toupour le zooh

Election de Nicolas Sarkozy en alexandrins : la suite

Campagne presidentielle 10

le cirque



TF1 fait son cirque : voici le bateleur

Nicolas Déloyal  complet bleu et cravate

Qui fait la roue, rictus, devant les spectateurs,

PPDA va lui servir la soupe : un ménate

 

Aurait un rôle plus ambitieux dans une cage !

Non, lui, servir la soupe, il sait depuis longtemps

Il y a loin l'époque où de plus longues dents

Lui poussaient la mâchoire : plus de dents, plus de rage,

 

Reste juste la volonté de vouloir demeurer :

Il reste : de beaux restes, mais des restes, c'est vrai.

Quant à l'Autre, fier comme un bar tabac

Et qui me fait repenser à « ces chez gens là »

 

On cause, on pérore, on se montre et on s'agite,

Et même, quand il le faut, dans une cathédrale

Alors même qu'on sait représenter le mal ?

On prie, ou plutôt, on fait semblant : on s'invite

 

Au bal des Pauvres Gens, sans honte et sans vergogne

On sait le lendemain leur envoyer les cognes

Qui les chassent dans la rue, laissant sur le trottoir

Des enfants : pour l'heure, faut se montrer, se faire voir.

 

Le voilà donc ce soir prêt pour son numéro

Rien dans les mains ni les poches, tout dans la démago :

Promettre tout, à tous, aller sur tous les fronts,

Répéter «oui vous aurez les œufs, j'apporte le bacon »

 

Puis qu'on dit qu'il est si proche de l'Angleterre

Qu'il rêve de devenir un second Tony Blair.

Déjà par le mensonge, le Maître est dépassé :

Nicolas ne sait plus où est la vérité !

 

La nuit se réveillant : « Qu'ai-je donc dit hier ?,

je sais juste que c'était entre poire et dessert,

qu'ai-je donc promis à ces deux retraités,

à cette pauvre femme, à ces handicapés ? »

 

Parfois même le remord devient un cauchemar

Il se lève en criant : » Regardez mon plumard !

C'est moi, j'ai mis le feu ! mais que fait la police ?

Je dénonce  Fillon, Villepin , mes complices ! »

 

Les informations le retrouvent calmé,

Zen, dit son entourage. Camé aux somnifères :

Comment un homme normal pourrait-il faire

Tant de mensonges, de vaines promesses,  sans être aidé ?

 

Pour l'instant, regardez et admirez l'artiste

Dans l'arène télé,  il fait un tour de piste

Repérant les clients et supputant déjà

Le discours qu'il va dire pour les rouler dans la

 

Farine. 30 ans qu'il le répète : il sait que les

Plus gros des mensonges passent mieux. Les journalistes

Ne vérifieront rien. PPDA jamais

N'osera contredire un si charmant ministre

 

Tout acquis au béton, aux marchands d'armes, à ces

Qui, protégeant leurs sous, se planquent à l'étranger :

L'étranger a des avantages, vous le voyez !

Moi-même, moitié français, fils d'un immigré...

 

On connaît le couplet : on comprend le problème,

le Mensonge était là, lové comme un python,

Ne pas savoir qui on est : rechercher qui vous aime .

Ah, Sarko, la France entière accepte votre don

 

on vous le dit, on vous aime, mais restez nous

Ce petit adoré qu'on prend sur les genoux

A qui on dit des poèmes, des contes, des histoires

Mais

 

S'il vous plaît, arrête de nous prendre pour des poires !









Campagne presidentielle 11

posture et imposture



Il y eut la posture, il y a l'imposture

Nicolas apprenti dont Chirac fut le maître,

Les loups de Politie se prennent pour vêtures

Des  douces peaux d'agneau : il leur faut apparaître

 

Plus posés, plus honnêtes : en somme, des hommes nouveaux !

