toupour le zooh

Les migrations commencent seulement

A propos des mouvements de migration

J'avais pensé dans un premier temps écrire un long article documenté sur les migrants et les différents statuts- et partant, les conditions d'accueil et d'éventuel rapatriement dans leurs pays d'origine.

Et je me suis rendu compte en discutant ici et là que - et cela influencés par les politiques et les journalistes qui, comme à l'habitude, mélangent à la fois les désignations et les statuts – la plupart des citoyens n'en ont rien à faire et que les « immigrants «  sont perçus comme un problème global dont il faudrait se débarrasser (à la fois les immigrants et les problèmes).

Le paradoxe – et c'est cela qui motive cet article – c'est que ce sont ces pauvres gens venus de partout chercher la liberté, la solidarité etc qui vont nous amener au gouvernement (de droite comme d'extrème-droite) des « responsables » qui n'ont de cesse de les stigmatiser et de les utiliser – contre eux – pour attiser un sentiment d'exclusion plus ou moins violent : donc contre la liberté, la solidarité etc.

Car les programmes politiques, déjà si fragiles devant la mainmise de la Finance sur la marche du monde, ont disparu des préoccupations des Français. EXIT de l'Etat socialiste qui a su, malgré les erreurs de 15 ans de gestion de la Droite républicaine, conserver, bon an mal an, les acquis sociaux des Trente Glorieuses (améliorées) ; EXIT du programme des Républicains autoproclamés dont il ne reste que les gesticulations sarkozystes tant la réforme « socialiste » ressemble à tout ce que l'impuissance de ce Président de mopet-show n'a pas eu le courage de faire ; EXIT le programme du FN, resucée de celui du Front de Gauche pour ce qui concerne et l'Europe et l'Euro.

De tout cela – je veux dire de toutes ces propositions politique qui vont engager le Pays pour les 20 ans à venir – il ne reste RIEN ;

Tout – je dis bien TOUT : la sécurité sociale ; le nucléaire ; la position de la France sur l'international ; l'Euro ; la dette même, devenue sans majuscule, à l'échelle du Modem- Tout a été balay » par une question : 

«  Êtes-vous pour ou contre l'installation d'étrangers sur le sol métropolitain »

J'écris « métropolitain » parce que les départements et territoires d'outremer, les Français de l'hexagone les ignorent.

C'est sur cette question, cette seule question, que les citoyens, au cours des élections qui vons suivre, vont se prononcer.

Avec, relayés par des médias imbéciles ou imprudentes faute de journalistes capables, incisifs et clairvoyants, un discours de propagande qui ne tient jamais compte des réalités.

J'ai, dans un précédent article, attiré l'attention sur le scandale des 6000 migrants attendant en France leur passage au Royaume uni. Je n'y reviendrai pas.

Plusieurs points méritent réflexion :

  • On ne peut pas arrêter un flux d'immigrants de l'ampleur de celle que nous connaissons et qui va perdurer, plusieurs années après la paix revenue au Proche-Orient. C'est techniquement impossible, humainement intenable, coûteux financièrement.

  • On ne peut pas reconduire à la frontière tous les migrants indésirables ou entrant dans une catégorie non prioritaire : certains pays refuse d'accepter leurs ressortissants ; certains migrants ne donnent pas leur pays d'origine etc

  • La reconduite « au compte goutte » des reconduites est ruineuse financièrement et très mauvaise pour l'image d'un pays qui se veut et reste aux yeux du Monde, le Pays des Droits de l'Homme.

  • Enfin : ce mouvement est une simple répétition générale– une sorte d'avant-première – d'un mouvement qui va aller en s'amplifiant dans les années qui viennent avec le réchauffement climatique et la montée des eaux.

  • En effet, cette situation de migrations importantes avec le réchauffement a déjà eu lieu avant l'an mille.

  • Je cite :«Des preuves similaires des positions des niveaux de la mer, géologiquement récentes, sont abondantes partout dans le monde.

La dernière invasion marine marquée en Europe date d'un petit réchauffement climatique. Il a été maximal vers l'an 800 ap. J.-C., à l'époque de Charlemagne, alors que des arbres et de la végétation poussaient en limite du Groenland. Une grande partie des Pays-Bas, de la Belgique et une partie de l'actuel nord de la France étaient alors submergées sous la mer. »

  •  Des populations maritimes – insulaire ou littorales- ont été obligées alors soit de migrer à l'intérieur des terres soit de prendre la mer pour trouver des terres plus accueillantes. Ces migrations anciennes, à une époque où la terre n'était peuplée au plus que de quelques centaines de millions d'habitants, expliquent les installations actuelles de populations venues parfois de très loin.

    Une nouvelle période froide a permis de « dégager » de nouveaux espaces favorables à l'installation humaine, quand les eaux océaniques ont vu leur niveau baisser.

Il faudra donc s'habituer à une nouvelle migration, celle des migrants climatiques, qui vont se compter en centaines de millions.et

En même temps qu'il faudra faire face, peut être, sur le continent, à des mouvements de populations internes quittant les zones littorales, plaine basses et polders.

Alors, plutôt que de larmoyer ou d'abandonner, face aux escrocs de la bienpensance comme à ceux de l'exclusion, les décisions qui Nous reviennent, essayons de faire face et d'imaginer des solutions viables, humaines et d'avenir qui devront être mise en place face à ces catastrophes humaines.µ

Il est bien évident qu'un Droite sans programme et sans imagination, qu'un FN seulement armé du bâton idéologique d'un archaïsme carnassier, qu'un parti socialiste qui a abandonné l'humanisme aux sponsors et autres lobbys, ne sauraient mettre en œuvre des solutions, tant cette situation au fond les arrange : l'insécurité comme thème de campagne, ça paye ...ça eût payé...ça paye moins...

Et si, par exemple, on relançait les jumelages, comme au temps de Ceaucescu ?



13/11/2015
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