toupour le zooh

le moins mauvais système économique: pour combien de temps

le capitalisme, le moins mauvais, pour l'instant.

 (cet article est de début 2007)

 

Le capitalisme est comme la démocratie : c'est le moins mauvais système politique qu'on ait imaginé récemment.

 

Mais comment croire qu'il fonctionne ?

Les exemples actuels s'accumulent d'une incohérence d'un système.

L'Allemagne, avec une balance commerciale excédentaire, est en crise économique et sociale : le nombre de chômeurs ne cesse d'augmenter quand l'âge de la retraite recule.

Le Royaume-Uni, en plein libéralisme nous dit-on, enregistre, lui, un record de déficit public en même temps qu'une augmentation record du nombre des fonctionnaires.

Les Etats-Unis s'enferrent dans une politique aveugle de déficits publics – et la bourse est au plus haut !- confiés à la gestion de la Chine, état communiste.

En France même, on assiste à cette révolution déraisonnable où un gouvernement ouvertement libéral intervient lourdement dans le domaine économique pour privatiser une société nationalisée – GDF- et créer un énorme groupe privé qui échappera tôt ou tard (tôt !) à l'état français. Avec les conséquences pour l'emploi que l'on devine et pour protéger qui : une multinationale !

 

Le capitalisme en fait n'a jamais fonctionné sans l'aide massive des collectivités (et des impôts). Tout simplement parce que les entreprises privées , surtout aujourd'hui, ne vivent pas dans le même temps que les sociétés. Encore fut-il une époque, celle du capitalisme familial, où l'on pouvait raisonner à long terme. Le capitalisme boursier vit dans le court, au mieux le moyen terme.

Les sociétés vivent dans le long terme. Le long terme, c'est la volonté de s'inscrire dans le temps : c'est le domaine du politique. (devrais-je dire « c'était » ?), de la volonté politique.

 

Que serait l'économie sans la volonté politique ?

 Le capitalisme intégral, c'est la crise (la « jungle » est un organisme anarchique qui conduit à des déséquilibres), les crises : la crise  d'avant 1914 qui conduisit à la grande guerre, la crise de 29 qui conduisit à la seconde.


Imaginons la France d'après guerre sans volonté politique, sans l'argent que la collectivité a mis, souvent à perte, dans le fonctionnement économique : pas d'Airbus sans le Concorde (coopération franco-anglaise publique), pas de TGV sans le déficit de la SNCF (entreprise publique), pas d'Arcelor sans les milliards donnés à la sidérurgie privée (ah, le Baron) puis publique, pas de Centrales Nucléaires sans EDF (entreprise nationale), pas d'Air France etc.

Aux Etats-Unis, imaginez-vous le triomphe des technologies de pointe (chimie, informatique, alliages…) sans la NASA (entreprise publique) et les commandes du ministère de la guerre (public) aux grands trusts pour son matériel terrestre, aérien et maritime ?

Le projet européen, en cours de naufrage par la volonté capitaliste de n'en faire qu'un projet économique, est né d'une volonté politique de planifier pour quelques pays un avenir commun, à coups de décisions politiques, et de dépenses publiques.

Pas d'agriculture conquérante sans subventions : les agriculteurs français le savent, aussi bien que leurs collègues d'outre-atlantique.

S'il n'y avait qu'un seul exemple actuel à donner, c'est celui de la Chine : voilà un état communiste dont la croissance, soutenue par un projet planifié et des aides publiques –actuellement notamment  le refus de réévaluer la monnaie – tourne autour de 7 à 10 % par an. Avec l'aide servile…du capitalisme international (entrée à l'OMC), et des Etats-Unis, otage de leurs obligations d'Etat.

Pendant que notre économie s'étiole, faute d'un projet politique, et que celle de l'exemple autoproclamé de l'économie néo-libérale, les Etats-Unis, se ridiculise.

Mais il est vrai que les Etats-Unis ont inventé la (véritable) révolution permanente : ce sera le sujet d'un autre article.

 

 

 



28/02/2006
0 Poster un commentaire