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Nadine Morano, de la chute au pouvoir

DE LA CHUTE AU POUVOIR



L'exemple de Nadine Morano, battue, balayée même lors des élections municipales, et nommée, le surlendemain, secrétaire d'Etat à la Famille, montre bien l'extrème difficulté dans laquelle se trouve Nicolas Sarkozy.

Nadine Morano attendait depuis longtemps cette promotion: elle en parlait, elle la souhaitait, elle la méritait, disait-elle. Plusieurs fois déconvenue, elle avait ravalé sa rancoeur, mais pas sa langue, restant au diapason, question vulgarité et forfanterie, de son modèle Nicolas. Les élections, qui l'avaient faite députée, devaient la conduire jusqu'à la Mairie, dans une ville bourgeoise promise à la droite.

C'était sans compter dans les croche-pieds de l'histoire, la grande, mêlée aux histoires locales.

Je ne reviendrai pas sur les péripéties touloises d'une élection qui devrait ravir tout scénariste, jusqu'à mêler au second tour une tête de liste à une tentative de chantage avortée. Maupassant aurait aimé Toul : on a les Normandies qu'on peut.


Cet épisode rocambolesque n'a pas terni le lustre de Nadine Morano, ni ralenti sa course au pouvoir. Il faut croire que dans cette période difficile notre fragile Président rassemble autour de lui une garde dévouée, jeune, parfois amourachée, qui serve de rempart contre l'agression extérieure, qu'elle vienne de l'opposition politique ou de ses propres rangs.

Au moins aura-t-il en Nadine Morano une secrétaire d'état dévouée et qui parle son langage, avec les mêmes mots et la même naïveté vulgaire : celle de croire que, venant du peuple et parlant comme lui, on lui est proche.

Ce n'est pas ce que le peuple demande.



20/03/2008
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