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les enfants et l'immigration

 Enfants et immigration

 

La politique proposée par le Président Sarkozy (et son mai Boutefeux)en ce qui concerne l’immigration est, entre autre, inutile, incohérente, aveugle, et stupide.

 

Inutile

 Quels pourraient être les moyens de limiter l’immigration clandestine. Sauf à décourager, à la source, les candidats et les trafiquants-passeurs, on imagine mal comment tarir le flux quand tant de kilomètres de frontières sont en jeu. On pourrait mettre en place des mesures de dissuasion en France au niveau des employeurs : mais comment Sarkozy pourrait-il s’attaquer à ses propres employeurs, lui  qui veut s’enrichir plus tard dans le BTP, l’immobilier ou la Pétrochimie ? Par combien et de quelle façon multiplier de tels contrôles sxans augmenter le nombre de fonctionnaires, sauf à utiliser des agences privées. Et il faudrait quelques années avant que les candidats des pays sources soient prévenus de l’étranglement de la filière française : qui le leur dirait ?

 

Incohérente

Les mesures  nationales, tant qu’elles n’entreront pas dans le cadre d’une véritable politique européenne, ont peu de chance d’être efficaces. Les naturalisations dans les pays voisins (Espagne , Italie) permettent aux immigrés devenus européens de se déplacer dans l’espace communautaire sans avoir à se faire naturaliser dans l’un ou l’autre pays pour trouver du travail légal. On voit mal nos voisins dont la natalité est absurdement basse (pourquoi, s’ils sont plus « dynamiques » ?) se priver de la main d’œuvre nécessaire au difficile entretien de leur équilibre économique et social. A ce propos, j’aime qu’on nous chante à tous propos les mérites de nos voisins  anglo-saxons, dont la branche indo-européenne s’éteindra dans moins d’une cinquantaine d’années (en même temps que la fonte des glaces ?), ce qui explique, en partie, leur moindre chômage.

 

Aveugle

 

Où l’on est en train de se dire que la somme des adjectifs doit nous amener au dernier point.

 

L’accident survenu au jeune tchétchène lors d’une descente de police montre les limites humaines de ce genre de politique. Pour un accident physique (d’un élève brillant) qui détruit un enfant et une famille, et l’idée que dans certains pays on se fait de la France (mais ça Sarkozy s’en moque), combien de jeunes, même tout petits, vivent dans l’insécurité, la crainte, et, ce qui ne devrait jamais arriver, la peur, parfois la haine de l’uniforme (pompier compris) : dommage considérable pour qui se fait une belle idée de l’autorité (malgré les manquements que l’on sait) et des hommes qui ont choisi de représenter l’état. ( Je jouais souvent, enfant, dans la cour de la gendarmerie, et notre sentiment d’enfant à l’époque, était plus proche  du respect que de la crainte.

Alors que l’uniforme devrait être le symbole de la sécurité pour les faibles, il est pour longtemps dévoyé.

 

Stupide

 

Car, on le voit bien, même s’il s’agissait d’une vraie politique, efficace, « pragmatique » comme dit l’Autre, quand elle ne tient compte ni de l’humain, ni du présent, ni de l’avenir, quand elle traîne les pieds sur les chemins nauséeux de l’ostracisme, de l’arbitraire, et du bancal – caractères habituels du populisme- elle annonce des mesures qui vont à l’encontre du bon sens et de la….politique.

 

Laissons les enfants là où ils sont.

 

Quand vous irez chercher, dans un an, dans dix ans, dans 20 ans, des immigrés choisis dans des catalogues (encore une incohérence, saigner le Tiers Monde de ses « cerveaux » et réclamer leur développement, dans des pays usés par l’émigration, et des hommes, et des capitaux, détournés par la même bande de copains de), ce sont ceux que vous aurez chassés qui reviendront.

Avec quelles idées ? quels souvenirs ? quelle amertume ?

Ils sont là, prêts à devenir de vrais français, avec notre langue, notre histoire, notre bagage culturel et cultuel, quelquefois, et plus souvent qu’on imagine, nos réseaux, familles, associations, écoles.

Gardons les. Ce serait un gaspillage (soyons « pragmatiques, enfin !) d’argent, d’énergie, de bonne volonté, un gaspillage de notre héritage –démocratie, humanisme -, un gaspillage de connaissances et de savoir-faire ;

 

Renvoyer des enfants chez eux, quand chez eux, c’est ici.

Laissons les enfants là où ils sont.

Et laissons leurs parents, qui nous lèguent cet avenir qu’ils portent, en paix.

 

 

Je viens d’entendre le présentateur de la 2 monsieur Pujadas commenter la mise en place des études surveillées du soir

«  les orphelins de 16h30, dont les parents travaillent encore au bureau… »

 

Visiblement des grands immeubles de bureaux (que j’ignorais) se dressent dans les banlieues populaires, où de nombreux enfants de burocrates n’ont que 10M carrés à quatre pour travailler.

 

Monsieur Pujadas est certainement un brave homme (il a, il me semble, eu le courage d’annoncer la dégringolade politique d’Alain Juppé ), mais quelle ignorance de la réalité sociale de la France : on croirait qu’il ne regarde même pas la télévision !

 

 



18/09/2007
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