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Le monde où nous vivons : chronique d’opinion

 

 

 

Les dernières statistiques qui parlent des accidents de la route conduisent à s’interroger sur la capacité des experts à analyser les chiffres et à les commenter. S’il est une science improbable, c’est celle des probabilités, dirais-je pour résumer. Mes enfants, en Lycée, qui avaient d’une année sur l’autre les mêmes problèmes de mathématiques sur cette partie ludique du programme n’avaient que très rarement les mêmes solutions proposées pour les corrections. Il paraît que c’était du à la façon de « voir » le problème.

Il en est certainement de même avec les sondages dont les résultats dépendent bien sûr des questions, qui, suivant qu’on les triture dans un sens ou dans un autre, quitte à ce que dans la question quelque mot anodin induise la réponse, vont donner des résultats sensiblement différents.

 

Si la problème reste cependant dans des normes mathématiques ( ?), la lecture qu’en donnent les experts, et la presse par influence, est tout aussi fluctuante et ambiguë. Je prends deux exemples.

On nous dit que le nombre d’accidents a augmenté en janvier 2007, d’où un échafaudage d’accusations, de menaces de rétorsion, de justification à la mise sous surveillance … Le critère qui aurait du sauter au nez des experts n’était-il pas simplement le beau temps persistant et l’absence de  neige ? Je suis bien sûr que l’année de la sècheresse (1976 ?),le nombre des accidents routiers a augmenté considérablement : la soif des conducteurs, la déambulation de bêtes domestiques ou non dans la nature, le soirée plus tardives expliquent cette augmentation. De même que la neige, le brouillard, le verglas et autres obstacles climatiques réduisent le nombre de km parcourus, la vitesse des véhicules tandis qu’ils augmentent la vigilance des usagers.

Pas de culpabilité donc, mais une façon de vois les problèmes sans infantilisation des publics concernés.

Pour rebondir sur la circulation routière, deux chiffres concomitants portent à la réflexion : celui de la diminution du nombre des accidents, et des morts sur les routes et, parallèlement, le nombre de personnes circulant sans permis.

La mise en rapport des chiffes- plus le nombre de permis diminue, plus le nombre de morts diminue et cela selon des courbes régulières et assez comparables, peut amener à s’interroger et, partant, à se prononcer sur une conclusion étonnante.

En effet si l’on estime que la concomitance des courbes suppose un lien entre les deux phénomènes –et il y en a peut-être un , par exemple la prudence plus marquée des personnes privées de leur permis –on peut imaginer que plus les conducteurs seront privés de permis, plus ils conduirons prudemment, donc moins il y aura d’accidents de la route.

On comprend mieux ainsi, par une sorte de raisonnement à l’absurde, la multiplication des radars : quand tous les conducteurs seront fragilisés par des permis grignotés ou perdus, la France sera redevenue le havre de paix routière qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être depuis l’invention maléfique de la roue, et partant, de la vitesse sur route.

 

Et je profite de cette conclusion hasardeuse pour parler allègrement du laborieux scientifique que fut Claude Allègre, qui laissa au moins une fulgurance poétique quand, alors ministre de l’éducation nationale, il parla de "dégraisser le mammouth". Je le revois encore visitant un élevage de cochons en Chine, ces cochons au nez écrasé, au corps court et ronds garnis de plis graisseux. Le mammouth, pour moi, avait cet aspect-là.

Toujours est-il qu’on l’a connu très irrité par Haroun Tazieff, avec lequel il disputait sa connaissance –théorique pour Claude A – des volcans. Puis les agacements lorsque Ségolène R. fut son adjointe. Un volcan, une femme, on se croirait dans un film avec Burton.

Et le voilà qui fait sa crise en tapant du pied du genre  « Je voterai pas pour elle, na ! ».

Soulagement : voilà un boulet qu’elle n’aura pas à trainer dans ses rencontres avec les enseignants et parents d’élèves.

Mais le plus beau est la cause de la rupture : le nucléaire (Claude A. est pour) et les OGM (Claude A. enthousiaste).

On ne lui souhaite pas, côté nucléaire la petite bombe OGM qui vient de lui éclater à la figure. Green Pace (le sieur Rebelle ? complice ?) a mis la main sur un rapport de Montsanto qui montre les malfaits, graves,  des maïs OGM sur les rats et les rattes, un vieux rapport enterré par des gens comme Claude A., des scientifique qui veulent notre bien, c’est sûr.

 

Pauvre Claude A., je suppose gros consommateur de maïs transgénique (par honnêteté intellectuelle, plus que par gourmandise quoique….retour aux cochons chinois et au mammouth), ne va-t-on pas découvrir que cette consommation peut entraîner chez certains mammifères supérieurs des séquelles graves au niveau de la conduction de l’information dans les centres cérébraux, sans toucher, fort heureusement - les découvertes récentes sur le cerveau humain n'ont pas fini de nous étonner-  les capacités de raisonnement mathématique*.

On pourrait expliquer alors comment il arrive qu’on puisse rencontrer parfois un grand savant qui soit un imbécile.



* à ce propos, et relisant le texte pour y trouver le mot "imbécile" judicieusement placé, cette rencontre récente avec un inspecteur de math, entendant parler de poésie par son voisin de table , et qui regretta publiquement de n'avoir pas apporté ses boules quiès.

L'imbécilité sur l'échelle de Verlaine: voilà un beau 6,8 sur 7!

* "La connerie n'a strictement rien à voir avec l'intelligence" Moi -1982


14/03/2007
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