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L'Est Républicain, relais du Ministère de la Propagande?

L'Est Républicain, relais du ministère de la propagande : ce n'est plus une question à la lecture de l'édito de Michel Vagner


Lecteurs réguliers de l'Est Républicain, nous avons l'habitude des fautes d'orthographe (mais le logiciel progresse), des fautes de français (pas de logiciel, il faudra s'y faire), des pataquès et autre errreurs parfois de frappe.


Comme ce « GERARMERD » en gros titre « région » cette semaine, qui a du faire plaisir aux habitants de la capitale du film d'épouvante : une faute de frappe...épouvantable.


Mais ce qui est de plus en plus insupportable est la veulerie de certains articles, comme celui concernant le prix de gaz : « La gaz n'augmentera pas » annoncé comme une victoire et qui est une défaite : défaite du bon sens et de l'honnêteté, l'augmentaion ayant été justifiée par la hausse du prix de l'essence.

Un journal honnête aurait pu titrer : « Le prix du gaz ne baissera pas »


Pas l'Est Républicain.


Le pire est l'édito, une fois sur deux. J'ai celui de Michel Vagner intitulé « Fin » de cette semaine (du, 8 au 13 décembre 2008)

Il s'agit d'un exercice de brosse à reluire pour célébrer l'action de Nicolas Sarkozy à la Présidence européenne :


« Nicolas Sarkozy laisse l'Europe dans un meilleur état qu'il l'a trouvée, lorsqu'il a pris, il y a six mois, les rênes de l'Union »

La première phrase sidère : le traité de Lisbonne caduque (aucun état n'est plus en économie « libérale », l'interventionnisme d'état - sans contrepartie il est vrai, pour la France - est la règle), l'axe Paris-Berlin pilier de l'Union disparue, la commission européenne quasi inexistante, le Parlement transparent, quel bilan positif là-dedans?


Le rôle de l'Union dans les relations internationales :

L'exemple de l'intervention en Géorgie : « Sous son impulsion, en levant l'étendard de l'Europe unie, Nicolas Sarkozy est parvenu à ce que les deux ennemis enterrent la hache de guerre » écrit Michel Vagner


Quelle façon de relater un fiasco : Nicolas Sarkozy s'est ridiculisé pendant un mois, à se mettre du côté de l'agresseur; la Géorgie, à se démener en aller et retour inutiles entre la France et l'Est sans rien obtenir (la première fois il avait oublié de faire signer les accords bidons!) de la Russie, qui a retiré ses troupes d'où elle voulait, et quand elle voulait : repeindre un fiasco qui doit encore faire rire Poutine en exploit, il faut le faire!!


A propose de la crise, LA CRISE:

« Le Président français l'a prise à bras le corps, en aiguillon de la riposte.. »

Le mot aiguillon convient, qui me rappelle la fable « Le coche et la mouche », du regretté La Fontaine, qui aurait fait des événements actuels, et des gesticulations présidentielles, de fort belles fables. Et si Sarkozy a pris la crise "à bras le corps", c'est pour se cacher derrière!

Pour le reste, les sommets de la valse hésitation, un sommet, deux sommets, trois sommets, quatre sommets, avec des invitations ciblées, des états oubliés (l'Espagne, l'Italie, puis d'autres) des remarques excessives (et sans résultats, voir le Luxembourg)) un sommet mondial (dont rien ne sort), des aides coordonnées sur le modèle du plan Brown (anglais) , la mise à l'écart de l'Allemagne ( qui joue perso) , rien qui puisse être mis au compte de Sarkozy, sinon une agitation qui a permis aux politiques de tous les états de masquer leur incapacité à mettre en place des solutions (sauf à ruiner pour longtemps les Banques centrales, obligées de racheter les titres pourris) autres qu'élargir la dette des états....ce qui arrange bien les banques privées et...Nicolas Sarkozy, fier comme un jeune coq de s'abriter derrière la crise pour masquer le trou phénoménal qu'il a fait en un an de présidence : 53 milliards de dette supplémentaire.


Nicolas Sarkozy quitte la Présidence de l'Europe, laissant derière lui un bilan négatif, au niveau de l'Europe comme au niveau national : trublion en chef d'une Europe incapable de trouver sa cohérence en raison de divergences profondes, financières, sociales et politiques, il la laisse sans repères, sans objectifs, sans dimension internationale et dans un état économique qui s'annonce catastrophique : belle réussite vraiment!


Je propose de mettre en place un « Prix de la brosse à reluire » pour la ou le journaliste la (le) plus flatteuse(r).










14/12/2008
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