La disparition des JEUX OLYMPIQUES
Jeux Olympiques : et si?
Et si on supprimait les JEUX OLYMPIQUES ?
Je ne dis pas : « Et si on les boycottait? » ni non plus : « Et si certains pays participants décidaient de boycotter les Jeux de 2008? » Pas non plus : « Et si tous les pays participants décidaient de boycotter les Jeus de 2008? »
Et si on supprimait les JEUX OLYMPIQUES (vous noterez, je pense, les majuscules, qui sont signe de l'importance que je donne à ces Jeux) jusqu'à...?
Faisons fi de l'importance économique des jeux, d'une façon générale, avec ce qu'ils supposent de soutiens aux secteurs de la confection, de la télévision, des chaussures et divers gadgets qui représetent plusieurs centaines de millions d'euros pour une courte période. Ignorons tout ce qui est communication et médias, journalistes et voyages, restaurants et hôtels, boîtes de nuit et autres lieux de sports non homologués compris. Passons sur la « disparition » de la nomenklatura sportive ou non attachée à cette manifestation qui est au sport (sauf pour les athlètes) ce qu'est la pisse de chat au Champagne.
Enfin, refusant de considérer comme un accident le fait que ce soit la Chine qui accueille cette année les Jeux, écartons l'idée des enjeux économiques spécifiques à ce grand pays, qui n'est pas seulement un pays de vieille civilisation, mais aussi l'un des facteurs qui permet d'équilibrer (dans l'anarchie) le capitalisme en lambeaux mondialisés . Me plaindre d'un pays communiste dernier garant du système capitaliste et dernier rempart contre la déliquescence économique de notre Grand Allié ne me viendrait pas à l'idée.
JE VEUX BIEN PARLER DE LA FIN DES JEUX OLYMPIQUES.
Il faut être réaliste : il faudra bien un jour que cette tradition disparaisse. Elle avait déjà disparu au temps de la conquête romaine.
Sa disparition, la prochaine comme la première, sera peut-être due à la multiplication des guerres et des conflits « de police », puisque la tradition qui porte cette manifestation est celle de la Paix, assortie d'une Trêve s'il est nécessaire, entre cités grecques autrefois, entre états du monde dit civilisé aujourd'hui : ceux qui participent à ces Jeux.
Ils disparaîtront : des guerres ici et là, des opérations de maintien de l'ordre proches, de retour à l'ordre plus loin, de mise en place de la démocratie (on utilise des mots!...), de conquêtes, peut-être, d'intervention armée pour venir en aide à un pays allié, ou pour prévenir un conflit, tous les discours seront bons...ça ressemblera à ce que nous connaissons, où les Jeux tremblent à peine sous les coups de quelques pierres jetées du haut du Tibet, alors que la Palestine est toujours en guerre, la Tchétchénie, on ne sait plus, la Birmanie, on s'interroge, le Darfour, on continue, l'Irak c'est aujourd'hui, l'Iran peut-être pour demain, l'Afghanistan, 15 000 soldats de l'OTAN et toujours Otan d'opium...et d'Al Quaida.
La fin des Jeux ressemblera à cela : une flamme qui court et qu'on rallume, qui se réfugie dans un car de CRS pour se protéger de manifestations pacifistes - la flamme n'aime pas le feu de la rampe sous les tomates- des bandeolles assassines -les Jeux ont TOUJOURS servi d'alibis politiques-, des interventions policières...jusqu 'au jour où ce sera trop.
C'est ce trop qui enterrera les Jeux, trop de politique, trop de guerres, trop d'argent pour ...trop peu de sport.
Il faut y réfléchir : comment maintenir, comment continuer, pourquoi continuer dans un monde ou la Paix n'est plus qu'un fantôme, l'Espoir dissout dans la course à l'argent, le Sport une manifestation de communication et de spectacle.
Je suis sûr que le CIO y réfléchit.