toupour le zooh

Napoléon-le-petit-dernier

De Napoléon-le-Tout-Petit à Napoléon-le-Petit

 

 

 

Souvenez-vous : nous avons eu Napoléon-le-Tout-Petit en la personne de Nicolas Sarkozy, ce Président qui gouvernait par gestes – de visage, d’épaules, de pied – à coup d’’images people – yacht, femmes, enfants – et par discours, sans véritable principes comme sans véritable décisions.

S’il continue à s’activer dans les coulisses – la Bête ne meurt jamais - sans appuis, sinon de seconds couteaux, c’est que de son exil - l’île d’Elbe n’est pas loin du Cap Nègre – son agitation lui sertde moyen d’existence, un peu comme ces vieilles éoliennes perdues dans des parcs sans vaches, qui continuent à moudre pour rien le vent qui les agite, sans alimenter depuis des lustres l’auge qu’elles dominent, aujourd’hui pleine d’herbes.

Exit donc Napoléon-le-Tout-Petit .

 

Place à Napoléon-le-Petit dernier

 

Je rappelle : Napoléon-le-Petit est le joli surnom donné par Victor Hugo à Napoléon III, neveu du premier, prisonnier politique évadé, ex-Président, usurpateur à la suite d’un coup d’état sanglant, qui gouverna la France sous le Second Empire de 1852 à 1870 en s’appuyant d’une part sur des Assemblées « godillot « (dont les candidats étaient choisis et soutenus par le gouvernement qui émettaient des listes officielles, un peu comme M.Castagner), d’autre part sur les puissances capitalistes naissantes- chefs d’entreprises sans scrupules, agioteurs sans principes, escrocs sans capitaux qu’on retrouve sans masques dans les romans de Balzac, de Zola et de Victor Hugo pour les plus connus - des sortes de bandits ripolinés par la réussite financière et parfois devenus, à coups d’argent sale, les nouveaux barons du Nouvel Ancien Régime.

 

Voilà pour situer Napoléon-le-Petit premier. Cela s’est terminé dans la fuite,la France envahie, la naissance de l’Allemagne – la plaie ne s’est refermée qu’en 1945, si elle l’est-, une défaite à 5 milliards de francs-or, payée celle-là, et l’annexion des provinces de langue germanique du Nord Est de la France.

Dont il reste des traces.

 

Et nous avons récemment d’une nouvelle version de ce genre de Président.

Pas de coup d’état pour Emmanuel Macron. Mais le même genre d’arrivée accidentelle à la Présidence, un coup d’éclat sans coup d’état, une promesse de renouveau dans un climat délétère de fin de cycle démocratique et de terrorisme, une élection sous menaces.

Élection par défaut. Un Président faute de mieux.

 

Et un gouvernement « En Marche » à coups d’Ordonnances.

Oublié l’article 16.

Fini le 49-3 et ses coups de menton à l’Assemblée, et les broncas des opposants, les sursauts des frondeurs. Archaïques les défilés dans les rues.Vétustes les grèves.

Place à la démocratie qui avance : celle des Ordonnances.

 

Car la Société se soigne comme un malade. À son chevet se penche un président-directement issu des comédies de Molière, en passant par la case ENA. Celles des grands commis que (je sépare bien les mots « grands commis que ) don grands commis que l’administration fait naître en son sein.

Le malade ? Qui est le malade ? Et plus précisément – nous sommes au XXIème siècle le PATIENT .

Le contribuable-citoyen.

Et ce que demande Macron au contribuable-citoyen, justement, c’est d’être Patient !

 



04/05/2018
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