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les sens de l'histoire , en marche arrière

Le   Le sens de l'Histoire, en marche arrière

 

Nous sommes loin, mais très loin, malgré la péripéties people ostentatoire du Tchad, d'une rupture qui s'inscrirait dans « le sens de l'histoire », vision idéologique de l'optimiste et néammoins sarkozyste Pierre Taribo, billettiste dans l'Est Républicain.

 

C'est peut-être pourquoi il a abandonné sa plume et sa rubrique quotidienne à sa talentueuse collègue Chantal Didier(document ci dessus). Pour un jour, un jour seulement (ce pourrait être un beau  titre de film).

 

J'avais, lisant rapidement ce billet –la chronique politique de Pierre Taribo est toujours l'un des meilleurs moments de la lecture de l'Est depuis quelques années, et, comme humoriste, le laborieux et méritant Delestre ne lui arrive pas à la cheville) –j'avais cru un moment que les yeux de mon rédacteur favori –celui qui connaît le sens de la marche de l'univers, dois-je le rappeler ?_ s'étaient ouverts sur la véritable nature d'un règne commencé. En un mot que, retournant à la vraie nature ( ?), il avait quitté l'ornière où l'enterrait une admiration sans borne (et pourtant bornée) pour le petit homme pour s'informer –on peut  encore- et réfléchir- ce n'Est toujours pas interdit.

A la seconde lecture, moi toujours optimiste, « Pierre Taribo fait son autocritique, il reconnaît les faits », j'arrive à la fin «….et l'argent du beurre. » je lève un regard nouveau sur le monde, le soleil pointe derrière le rideau, comme un voile se soulève enfin, du genre " si Pierre Taribo ouvre les yeux, la France entière (pour le monde, c'est déjà fait) va ouvrir les yeux et se rendre compte de la pente fangeuse dans laquelle elle est en train  de s'endormir au son mélodieux de l'europétrole!!"

Et bien non, la déception m'attendait en grosses lettres très grasses en dessous du point final et à gauche de cette chronique si pleine de bon sens et loin des encensements ciropompesques de l'habituel rédacteur ! Et bien oui : la chronique n'était pas de Pierre Taribo, mais de Chantal Didier.

 

? Alors que se passe-t-il à l'Est Républicain pour qu'on laisse une journaliste effacer en quelques lignes des mois  passés à cirer les pompes du ministre de l'intérieur, puis de tout, devenu Président ?(j'ai mis, comme en espagnol, un ? devant pour bien montrer ma surprise étonnée)

Heureusement, le lendemain (je dis heureusement pour ce quotidien remarquableet pour ses fidèles lecteurs), Pierre Taribo revenait et en quelques jours, sauvetage de « otages » retenus au Tchad aidant–c'est fou ce que Nicolas Sarkozy aime fricoter avec les multimilliardaires et les dictateurs – remettait la chronique dans la "droite" ligne de ce qu'il aime à tracer : un profond sillon creusé jour après jours, dans le sens de l'Histoire et vers les convergences qu'il imagine être, à la fois fidèle et prophète, la marche de l'Univers.

 

La chronique  « INCOHERENCE » de Chantal Didier, plus modeste car enracinée dans le réel têtu, faisait plutôt penser à cet ouvrage incontournable de l'inventeur des cartes de crédit à puce, « La théorie du Bordel ambiant »

Avec Sarkozy, on est plus proche, avec sa « rupture » de cette dernière philosophie que de la première : les derniers soubresauts des lois Hortefeux me font bien penser à un sens de l'Histoire, qui aurait passé la marche arrière, qui nous ferait revenir à Pétain. C'est ce que dira certainement le Conseil Constitutionnel, pourtant à majorité de droite.

Celle-ci se souvient encore. La droite actuelle, "décomplexée" (deux syllabes suffiraient), oscille entre incompétence et morgue : la suffisance est sans mémoire.



06/11/2007
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