toupour le zooh

l'événement de juillet : le malaise de Chouchou

Je rentre de vacances : le mot est incongru sous le clavier d'un pensionné de l'Etat – c''st ainsi qu'on devrait désigner les « retraités » de la fonction publique, l'amalgame ayant été fait depuis longtemps dans la langue quotidienne, puis au plus haut de l'Etat, par la bouche d'un de nos précédents premiers ministres, dont je ne sais plus le nom (et vous?), et ne me souvient plus de lui que de son rôle dans un consortium de café allemand dont il fut l'instrument de la communication. Oui, juste avant Villepin.


Je rentre de vacances pour me remettre au...travail. Le mot là encore peut paraître incongru, mais les associations auxquelles j'adhère à différents titres, ont des projets, des réunions, des assemblées et des réalisations même pendant les vacances.


Ce petit billet, court- un petit billet peut-il être autrement que court?- juste pour dire que, découvrant une pile de 30 quotidiens « Est Républicain » dans le salon, je me suis dit :

«  Voilà une somme conséquente de nouvelles, plus ou moins fraîches (surtout pour vous), qui vont pouvoir alimenter mon blog pendant quelques jours. Las! Une fois de plus, il faut le reconnaître : il ne se passe rien pendant mes vacances! Pendant les vôtres peut-être, mais pendant les miennes...


Je ne parle pas des événements qui s'inscrivent dans la continuité – délocalisations, mouvements de protestation dans les usines abandonnées par leurs patrons, décrets passés en douce, manifestations et élections diverses (des élections pendant les vacances!), incendies et autres catastrophes saisonnières..., plus loin attentats, enlèvements, et autres symptômes de révoltes sociales et politiques, qu'atténuent, au niveau de nos médias, une sorte de léthargie estivale.

Je veux parler des événementss qui comptent, de ceux qui, comme dirat monsieur Taribo, s'inscrivent « dans le sens de la marche de l'Univers!


Le Tour de France peut-il être confondu avec ce qu'on appelle un « événement »? Pas vraiment : les favoris gagnent, quelques minutes séparent les super-héros, l'événement, s'il en est un, est la défaite relative (et attendue) d'Amstrong : pas de quoi révolutionner la marche du monde. 40 ans après le premier homme sur la Lune -Amstrong, l'autre- Amstrong, le cycliste, sur la troisième marche du podium, cela fait un peu pauvre.


On mesure mieux la taille du non-événement que fut l'arrivée du Tour de France lorsqu'on lit la presse : le 26 juillet, le seul événement de taille internationale fut le malheureux malaise de notre Président.

Les mauvaises langues, dont je suis en l'occurence, expliquent que, volontairement ou inconsciemment (ce serait encore plus amusant, mais encore crédible), Nicolas Sarkozy voulait à tout prix éclipser l'arrivée du Tour de France. Faire du footing un jour de canicule ( même pour un président « surhumain », c'est lui qui le dit),et tomber victime d'un vague malaise (communément appelé dans ce cas précis par La Faculté « malaise vagal ») juste le jour de l'Arrivée du Tour de France, qu'il devait présider, c'est quand même un peu gros.

Et voir toute la presse, de la carpette au tapis d'orient, en faire un drame national, est le comble du ridicule, qui ne tue plus, au contraire : la remontée dans les sondages - l'événement balayant la conquête de la Lune et le triomphe de Cantador, un espagnol, en plus – fut spectaculaire : plus 12 %% en quelques jours!sans rien faire, sinon quelques grimaces à la télé (cet homme là ne sait pas sourire, il grimace)

Les Français une fois de plus dupés par le Grand Gesticulateur – vous avez remarqué comme moi qu'il n'y a rien eu de fait depuis deux ans, à part mettre le Pays « en chantier » et plonger la France dans le déficit abyssal qu'on connaît, ce que n'importe qui peut faire, et sans malaise vagal!-, et qui souffent du syndrome de l'infirmière (et de l'infirmier) et peut-être aussi de celui de Stockholm (l'amour-haine de son bourreau), lui ont redonné une popularité nouvelle : nous aimons les grands malades.

Celui-là l'est : nous allons beaucoup l'aimer.Longtemps.



07/08/2009
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