toupour le zooh

Merci, monsieur Taribo

Merci, monsieur Taribo !

 ou

à propos de paillettes

 

 

Décidément, Pierre Taribo me surprend parfois.

Voilà le chroniqueur de notre quotidien bien connu –qui s'est déjà signalé pour avoir dans un article* affirmé qu'il connaissait « le sens de la marche de l'univers », un univers qui, soit dit en passant allait du même bon pas et dans la même direction que l'inestimable Sarkozy –voilà donc Pierre Taribo qui, dans le journal de ce jeudi 28 décembre et sa chronique intitulée « PAILLETTES » nous ouvre les yeux sur un monde qu'il semble découvrir : celui des faux-semblants, des effets de manche, des mensonges répétés, des truquages éhontés. Je veux parler du Monde Merveilleux (et Factice) de Nicolas Sarkozy.

 

 « Qu'on nous pardonne, mais tout ça, c'est paillettes et compagnie » , commence-t-il sa chronique, découvrant pour nous la manipulation du pantin Klarsfeld-le-Jeune en agent « peopolisé » d'une mission bidonnée sur le droit au logement.

«  Qu'on nous pardonne » : je suppose qu'il s'adresse ainsi aux lecteurs nombreux et fidèles de l'Est Républicain qu'il a régulièrement trompé en vantant, à l'aveuglette, les mérites (illusoires ) du si petit grand homme. Allons-nous lui pardonner ? je propose au moins des lettres de soutien – faute avouée n'étant pas déjà à moitié pardonnée ? – suffisamment pour que le pardon, tel une flaque de…( ?) s'étende à l'autre moitié.

 

Mais le bien est fait. Si Pierre Taribo s'est aperçu de son erreur, qu'il a le courage d'avouer –chose rare dans le monde des médias -, peut-être va-t-il, découvrant peu à peu, l'étendue de ses égarements, 1)cesser de nous bassiner les yeux avec ses opinions pro-Sarko, 2) plonger son nez dans l'énorme tas de « Paillettes » (qu'on appelle ça comme on veut) pour nous faire partager, à nous, qui lui avons pardonné, ses découvertes.

Le syndrome, que dis-je, le virus de la clairvoyance peut-être  s'étendra à toute la gent journalistique ?

 

Car, qu'on ne s'y trompe pas : le vocabulaire utilisé dans la chronique montre bien à quel point le journaliste, fâché de ses erreurs, et sur l'homme, et sur les méthodes, est sincère.

  « concilier le politique et le théâtre », « une conception…clinquante », « la gestion du dossier des parents sans papiers d'enfants scolarisés n'a pas été une réussite », « Plus sérieusement…il ne suffira pas d'un peu d'écume », « Arno Klarsfeld…mis à toutes les sauces ».

Et la botte finale, pour achever, sur place, son ex-champion ?

« On comprend que Nicolas Sarkozy veuille prendre de vitesse Ségolène Royale ».

Eh, non, monsieur Taribo, NOUS, ce « nous » que vous utilisez dans « Qu'on nous pardonne », NOUS ne comprenons pas : la politique, pour « NOUS » sert à résoudre des problèmes, pas à prendre de vitesse des Ségolènes !!

 

Mais, comme disait mon vieil instituteur du CM2, « on » est un imbécile.

 

 

* une chronique précédente a déjà commenté cette chronique, qui avait fait l'objet d'une lettre à l'Est (non publiée) à laquelle Pierre Taribo avait fort aimablement répondu.



28/12/2006
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