toupour le zooh

Entre les deux tours : la Pagaille !

À la veille du second tour des législatives, et en dehors du fait que le « parti » majoritaire est de fait celui des abstentionnistes de tout bords, le dénominateur commun de cette dernière campagne d'entre les deux tours est : LA PAGAILLE !

 

Entre les directives du FN – liberté laissée aux électeurs, en raison , comme l'explique un candidat de Meurthe et Moselle, des multiples sensibilités des électeurs du mouvement bleu marine, explication qui n'a pas manqué de me laisser un moment perplexe, non que cela ne soit vrai, mais que cela soit dit avec cette belle simplicité – avec quelques modulations subtiles concernant mme Kosciuzko-Morizet, désignée à la vindicte populiste par Marine Le Pen et condamnée à se voir préférée un candidat socialiste (refusera-t-il le coup de main?), et plusieurs UMP mis en ballotages défavorables pour avoir déplu aux caciques du Château... ;

 

, les divisions ubuesques du PS empêtré dans l'élection de la circonscription de La Rochelle (une ville qui décidément vaut un siège!) avec un socialiste déchu qui se présente sous l'étiquette PS aux côtés de François Hollande - il est le maire de la ville et organise à ce titre les universités d'été du PS – et contre Ségolène Royale, présidente de la Région et possible Présidente de l'Assemblée Nationale : il faut croire que les vieilles rancunes du PS, à qui nous devons 5 ans de Sarkozysme que je ne suis pas prêt d'oublier (et le Sarkozysme, cette parenthèse dans notre République, et les manquements des socialistes dans la campagne présidentielle 2007) ;

 

, les pas de deux et autres entrechats du dénommé Copé – dont le nom évoque cette fois à la fois le verbe « écoper » et l'adjectif « éclopé »- qui refuse un Front Républicain façon 2002 contre le mouvement mariniste, ménage la chèvre et le choux – sans condamner les candidats UMP qui font soit un appel direct aux électeurs du FN comme Nadine Morano, condamnée à convaincre l'électorat frontiste, soit concluent des alliances locales avec le candidat du FN restant au second tour, comme messieurs Chassain et Mourrut, prêts à se désister au besoin ;

 

entre toutes ces postures, ces positions, ces mouvements divers de prudence, de replis, de contrariétés, de contradictions, l'électeur est bien en droit de se demander si la règle commune et nationale s'applique bien dans le cas des élections législatives.

Et l'observateur retiendra que ce n'est pas tant le manque de conviction qui retient les abstentionnistes à la maison que le manque de clarté d'un scrutin qu'on devine – qu'on comprend- chargé de conduites politicardes, répréhensibles parce qu'elles ne s'inscrivent pas dans l'intérêt du bien commun, vaines parce qu'elles conduisent de fait à masquer les vrais problèmes, enterrés sous le fatras des luttes personnelles, des rivalités et des ambitions de petites gens, des affrontements idéologiques anciens et des rancunes rancies.

 

 

Un mot sur l'Est Républicain, impayable par les temps présents. J'avais omis de signaler cette magnifique première page de la semaine passée avec son coût du bac à 9600 euros par tête* (rectifié le lendemain de façon très discrète à l'intérieur du quotidien à 9,2 euros),mais je ne peux laisser passer la première page du supplément « Elections législatives en Lorraine » qui ne mentionne que 3 départements lorrains -Meuse, Meurthe et Moselle et Vosges- la Moselle n'étant rattachée la France qu'en page 9 (il y en a 10!)

 

 sur le site de l'Est Républicain, le rectificatif

"Précision 92 € par candidat lorrain au et non 9.600 € comme indiqué hier dans nos colonnes. Le véritable coût du bac

Nancy. Prévert avait raison : « On ne fait jamais d’erreur sans se tromper ». Glisser dans le corps d’un texte et annoncer en Une (notre édition ...

 

 



12/06/2012
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