toupour le zooh

Il faut déjà penser à l'après présidentielles, lorsque, face à des candidats possiblement réactionnaires –que faire par exemple en cas de duel Sarko-Le Pen ? j'ai déjà donné en 2002, chez moi, on remettra pas le couvert – on se retrouvera avec des moyens traditionnels –grèves et manifestations habituelles – qui risquent d'être vite rognés pour peu qu'en irréfléchissant une fois de plus, au nom  d'une imaginaire efficacité gouvernementale, les français donnent une majorité au parti de président.

Il faut donc dès maintenant plancher sur de nouvelles formes de lutte, et c'est à cela que je vais m'occuper dès à présent.

      A partir de l'idée que les grèves qui touchent les moyens de transport, et notamment le blocage des grands axes –train, avion, autoroutes- sont les plus efficaces – et laissés malheureusement dans la plupart  des cas à la disposition des professionnels du secteur – je propose  une réflexion portant sur l'utilisation de ce moyen de pression par tous.

Et d'une façon perlée, un peu comme les grèves tournantes de certaines professions.

     Prenons l'exemple des autoroutes : en choisissant bien ses dates (flux migratoires des vacanciers d'Europe du Nord + jour d'afflux de camions), ses embranchements (croisement de plusieurs axes ou réunion de deux axes en un seul avec proximité de sorties), on peut, dans certaines professions (je pense aux enseignants qui ont des emplois du temps « à trous » dans la journée) et dans des cas particuliers (entre 12 et 14 h dans d'autres  professions) bloquer, de façon souple, un péage important sans contrevenir à la loi, simplement en ralentissant de façon judicieuse le flux au distributeur de tickets. A certains moments de l'année, si chacun multiplie par 4 ou 5 le temps passé au distributeur, la file s'allonge, l'effet accordéon joue très vite, ralentissant sans raison visible le flux et provoquant un bouchon , qui pourra être judicieusement encore alimenté en ressortant par la bretelle la plus proche pour revenir dansle bouchon….ou repartir au boulot.

Internet devrait, comme c'est le cas pour certaines réunions festives impromptues, jouer un rôle citoyen dans ce genre d'initiatives bon enfant.

Deuxième sujet de réflexion :

         Vous admettrez avec moi qu'il est tout à fait inconcevable qu'une entreprise qui dégage des bénéfices, et/ ou qui reçoit ou ait reçu des aides de la collectivité, puisse, sans tambour ni trompette, délocaliser au nom de l'intérêt des sacro-saints actionnaires. J'ai moi-même décidé de ne plus fréquenter les cliniques privées dont les fonds de pension étrangers sont les actionnaires dominants : j'imagine mal notre sécurité sociale en déficit nourrissant des actionnaires lointain dont on ne connaît rien.

Le principe est donc simple : citoyens, on nous ignore, consommateurs on nous prend pour des poires.

Les poires se rebiffent : listons les entreprises qui délocalisent pour de mauvaises  raisons financières et listons les marques des produits qu'elles nous vendent.  Mettons les listes sur Internet. Et boycottons ces produits de façon systématique et citoyenne !

Procédons de la même façon avec les entreprises polluantes, les produits exotiques qui ne respectent pas les lois du marché….faisons des Grèves de Consommateurs Responsables !

Enfin, puisqu'il est d'évidence que ce sont les fonds de pension et autres placements boursiers de ce genre qui génèrent les déséquilibres capitalistes :

-         Si nous avons des actions dans ce genre de comptes d'épargne, retirons-les : je ne vois pas l'intérêt, en France, où existe la retraite par répartition, d'aller dans le sens des Etats-Unis qui ont choisi, pour alimenter les retraites des pères et grands-pères, de supprimer le travail salarié à leurs enfants (qui deviennent à charge de leurs actionnaires de parents: rigolo, non? ). D'autant plus que le fonds de pension seront insuffisants (voir le "modèle" anglais) et qu'il faudra de toute façon compter sur la solidarité nationale (même aux Etats-Unis).

-         Si nous n'avons pas d'actions de ce genre dans notre épargne, fuyons ces placements qui déstabilisent et l'emploi et les échanges internationaux…et abandonnons les produits fabriqués par des entreprises contrôlées par les fonds de pension. Dont nous verrons apparaître la liste sur I....net!

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

Que les Dieux de la Résistance vous soient favorables  et peuplent vos rêves de moyens nouveaux pour intervenir dans le débat politico-économique§

NB : J'ai suivi une émission  télé avec des spécialistes de l'économie qui semblent croire que les services publics, s'ils sont confiés à des entreprises privées, coûtent moins chers à la collectivité. Ils oublient que nous n'avons que deux poches pour payer : l'une du citoyen, l'autre du consommateur, et que de toute façon, il faudra bien payer.