Mais depuis quarante ans Chirac traîne son sabre

Sous les lambris dorés où des têtes de veaux

l'entourent. Il les  aime, ils le savent ; les candélabres

 

des Palais éclairent ces valets comme fait l'échafaud.

L'autre, le tout  petit, farfadet ridicule

qu'on croyait devoir rester dans l'ombre comme un pot

de chambre est là, le menteur né, triste homoncule

 

grandi du colosse tombé. Rien n'est pareil.

L'un grand, l'autre petit. Chirac républicain

De ceux qui naissent avec Jaurès buvant le sein

Radical-socialiste, peut-être, jusqu'aux oreilles,

 

Gaulliste de conviction surtout par ambition.

Sarkozy du ci-devant chassé par la révolution

A gardé dans sa bulle la haine socialiste,

Aristocrate déchu mâtiné d'affairiste.

 

Rien de républicain, chez lui : rien n'est pareil

On avait le menteur, on aura l'affidé

Aux lobbys des truqueurs , aux réseaux des banquiers.

On avait des nuages : on sera sans soleil.

 

Les mensonges chez l'un étaient un artifice,

les promesses non tenues tenaient de l'habitude

Chez l'autre la méthode fondée sur une certitude

Plus le mensonge est gros, moins apparaît le vice.

 

 

Le mensonge chez lui  est devenu le masque.

Dessous depuis longtemps , momie pétrifiée,

La vérité est morte. La grimace fantasque

Qui lui sert de sourire : la vérité noyée

 

Sous des années de faux, trahisons, forfaitures,

De chiffres que l'on truque et d'amis dénoncés,

De serments qu'on oublie, de paroles niées,

De pressions qu'on exerce, de secrets qu'on emmure

 

Derrière du béton : des murs d'arrogance et de servilité

Construits par les valets fidèles de marchands d'armes,

ou marchands de ciment ou marchands de papier.

L'argent et le pouvoir. Peut être est là le drame :



Lui qui voudrait tout vendre et Eux tout acheter !



Campagne presidentielle 12

La presse (que pas) partisane

 

Il y eut TF1 : Patrick Poivre d'Arvor

Caniche populaire mais quand même caniche

Présenta le spectacle « ce n'est pas moi qui triche ».

(Pour une fois).

Caché dans les coulisses, Le Lay, prince d'Armor

 

En buvait du petit :  8 millions ils étaient

Sur leur téléviseur, à guetter le petit,

Bien loin du rapporteur, quoique puisqu'on le dit,

Où est femme fatale, le coupable est tout près.

 

Le reste, on s'en balance : aisément on confond

L'audience populaire et la qualité du

Débat ; les sondages  et tous les chiffres ne sont

Que ce qu'ont veut en dire : nous n'en diront pas plus.

 

Ce fut donc un succès, dira monsieur Renard.

Pourtant pas un seul des indécis n'a bougé

Et même les sondages préparés sans retard

Ne montrent qu'un sursaut : Bayrou montre son nez.

 

Tf1 rebelote : au tour de Ségolène.

Rien à dire : madame Loyal a troqué une aile

 pour un air plus sûr d'elle. Au milieu de l'arène,

c'est presque 9 millions qui n'ont d'yeux que pour elle.

 

Pourtant, le lendemain la presse est en émoi :

Ségolène, ô l'étourdie, n'a donné aucun chiffre

Qui va payer, dit l'un ; l'autre dit quel sacrifice

Vais-je devoir faire ? qui va payer tout ça ?

 

Avait-on demandé des chiffres à Nicolas ?

Deux poids pour deux mesures : on voit bien que la Presse

a choisi. Mais la France ? Qui vous dit que la Messe

est dite? Vous me direz:,  les sondages sont  là.

 

Sont là où on les met, et comme on veut qu'ils soient.

