toupour le zooh

les médias dans un pays démocratique

 

Pour de vrais médias d'information** : juste une idée.

 

           Je suis effaré de constater- dans les médias écrits comme dans les médias audio-visuels- de constater l’absence de réaction des journalistes, parfois interviewers, lorsque des personnalités, pas seulement politiques,  se trompent ou mentent.

Soit que les journalistes sont particulièrement mal informés –j’ai encore quelques doutes, qui s’estompent peu à peu - , soit ils sont complices -on est bien obligé parfois de le croire-, soit ils s’en foutent, comme dirait l’autre, comme de l’an 40. Le siècle dernier, c’est de plus en plus loin..

Ou les trois : cela doit arriver plus souvent qu’on croit.

Pour être libre et crédible, les médias doivent se donner les moyens.

                A l’heure des informations en ligne, des serveurs de recherche, pourquoi les journalistes n’ont-ils pas, à la télévision comme à la radio, une petite oreillette, directement reliée à une sorte de standard, où des spécialistes d’Internet pourraient, en se documentant « en live », vérifier (ce que font rarement les journalistes de presse) les dires des personnalités interviewées, ce qui leur permettrait, chiffres et arguments en main (papier ou écran) d’opposer à l’impétrant (empêtré) une contradiction argumentée et s’appuyant sur des faits vérifiés (avec les sources, contrairement à l’impétrant). On peut aussi imaginer une séquence spéciale internautes où les courriels de « correction » arriveraient directement des particuliers.

On aurait alors une autre vision du journaliste… et du journalisme.

Ceux qui laisseraient faire avoueraient ainsi leur appartenance au camp de l’interviewé. Et du même coup seraient déconsidérés comme professionnels (ou alors reçus dans l’amicale des amis de Goebbels, quel que soit le régime).

D’un autre côté, les personnalités interrogées seraient obligées de vérifier, en amont,  la véracité de leur argumentaire, du fait du risque d’être contredits, voire dénoncés pour incapacité ou mensonge.

Dans les deux cas, on aura éviter le pire qui puisse arriver dans une démocratie : avoir des médias d'information  dits pluralistes décridibilisés,  bidonnés*, donc déconsidéré.

 

Imaginez la méthode appliquée par TF1 pour une émission « la Vérité en Direct : aujourd’hui, Nicolas Sarkozy ».

 

 

* l’une des raisons du succès de la presse gratuite : pourquoi payer pour des conneries, dit le bon sens populaire.

**Nb : Je ne connais qu'une émission qui approche cette qualité, celle animée par Yves Calvi. Chapeau!

 

 



11/02/2007
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