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Nicolas Sarkozy et monsieur de Peyrolles

A propos de Monsieur Pérol


Lisant un peu partout des articles sur la prochaine nomination de monsieur Pérol, actuellement conseiller de Nicolas Sarkozy à la Présidence, comme Président du nouveau groupe bancaire né de la fussion (inévitable, ai-je lu?) des deux banques mutualistes , Caisse d'épargne et Banque Populaire, ceci en pleine crise financière (pour fair plus simlple, vous verrez pourquoi) je me suis dit:

« Pérol...Pérol... »

Cela me disait quelque chose. Vous, ça ne vous dit rien?

Une crise, due à une suite d'escroqueries bancaire, basée sur le système de la pyramide...Un individu sans fois ni loi, tout emlbarassé de lui-mêm, roi du mensonge et de la duplicité....Une période politique difficile où des individus peu recommandables s'emparent d'un pouvoir fragilisé dans une régence affaiblie...Un conseiller nommé Peyrolles....

Bien sûr, vous avez trouvé!

Nous sommes sous la régence de Philippe d'Orléans, époque de bling-bling et de pouvoir fragile s'il en fut. Un aventurier d'origine écossaise met en circulation, avec la complicité du pouvoir, Philippe d'Orléans et son ami Gonzagues (le méchant de l'histoire), un papier-monnaie indexé, disent-ils, sur la richesse promise des terres françaises d'Amérique.

Le conseiller de Gonzagues se nomme...Peyrolles : ça ne s'invente pas!

La crise, violente et rapide , sert de toile de fond à la dernière partie d'un roman de Paul Féval : le Bossu.

Voici quelques extraits de l'oeuvre de Paul Féval (XIXème siècle).

Gonzagues:

" Gonzague était un esprit très fort, incontestablement habile, plein de sang-froid et de hardiesse. Il avait dans les manières la dignité un peu théâtrale des gens de son pays ; il mentait avec une effronterie voisine de l'héroïsme, et, bien que ce fût le plus éhonté libertin de la Cour, en public chacune de ses paroles était marquée au sceau de la plus rigoureuse décence ".
Peyrolles:
Gentilhomme attaché à la personne du prince de Gonzague ", second obligé et intéressé à toutes les infamies de celui-ci,
" M. de Peyrolles était un homme entre deux âges, à figure maigre et pâle, à cheveux rares, à stature haute et un peu voûtée. De nos jours, on se représenterait difficilement un personnage semblable sans lunettes.[...] Ses traits étaient comme effacés, mais son regard myope avait de l'effronterie... "
Les actionnaires de la banque de Law :

 Entrent les acquéreurs , se bousculant, s'insultant, et parmi eux, beaucoup de femmes. La réprobation de Féval vis-à-vis de ces spéculatrices apparaît très nettement.

" M.de Peyrolles en ce moment franchissait le seuil, suivi ou plutôt pressé par une foule compacte de solliciteurs. Solliciteurs d'espèce rare et précieuse, qui demandaient à donner beaucoup d'argent pour un peu de fumée »
Le système Law :
«  En lisant les folles débauches de la spéculation acharnée aux petits papiers de Law, on croit en vérité assister aux goguettes financières de notre âge. Seulement le Mississipi était l'appât unique. [...] La civilisation n'avait pas dit son dernier mot. Ce fut l'art enfant, mais un enfant sublime.[...] Cet inventeur qui institua la banque de Louisiane, le fils de l'orfèvre Jean Law de Lauriston, était alors dans tout l'éclat de son succès et de sa puissance. La création de ses billets d'Etat, sa banque générale, enfin sa Compagnie d'Occident, bientôt transformée en Compagnie des Indes, faisaient de lui le véritable ministre des finances du royaume, bien que M.d'Argenson eût le portefeuille.[...] Law prétendait se passer d'or et changer tout en or.[...] Au mois de septembre 1717, les actions nouvelles de la Compagnie des Indes, qu'on appelait des filles, par opposition aux mères qui étaient les anciennes, se vendaient à cinq cents pour cent de prime. »


Tout cela se passe de commentaires
Cependant ceci:
- Le système Law permit à l'Etat de payer ses dettes à bon marché.*
- Gonzague était beau et nous attendons encore le Bossu.
*Phippe d'Orléans était visiblement plus malin que Nicolas Sarkozy.


les extraits proviennent de la thèse de maîtrise de Claudine Jolas, signalée dans l'article consacré au Bossu de Paul Féval dans Wikipédia





24/02/2009
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