toupour le zooh

la brutalité, une méthode pragmatique?


La volonté brouillonne et souvent gratuite de s'inscrire -et d'inscrire son action - dans le flux des médias est bien l'une des  caractéristiques de la "forme" de la gouvernance sarkozy.
Coller à l'actualité, au besoin la fabriquer, conduit la gent journalistique, avide d'une couverture facile et people de l'information, enfin ce qu'il en reste, a toujours plus de platitudes et de courtisaneries, le mot est gentillet, on peut aller jusqu'à "plus de bassesse".
On l'a vu lors de l'intervention du Président à prpos des dernières manipulations à apporter à la Justice afin de plaire, ou de complaire, à des familles qui ont connu l'outrage et le deuil. La compassion n'est pas la Justice, la pitié n'est pas la Justice.
Mais cette façon de bousculer pour bousculer, de "faire bouger les lignes", lit-on dans la presse, a pour corrollaire un comportement  brutal et peu réfléchi, quoique monsieur Le Pen en dise, ou alors il faut rapprocher les brutalités de Le Pen pendant une campagne électorale de "mouvements réfléchis", qui finit par gagner d'autres milieux, le plus fragilisé étant le milieu sportif.

Je ne veux pas parler ici de dopage : on imagine assez bien les hommes politiques dopés autrement que par les sondages.
Je veux parler de mouvements violents comme ceux de ce coureur de 1500m qui a fait "bouger les lignes", on a vu comment, durant la fin d'une demi finale de cette course aux championnats du monde. Ce n'est pas le geste qui m'intéresse :peut-être que cette façon de jouer des épaules est-il parent de celui qu'on voit reproduit chaque fois que le Président s'agite devant des télévisions toujours présente.s Ce sont ses explications qui posent question: n'explique-t-il pas à la presse qu'il n'avait que deux solutions pour parvenir à la finale, soit bousculer ses adversaires (et risquer de se faire éliminer) soit rester enfermé dans le peloton. Ici pas d'esprit sportif, mais la volonté de gagner par tous les moyens, fussent-ils antisportifs. Le pragmatisme érigé par l'un finit par être banalisé comme un moyen certes extrème, mais normal, vu les circonstances.

Le second exemple nous vient encore du monde sportif: notre entraineur national de football vient de se faire sanctionner par la FIFA pour des propos qui vont dans le même sens que le comportement de notre coureur de demi-fond. N'a-t-il pas donné raison au joueur italien (?) qui a suffisamment insulté Zinédine Zidane (je me souviens du nom!) pour que celui-ci lui donne un coup de tête et se fasse sortir d'un match capital. Ce n'est pas que j'excuse l'un ou l'autre, mais entendre un entraineur conseiller comme moyen (sportif?) de sortir un adversaire l'insulte réitérée, au nom du résultat, me révulse. Je pense qu'il devrait être démissionné car ses propos, antisportifs, justifient tous les débordements des stades et sont d'un exemple déplorable pour notre si belle jeunesse.

Je prends un exemple hors sport: voilà que Rachida Dati lève le voile (vous voudrez bien m'excuser, c'esrt venu tout fait, et si je retire l'expression, c'est encore pire, je fais de l'exclusion à l'envers) sur la méthode : alors que Nicolas Sarkozy, en bon petit père des peuples (là, pareil petit père!),fait la loi sur les rédactions des journaux, elle intervient dans un domaine tout à fait étranger à ses attributions qui sont de veiller, et c'est essentiel pour notre démocratie, à la séparation des pouvoirs, donc à la séparation de l'exécutif - elle et N.Sarkozy - et la Justice.Méthode brutale, injustifiée et sans prolongement possible autre qu'une sortie de "crise" sans panache, sauf à menacer.

Il est urgent de stigmatiser de tels débordements : le pragmatisme brouillon de l'un, peu productif, sinon de vent, brutal presque toujours, n'est pas une justification en soi. Il serait dommage que les français prennent modèle sur ce qui n'est peut-être qu'une péripétie comportementale d'un homme peu sur de lui, loser revenu de loin, et qui par sa réussite actuelle peut servir d'exemple.







30/08/2007
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