toupour le zooh

La question palestinienne : ou israélienne?

A propos de la question palestinienne

 

Il est presque amusant – si la situation n'était pas si grave, on pourrait en faire une sorte de sketch à la kafka*(sinon que Kafka, je pense, n'a jamais pensé faire des sketchs de ses écrits)- , oserais-je avancer, que «question palestinienne » pourrait être avantageusement – si l'adverbe n'est pas trop déplacé – par « question israelienne ».

 

Je m'explique :

Si, sur le court terme, la situation des palestiniens de toutes les régions du Proche-Orient est dramatique – et particulièrement les palestiniens du ghetto de Gaza, communément appelé « bande de Gaza »- c'est celle des israeliens de religion juive qui est, sur le long terme, amenée à être de plus en plus préoccupante.

 

On ne consulte pas, on ne commente pas assez les statistiques démographiques. Je dis "on" pour parler des journalistes ; et je comprends leur réticence quand on sait leur ignorance dans la simple lecture des colonnes, des totaux, des pourcentages et autres graphiques. Il n'est pas rare qu'ils nous bassinent avec des comparaisons où la France, face à l'Allemagne, apparaisse comme une sorte de parent pauvre et maladroit : ils oublient qu'il n'y a plus de naissances en Allemagne -les dernières génitrices capables de relancer les naissances devront, avant de disparaître avoir au moins 5 enfants dans les années 2030 (à la louche) – ce qui explique des conditions différentes de coût des études pour les collectivités, qui ne prennent pas en charge les repas de midi ; que les femmes travaillent peu – elles sont les "corbeaux" abandonnant leurs enfants – ce qui induit un chômage moindre, etc.

 

Pour en revenir à la Palestine, des chiffres – et leurs commentaires – facilement consultables sur internet ( et dignes de foi, voir SOURCES en fin d'article) permettent de mieux comprendre l'intérêt immédiat de l'Etat d'Israel à sortir de l'impasse violente dans laquelle il s'est engouffré au nom d'une illusoire histoire.

 

Si l'on prend les chiffres médians de projection,

 

Israel, en 2000, était peuplé de 6,346 millions d'habitants, dont 5,168 millions de juifs (?ou se réclamant de la religion ou d'origine juive) ; 1,178 millions d'Arabes israeliens ( ou se réclamant de l'Islam)

En 2020, la population sera de 8,673 millions dont 6,997 juifs et 1,976 arabes

En 2050, elle sera de 11,901 millions dont 8,780 millions de juifs et 3,121 millions d'arabes

 

On voit déjà que, si l'on s'en tient à une projection des mouvements actuels de peuplement (excédent naturel, immigration/émigation), la population juive a doublé pendant que le nombre d'arabes a presque triplé.

Qu'en est-il des territoires palestiens ?

La population médiane passe de 2,973 millions (2000) à 5,680 millions en 2020 puis à 11,560 millions en 2050 (avec une estimation « haute » de 21,655 millions)

 

On voit là le drame d'Israel : à l'intérieur, une population de citoyens musulmans qui augmente en proportion plus vite que la population juive : à ses portes, un population - qui s'entasse dans des ghettos (avec, dans la bande de Gaza, une densité qui serait proche de 6000 habitants/km2 en 2020, proche de 15 000 en 2050 : comment maintenir ces populations jeunes dans les ghettos? Et dans quelles conditions?)

A terme, la population juive de la région reviendrait peu à peu en proportion à la part des juifs pendant les années 1930, pendant le mandat britannique, soit 30 %.

 

On peut imaginer la suite.

 (je n'ai pas comptabilisé les Palestiens installés hors "frontières", par exemple en Cisjordanie.)

 

SOURCE / TABLEAU 3. PROJECTION des POPULATIONS JUIVE ET ARABE EN ISRAÀL - PALESTINE,

ensmp.net/temp/MLL-SDP.pdf

 

Les terminologies "juifs" et "arabes" sont celles utilisées dans l'article-source.



15/09/2010
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