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MEDEF : démission d'un haut responsable

Médef : démission d'un haut responsable

 

 

Il est des informations qui, pour n'être pas relayées par les médias – et peut être en raison de ce qu'elles ne sont pas reprises par les médias – ne sont pas moins importantes. Certaines méritent attention et peuvent conduire à réflexion.

 

Celle-ci, parue à la suite de la parution de « Jusqu'ici tout va bien » de monsieur Eric Verhaeghe, et à sa démission de...., par exemple.

 

Qui est monsieur Eric Verhaeghe ?, me direz vous;

Monsieur Eric Verhaeghe ( le copié-collé est bien pratique pour les effets de style) est membre du MEDEF. Vous connaissez le MEDEF et sa porte-parole Laurence Parisot.

 

Et la démission de monsieur Eric Verhaeghe?

Il vient de démissionner de tous les mandats qu'il exerçait dans les organismes partitaires au nom du Medef.

Mais pourquoi monsieur Eric Verhaeghe, haut responsable du Medef, a-t-il démissionné ?

Il est «en désaccord complet avec la politique menée par Laurence Parisot depuis 2008. »

 

On peut imaginer que ce désaccord porte sur une politique conservatrice trop molle, des décisions à l'égard du monde du travail jugées trop à gauche.

Que nenni : « Face à la crise, le monde patronal doit assumer ses responsabilités, prendre sa part d'effort et ne pas chercher à alléger au maximum son fardeau en le transférant sur la majorité laborieuse. »

 

Voilà, c'est dit, et on comprend mieux pourquoi les médias n'on pas relayé, voir démultiplié la nouvelle : il existe des responsables patronaux qui estiment que le monde patronal n'assume pas ses responsabilités, ne prend pas sa part d'effort, et cherche à « alléger au maximum son fardeau en le transférant sur la majorité laborieuse. »

Monsieur Eric Verhaeghe, qui était president de l'association pour l'emploi des cadres, représentant du Medef aux conseils d'admnistration de l'AGIRC, de l'ACOSS, de le CNAV, de l'UNEDIC et de Pôle emploi – excusez du peu – démissionne dans le plus complet silence puisqu'il « ne partage plus les positions du Medef dans ces instances »

 

Dans son ouvrage cité plus haut, il accuse le Medef de Laurence Parisot de dérive : « Sous couvert de mener de grandes réformes économique liberales, une aristocratie a dévoyé notre régime démocratique »

On ne saurait être plus clair : nous sommes gouvernés par des prédateurs qui sous couvert de démocraitie et de libéralisme économique, contrôlent, grâce à la démission des parlementaires, nos institutions.

Oui, mais le « coût du travail » en France ?

Outre que l'idée de « coût du travail » soit un leurre (le travail apporte un bénéfice à la société) et une tromperie ( par coût du travail, il faut comprendre « coût social des salaires »), la réponse de monsieur Eric Verhaeghe est claire :

«  En pesant sur les conditions de vie des salariés, on pousse ceux-ci à s'endetter pour vivre. Or la crise a démontré les dangers de l'endettement »

 

On se souvient que Nicolas Sarkozy pronait l'endettement sur hypothèque, le mécanisme qui a entrainé la crise mondiale. Hureusement que la crise est arrivée avant qu'il puisse mettre cette idée en pratique, il l'aurait fait ! A quelque chose malheur est bon.

 

La dette ? Parlons en :

«  Le niveau atteint par la dette ne permet plus de financer des baisses d'impôts ciblées sur les plus hauts revenus... » dit ce haut responsable du Medef qui continue :

« Sur le plan moral, rien ne justifie que le remboursement de la dette soit assumé par les plus bas revenus qui en profitent le moins. »

 

Sur le plan moral, qu'est-ce à dire ? Nicolas Sarkozy, Eric Woerth et la bande du Fouquets ignorent le concept.

 

Monsieur Eric Verhaeghe* a conservé sa fonction de Directeur des affaires sociales de la Fédération française des société d'assurance qu'il occupe depuis 2007 »

Un assureur honnête homme... assurément.

Nous lui souhaitons bon courage.

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Remerciement au site Marianne et à ses blogueurs, ici Slovar

pour retrouver l'article de Slovar, taper « Marinne 2 Verhaeghe » sur votre serveur

 

*Eric Verhaeghe : « Jusqu'ici tout va bien » éditions Jacob Duvernet



24/01/2011
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