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Energie et hypocrisie : le Baroso Circus

Energie et hypocrisie

 

 

Les propositions de la Commission européenne en ce qui concerne l’énergie et les mesures à prendre pour « enrayer » les dégâts climatiques sont d’une pompeuse et vertueuse hypocrisie.

 

Car il est facile de réduire l’émission de gaz à effets de serre dans une région du monde dont la désertification des industries polluantes est en voie d’accomplissement. Sachant que nos industries polluantes ont été transférées pour l’essentiel dans des pays comme la Chine et l’Inde qui ne sont pas touchées par les mesures drastiques prises en Europe pour lutter contre la pollution industrielle. Au contraire, on verra comment plus loin.

 Se masquant vertueusement la face et se bouchant courageusement  le nez, le sieur Baroso feint de croire que le nuage de carbone, fixé politiquement au-dessus de l’Europe par quel décret ? va se transformer,  d’une signature, en brume d’oxygène…et y rester . On a vu ce genre d’acrobatie avec le nuage de Tchernobyl. Monsieur Baroso, ce n’est pas en dépolluant ici pour polluer plus loin qu’on règlera le problème.

 

La seconde remarque concerne nos amis et néanmoins voisins allemands. On a connu l’époque, où, vertueusement, ils triaient les poubelles –et se dénonçaient entre eux aux autorités compétentes pour sabotage de tri sélectif – pour verser le tout dans des containers, qu’ils ont commencé à transférer chez leurs voisins frontaliers –la France par exemple- puis en Afrique, au Cameroun en particulier. Certain pétrolier de la mer du Nord est venu récemment jusqu’en Côte d’Ivoire –qui n’en demandait pas tant- déverser sa m(or)t-noire.

Donc, les allemands disent NIET au nucléaire en Allemagne . Mais ils n’hésiteront pas, comme ils le font déjà –on l’a vu lors de la panne générale de la moitié de l’Europe à la suite de la rupture d’un câble en Allemagne du Nord – à importer de l’électricité d’origine nucléaire…de France par exemple ! Et je suis bien sûr que les capitaux allemands et les technologies germaniques participeront au glorieux développement des prochaines centrales nucléaires au besoin…étatsuniennes !

Dans le genre « Cachez ces centrales nucléaires que je ne saurais voir ! », on ne peut pas mieux. « Tartuffen sie, bitte ? »

 

J’ai annoncé plus haut que le développement des nouveaux grands pays industriels que sont la Chine et l’Inde est inévitablement lié, et de façon perverse, à la consommation sans frein des énergies fossiles, et dans des conditions qui font craindre le pire. En effet, non seulement, en Chine, aucune précaution n’est prise- on est dans un mode de développement industriel où les produits sont du XXI ème siècle quand le mode de production est du milieu du siècle précédent – mais EN PLUS, , comme la Chine est une « pays émergent » (à voir certaines photos de cours d’eau, plutôt un pays détergent !) elle bénéficie d’un statut particulier de PVD (Pays en Voie de Développement) depuis le protocole de Kyoto qui lui permet, d’une part, d’être exemptée de toute limitation dans ses émissions de gaz à effet de serre, d’autre part, de bénéficier d’aides, en particulier européenne, pour moderniser son industrie grâce aux « points carbones » Ce qui fait que, non seulement la Chine développe son industrie grâce aux capitaux européens   d’entreprises privées (et pas tant que cela puisqu’il s’agit souvent d’argent prêtés par les banques qui se servent des économies placées parfois par ceux-là mêmes qui perdent leur emploi !)-mais aussi grâce à des subventions versées par les pays en voie de désindustrialisation pour lutter conte la pollution .

Etonnant, non ?

J’en viens aux solutions simples : sachant qu’un quart de la pollution énergétique européenne –surtout depuis la disparition concertée des industries lourdes en Europe- provient des usages domestiques, que 10% des trajets automobiles (je compte les camions*), il faut :

-         aider les particuliers, les entreprise et les collectivités locales etc. à produire le plus possible d’électricité, notamment en favorisant toute production de chaleur et d’électricité (capteurs de toit thermiques et photovoltaiques,  géothermie) au niveau des bâtiments, tout en finançant AU MAXIMUM, les économies d’énergie par l’isolation par exemple par une soustraction totale des factures dans l’impôt sur le revenu (cet impôt étant déjà payé sous forme de TVA à l’achat).

-         Lutter contre l’importation massive de biens de consommation génératrice de pollution : gadgets, jouets, guirlandes, petit électro-ménager, outillage  etc : il suffira d’établir une norme de rentabilité (Note) en calculant le facteur pollution-qualité( rapport énergétique, durée de vie, réparabilité etc.) qui sera affiché comme pour le gros électro-ménager.

-         Faire apparaître, (comme on le fait dans le commerce dit « équitable »),  pour les produits importés à bas prix des pays émergents : le prix de revient, le prix rendu au port de débarquement, les marges et taxes (on le fait bien pour l’essence) et une note de 1 à 10 pour le degré de « pollution »  de l’usine d’origine du produit. On pourra y intégrer le coût « pollution » du transport : nul doute que les consommateurs réfléchiront à deux fois (comme ils le font pour l’éléctroménager) avant d’acheter.

-         Voilà de vraies mesures pour lutter contre la pollution à l’échelle mondiale : des mesures que chacun puisse, à son niveau, celui de tous les jours, mesurer, et dans des domaines où ils puisse exercer ses responsabilités. Les Européens ne demandent que ça.

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Et pas la dernière représentation du Baroso Circus !!

 

-         * Et commençons par interdire la circulation en Europe des mêmes produits qui se croisent et se doublent du Nord au sud dans des camions dont le nombre –et la dangerosité, sauf à revoir le mode de circulation en imposant des « trains » de camions sur les autoroutes- a atteint le seuil d’alerte.



11/01/2007
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