toupour le zooh

l'époque où nous vivons : à propos de Barak Hussein Obama

A propos de Barak Hussein Obama



Je ne vais pas commencer cette chronique en minimisant l'impact psychologique et social -donc politique- de l'élection de Barak Obama à la Présidence des Etats-Unis d'Amérique. Il est évident que cette élection -des primaires démocrates à l'élection elle-même- est un événement historique. Evénement historique aussi que cette Présidence qui commence : on en saura la portée plus tard.


Je n'avais aucune sympathie pour les Bush, père et fils. Produits de la Nomenklatura capitaliste, ils en avaient la morgue, l'insuffisance -même si le père était plus capable que le fils, le Saint Esprit était introuvable dans la famille -, la richesse, la courte-vue, une sorte d'incapacité à voir le monde, qui nous a fait plonger d'une première guerre du Golfe, bâtie sur des affabulations, à une seconde guerre d'Irak, bâtie sur des mensonges. Le tout scénarisé par la CIA. On peut comprendre que le doute s'insinue sur la « vérité » d'événements politiques quand on sait avec quel génie, et quelle perversité , les hommes de l'ombre du gouvernement étatsunien planifient leurs mensonges.


La situation dont hérite Barak Obama est dramatique : peu de Présidents, toutes époques et tous pays confondus, ont eu à relever autant de défis. La presse s'en fait quelquefois l'écho, lorsque le journaliste de service ne se laisse pas emporter par le flot de l'enthousiasme populiste. IL faut plaire. Mais tous savent combien la tâche sera lourde : les Bourses Mondiales hésitent à la baisse et j'attends avec impatience la statistique drôlatique de l'Université du Massachussets - absente depuis quelque temps de la bouche des infortunés commentateurs de la Bourse- pour connaître l'indice de confiance des ménages étatsuniens,afin de me faire une idée de la confiance des dits pour leur Président.

Catastrophes économique et sociale, épuisements politique et financier, enlisements militaires (tout est au pluriel, et les domaines se superposent, parfois se confondent dans ce magma dramatique), une sorte de maelstrom qui entraine tous les états du mondedans la même spirale négative. Si tous les états du monde...c'est fait.

                       (Décidément, les Etats-Unis, ce n'est plus l'Amérique!)


Je crains que cette élection -positive en bien des points de vue – ne soit, une fois de plus qu'un leurre de la Nomenklatura capitaliste pour « blanchir » le système de gouvernement des Etats-Unis.

Je ne crois pas aux complots. Je m'explique.

Les Etats-Unis ont un des systèmes politiques les plus archaîques et les moins transparents du monde.

Archaïque parce qu'il permet à une clique de gouverner (on l'a vu avec Bush Junior) sans avoir de contre-pouvoirs, bien qu'ils existent dans la Constitution dont ils sont l'un des piliers. Archaîque parce que le système d'élection hérité du XVIIIème siècle a montré ses limites , au niveau fédéral pendant la première élection de Junior ( et certainement dans des élections précédentes, sans qu'on l'ait su), au niveau des états pour toutes les élections locales et régionales. Archaîque parce que, pour ne prendre que cet exemple , le système juridique, hérité de Robin des Bois, explique les erreurs judiciaires (plus nombreuses que la moyenne des pays développés) et l'application - par une confusion des pouvoirs de police et de justice - d'une véritable justice de classe.

Ce qui explique peut-être l'attirance d'un certain Nicolas pour ce genre de système, notre président étant lui aussi issu d'une Nomenklatura tout aussi capitaliste.


Peu transparent car on ne connait du système électoral que le résultat : tous les sénateurs sont millionnaires (même Barak Obama) voire milliardaire. Et tous les élus appartiennent à un groupe lobyiste qui les paie. Peu transparent car on ne connait pas exactement le rôle, le pouvoir, l'influence, les domaines d'intervention des multiples agences publiques et privées qui s'occupent de police et de sureté. Peu transparent enfin car on ignore les ramifications exactes entre les organismes « contrôlés » par le gouvernement (on l'a vu avec l'Irangate ) et les mafias, qu'elles soient d'origines illégales (banditisme), financières (voir Madof) ou juridiques (les enfanrts font des études).

Il est des moments difficiles où le rôle politique de la Nomenklatura chancèle. Elle sait alors passer la main, pour récupérer plus tard le pouvoir, et en faire ce que l'on sait.

On l'a vu avec Roosevelt, et les Démocrates, balayés, après son décès(et un court intervalle), par les Républicains lors de l'élection d'Eisenhover. On l'a vu avec Kennedy.

On l'a vu plus récemment avec Jimmy Carter, entrepreneur en cacahuètes du Sud, qui vint « re-sanctifier » la charge présidentielle -mise à mal par Nixon et son successeur- pour être balayé aux élections suivantes grâce à un scénarion typiquement « Bush », la rétention programmée par la C IA des 43 otages de Téhéran, qui ont du à un « arrangement » entre l'équipe Reagan et les Mollahs, de n'être libérés qu'après les élections présidentielles.

Carter a réussi à « blanchir » la Présidence des Etats-Unis : sa mission accomplie, il fut viré!


Que les milieux de Wall-Street, à quelques mois de la crise, aient choisi BarakObama m'inquiète. Que les Républicains aient choisi tardivement une aussi mauvaise colistière à Mac Cain pourrait être un signe : celui d'un abandon programmé par certains de la Présidence à un démocrate -qui hérite d'une situation léguée par les Républicains- pour d'une part « re-cribiliser » la fonction présidentielle, d'autre part, au mieux redresser le pays -on verra la part des Républicains que prendront dans ce programme de redressement – au pire discréditer durablement (éternellement?) un type d'homme politique né de l'immigration, de l'intégration, « teinté » de noir (pour les Etasuniens, il est Noir!), et dont « l'incompétence » pourrait apparaître dans l'avenir comme la marque durable d'une incompétence « raciale », c'est le mot que les médias n'hésiteront pas à employer dans ce cas.


Un danger pour toutes les démocraties attachées à ne reconnaître de valeur qu 'aux hommes et non à leur pourcentage de mélanine. Un autre défi donc pour Barak Obama.

Je lui souhaite bonne chance.

Mais, attention : il y a d'autres façons de descendre un Président que de lui tirer dessus.






22/01/2009
0 Poster un commentaire