Ils sont inscrits du brut des produits du pétrole,

ils sont  tags menteurs des guerres oligopoles,

ce sont des statistiques qui ont sali des doigts,

 

Et vous êtes payés, courtisans- cire-pompes,

 le chiffon d'une main et dans l'autre la brosse,

A inventer  ici une fée Carabosse

Pour applaudir plus loin, trop fort, celui qui trompe.



Campagne présidentielle -13-

Si je mentais

 

Pendant que Le Pen use son fond de culotte

A chercher, il le dit, ses dernières  signatures

Alors que certainement il en a plein la hotte :

 la méthode qui a fait longtemps ses preuves perdure ;

 

 

Pendant que Ségolène de son doigt de cornac

Fait défiler en ordre juste les éléphants

Du PS, et que s'organise leur come-back

Pour une reconquête des déçus d'avant ;

 

Cependant que Bayrou plisse  le front d'expliquer

D'un air très sérieux son programme économique

Où on pourrait dette payer, impôts baisser,

Pouvoir d'achat grimper, choses antinomiques ;

 

Pendant que tous les autres, éternels et nouveaux

Candidats, prêts à tout pour un jour, pour un tour,

Passer sur les écrans, que faire sans les médias,

Comme font les lions sautant dans ces cerceaux ;

 

Pendant ce temps,  l'artiste sous le Grand Chapiteau,

-Provocateur ? aveugle ? naïf ?- ose ce mot :

« Si je mentais , cela se verrait. *». Moi, sans voix

je reste, je reste sans voix, car cela se voit.


* Est républicain du lundi 26 février

campagne presidentielle 14

Dans la crèche, le petit Airbus



 Imaginons la crèche : devant, debout un homme

Il écoute radio-Londres. Il faut bien s'occuper.

A genoux devant lui, une femme, un peu comme

La vierge, mais d'un bonnet phrygien la dame est coiffée.

 

C'est Marianne. Devant elle, sur la couche, un avion

Le nez pointu, les ailes à peine défroissées.

Tout autour, pas de bœuf, ni brebis, ni ânon,

 mais des mécaniciens, des pilotes affairés.

 

Au-dessus, là haut,  la fresque immense développe

L'histoire d'un rêve dans le temps prolongé

D'un peuple qui voulut, oh volonté baroque

Dans le ciel bleu s'inscrire un bout de destinée.

 

 Ader, premier avion, Blériot, La Manche : et d'un!

Coste et Bellonte, c'est la course atlantique,

Saint Ex le désert, Mermoz les pics andins,

L'avion: c'est aussi la guerre et le Grand Cirque.

 

 Plus tard le rêve s'alimente des jolies Caravelles,

Les voyages d'Air France vont de plus en plus loin,

Concorde : l'Amérique est là, à un coup d'ailes,

Plus près, Airbus reprend le flambeau haut la main.

 

Qui ose nous priver du plus haut de nos rêves?

Bien sûr nous avons fait plusieurs révolutions

Qui s'en plaindrait ? Car au bord de nos grèves

Sont venues boire tant et tant de nations.

 

Mais nous avons celui là, plus terrestre : voler !

Toulouse, oui Toulouse ville rose où les ailes

D'acier partent pour le seul ciel qui méritait

de l'être, celui du nuage et de l'hirondelle.

 

 

Airbus va très mal : vous voyez, dans la crèche,

Ce n'est plus le Concorde mais le ventre bedonnant

d'un bébé très mal né. Marianne est aux cent coups.

Et le grand escogriffe qui regarde la télé

 

N'est plus le grand rêveur qui croyait à l'Histoire :

Il retrouvait Paris ; lui revient à Issoire.

Pourtant, suivant l'Etoile, les Mages arrivent enfin

Le Premier, une Dame, dans un beau coffret tient

 

Le Baume des Régions, qui font bonnes actions,

Le second, l'air moqueur, l'air de quand il hésite,

 tient ses mains dans ses poches, avec l'air de dire non.

