toupour le zooh

Interview excusif sur nonfiction.fr : la méthode à Sarko

J'ai reçu sur mon adresse courrielle le conseil de consulter le site de non.fiction, l'un des sites se livrant sur le Net à une vraie réflexion et une vraie recherche de journaliste.

Il s'agit de l'interview de l'une des principales conseillères de Nicolas Sarkozy, une femme de l'ombre, comme le fut Marie-France Garaud pour Jacques Chirac. Il y a les femmes qu'on exibe, et les autres.

Mme Mignon- encore une référence historique-Emmanuelle -cela ne s'invente pas- expose la méthode, dont elle est justement très fière, qui a permis à un loser brouillon, mais guidé par une idée fixe (on sait maintenant qu'il en a une seconde, ou une autre) qui fit de lui un chef de guerre redoutable.

Je vous laisse lire l'interview (en deux parties) et je vous retrouve dans quelques instants (ou après une page sans publicité)




Frédéric Martel Rédacteur en chef de nonfiction.fr
(Cette interview de Frédéric Martel , rédacteur en chef de nonfiction.fr a été réalisée en décembre 2007, relue et amendée fin décembre par Mme Mignon et est publiée pour la première fois ce lundi 7 janvier 2008 ; propos recueillis par Frédéric Martel et Martin Messika).

La machine à idées de Sarkozy[06/01/08]


Un entretien exclusif avec Emmanuelle Mignon
Ancien directeur des études de l'UMP.
Directeur de cabinet du président de la République.

Dans un entretien à NONFICTION.FR, Emmanuelle Mignon, ancien directeur des études de l'UMP, revient sur le travail intellectuel de Nicolas Sarkozy de 2002 à 2007. Elle décrit comment le "projet Sarkozy" est né, quelles ont été ses méthodes et ses équipes. Et les origines intellectuelles du sarkozysme.


http://www.nonfiction.fr/article-455-la_machine_a_idees_de_sarkozy.htm




Machine (à idées) expose la méthode rigoureuse qu'elle a mis en place pour ratisser toutes les idées qui traînaient ça et là, les tamisser, puis les trier (les faire trier par Nicolas Sarkozy, dont on voit actuellement la rigueur intellectuelle et morale), faire des tas, avec des étiquettes visibles et facilement repérables, au besoin les faire traduire, et fabriquer, avec tout ça un catalogue de propositions électorales finement baptisé « programme de gouvernement ».

Côté méthode, féliciations. Côté résultat électoral, réussite à pondérer. Mais pour ce qui est de la France et des français, et même pour voir plus petit, au niveau gouvernemental: destruction et pagaille!


Car le fourre-tout est sans vision politique sur le long terme, et surtout sans horizon politique : on fait avec, l'action d'abord, on verra après.


On voit.

On voit comment les mesures se contredisent ou se noient, comment les fausses promesses (pour ne pas dire de vrais mensonges) s'accumulent, comment les volontés au sein de la majorité s'affrontent, comment le ludion chargé d'orchestrer le tout s'agite, se contredit et...part en vacances ou en voyages.

On comprend pourquoi tel discours de la campagne tirait à hue, quand le suivant tirait à dia.


Bien sûr, la plume du génial Gaino raccomodait tant bien que mal les morceaux du puzzle énorme, difficulté qui s'accroissait quand le Président proposait lui-même les quatre ou cinq thèmes qu'il voulait développer.

On imagine sans mal la terreur du nègre plumitif chargé de rendre cohérent les notes que pouvait lui fournir Nicolas Sarkozy pendant le voyage vers le Sénégal.


Pour l'avoir écouté, on ne saurait soupçonner un seul instant M. Gaino de sincérité. Je ne dis pas qu'il n'essaie pas lui même de convaincre N. Sarkozy (et de se convaincre) de la portée humaniste de ses discours. Ramassant ici et là les bribes d'un projet mal ficelé, il tente, laborieusement mais avec l'intérêt d'un scénariste pour son oeuvre et peut-être l'ambition d'un vizir de la plume, de faire coller le personnage et le discours, et parfois, mais sans illusion, de colmater les brèches de la réalité par l'artifice du verbe.


Le dernier effet de manche de l'illusionniste de la plume n'est-il pas d'avoir sorti de sa manche« la politique de civilisation »de M. Edgar Morin (sans visiblement l'avoir vraiment lu, ou compris, d'après l'auteur)?

  1. Gaino n'avait pas cessé de violer des tombes, de Briant à Jaurès, de retourner même les plus sacrées (Guy Mocquet). En dépeçant l'oeuvre d'Edgar Morin, le voilà qui s'attaque aux maisons des vivants.



L'interview de Rama Yade sur France Inter (mardi 8 janvier, Riposte) ne laisse aucun doute sur la capacité de cet habile faiseur à endormir la plus jolie garante des Droits de l'Homme de la planète et nouvelle reine de la
langue de bois.



merci aux journalistes de nonfiction.fr

interview d'Edgar Morin sur 20.minutes.fr



09/01/2008
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