toupour le zooh

Macron, tremplin pour le FN ?

Petit Macron reviendra quand ?

 

Le Président Macron ne parlera que lundi..ou mardi ...pourquoi pas à la Saint Glinglin, pour employer une expression qui lui va comme un gant.

 

Peut-être n’est-il plus tout à fait convaincu d’avoir été élu sur un programme : voilà qui pourrai être le sujet d’un référendum.

Peut-être s’est-il aperçu que gouverner par ordonnances et décrets affaiblit la démocratie ;

qu’en aucun cas une démocratie ne doit s’appuyer seulement sur le sentiment- et les revendications qui l’ accompagnent – populaire ; mais qu’un gouvernement, au contraire, doit consulter les corps intermédiaires jusqu’aux plus humbles, les valoriser au besoin par des consultations régulières, des bilans de rencontres médiatisées etc.

 

Peut-être enfin s’est-il aperçu qu’on ne peut pas faire tout en même temps. Non pas seulement parce que les changements ne se font pas aussi facilement qu’une synthèse à l’ENA ou uncopier-coller dans le bureau d’une banque.

Simplement parce qu’il est difficile d’expliquer ces changements – leur pourquoi, leur comment, leurs résultats attendus – à une population qui vit dans le quotidien, voire le précaire ; que la pédagogie est un processus d’apprentissage et de connaissance qui nécessite, outre un savoir- faire et un savoir-être auquel il était mal- ou pas- préparé, une rencontre entre la sachant et l’apprenant.

Rencontres qui n’ont pas eu lieu.

 

Jupiter n’est pas un pédagogue, Socrate l’était.

 

Nous avons élu une fois de plus un Président par défaut. Et par défaut, nous lui avons donné la majorité à l’Assemblée, vote dicté par un demi-siècle de Vème République et l’idée qu’il faut donner les moyens à l’éxécutif, siNON de gouvener, au moins d’éviter la « chienlit » chère à De Gaulle.

 

Nous avons élu Emmanuel Macron pour écarter le Front National : voilà le programme, ce programme était le contrat.

Est-il respecté ?

Emmanuel Macron, au lieu de rassembler autour de lui, a divisé. Pas une division, des divisions, un véritable éparpillement.

Emmanuel Macron, au lieu d’établir, par la concertation, le dialogue, un rempart contre le F.N.*, a fragilisé nos institutions.

Emmanuel Macron, en écartant les corps intermédiaires, qui sont les os, le squelette, les organes de la démocratie, en les rabaissant jusqu’à les ignorer, a rendu possible la remontée de la popularité d’un mouvement passéiste et anti-démocratique mené depuis plus d’un demi-siècle par une famille dont le seul objectif est de vivre sur la « bête » institutionnelle.

Parti qui risque, malgré l’incapacité notoire de ses dirigeants, et comme le montrent les derniers sondages à cette veille du samedi 8 novembre – 43 % d’opînions favortables pour Marine LePen -, de revenir à l’issue des prochains scrutins, sur les devants de l’actualité politique et en nombre dans les assemblées élues.

 

On peut l’excuser, vu son inexpérience et sa maigre formation, des erreurs et des maladresses, voire des fautes : on sait qu’il a été élu à la suite d’un croche-pied de l’Histoire.

Mais on ne lui pardonnera pas d’avoir offert un tremplin au Front National Lepeniste.

 

Si jamais le pire arrive.

 

 

*  j'utilise encore FN  pour quelque temps au lieu de Rassemblement National, dont le nom, cette fois, ne peut plus être confondu avec  un  mouvement de résistance contre le nazisme et le pétainisme

 



07/12/2018
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