous raconte-t-on, pour des raisons d'économie, tant de structures sociales, en même temps que continuaient, hors de tous sens commun, le bradage des services publics par la privatisation totale ou partielle !

 Le vol du bien public à l'échelle d'un état, avec les copains qui se goinfrent !

 

Nicolas Sarkozy pourra s'abriter sous le parapluie de la crise mondiale*: nous savons bien que, si nous avons mieux résisté que d'autres c'est grâce à l'amortisseur social qu'il n'a pas eu le temps, comme il en avait le projet en fidèle marionnette du MEDEF, de détruire. Mais un second mandat amènerait, sous prétexte de réduire la dette, et sous le masque d'un alignement sur nos voisins qui s'accrochent , dents serrées et yeux clos,à des acquis, faute de pouvoir ouvrir les yeux sur leur avenir (bien sombre).

 

*la dette française (voir le compteur de la dette sur internet) a augmenté de près de 9 % de 2007 à 2008, soit avant la crise.(la plus forte moyenne annuelle)

  • Je rappelle que la dette n'a baissé qu'une seule fois, je crois sous le gouvernement Jospin : (en 1997, la dette publique représentait 59,3 % du PIB, 56,9 % en 2001) pour augmenter à nouveau sous les gouvernement de Raffarin et de Villepin  : elle est de 63,7 % en 2007. De nombreux économistes y voient, non pas l'effet des 35 heures, mais les cadeaux fiscaux - moins de rentrée d'impôt sur le revenu notamment-  faits au patronat et aux plus aisés, dont les rentiers, politique commencé en 1994 sous Sarkozy ministre du budget et continué par la suite.



30/10/2011
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