Puis, devant l'Opinion, change d'avis très vite :

 

Le voilà sitôt gesticulant, tour à tour

Moulin à vent et Don Quichotte, Sancho Pança

Un peu : Cervantès, c'est bien sûr, n'écrivit pas

pour rien. Une opinion : c'est juste pour un jour.

 

 

Bayrou, mage ravi, s'agenouille en la crèche

Il n'a rien qu'un discours, dit sur le ton du prêche :

Ça suffit pour un temps : calmer les syndicats,

Tranquilliser le peuple, ça fait gagner des voix…

 

Campagne présidentielle 15 :

la conscience

  

Quand dans l'Antre les lois, sans décrets, s'accumulent,

Quand, s'il fallait un point, on met une virgule,

et qu'on suspend ceci pour éviter cela,

quand, faute de volonté, on édicte des lois

 

Qui traînent aux assemblées comme pour finir la noce

On met une casserole au pare-choc du carrosse ;

Quand , s'il faut faire un pas, on esquisse une danse

Qui met sur le côté tout ce qui fait la France,

 

Quand on dit le mardi du lundi le contraire,

Confondant le j'ai fait avec je dois le faire,

Quand on est sans principe ou de principes usés

Cela bas de soie, oui mon cher, oh c'est osé !

 

Quand, faute de résultats, on use d'artifices

Appelant un cime ce qui est précipice,

Quand on dit c'est les autres en les montrant du doigt

Et qu'on sait que l'erreur en fait vient de soi,

 

Quand pour une photo où l'on veut se grandir

On oublie qu'un tabouret, ça prête à rire

Quand la main sur le cœur on veut citer Jaurès

Et que le cœur lui sait qu'il ne bat qu'à Barrès ;

 

Quand on colle côte à côte, la mode est pernicieuse,

Immigration-choisie, ministère-identi-

Té-nationale ; qu'on sait la méthode vicieuse

de piquer à Le Pen ses thèmes et ses non-dits.

 

Quand on n'a plus des discours conquérants

Que la hargne et la mâchoire puissante

Qui vous permet de mordre à pleines dents

Mais que la gueule claque sur une proie absente ;

 

Quand on sait que la courbe désormais infléchie

Vous entraîne à l'échec, que plus on se débat

Le fil se tend, le filet se resserre ; qu'on n'a

Plus qu'un moyen, qu'on en connaît qu'un seul, celui

 

Dont on usa, et dont on abusa, auquel on se raccroche

Comme fait le battant au-dedans de la cloche,

Alors, sans arguments, il faudra qu'on s'en passe,

on répète, comme avant, rasé, devant sa glace,

 

gratis, le doigt levé, ainsi que dans un songe :

Il me reste un moyen, je le connais si bien

Qu'il ne peut me trahir, lui qui sans moi n'est rien,

Je l'ai connu petit, puis grand : c'est le Mensonge !



 Campagne présidentielle 16

Et nous serons honteux

Quand on doute du peu, qu'on pense qu'on n'est rien,

Quand , petit, on mesure, là haut sur l'étagère,

Le pot de confiture, la pleine bonbonnière,

l'escalade et l'effort pour le mener à bien


ce projet qu'on mûrit dessous la cafetière

(il est têtu, c'est vrai, mais son projet est beau)

grimper, grimper toujours, enfin...monter plus haut

monter sans hésiter comme une montgolfière


et puis, redescendu, brandir le pot, l'ouvrir

et tel l'ourson gourmand qui d'une griffe agile

plonge la patte entière, mettre le doigt et dire

C'est moi, je l'ai fait, voyez je suis habile.


Plus tard, préférant l'artifice aux échelles,

L'artifice –les gestes, la gouaille, le franc-parler

Parfois, c'est ainsi qu'on appelle les mots tirés

Du sac, comme un goûter, ou bien d'une poubelle.


On prend les mots qui vont, qui viennent innocemment,

Croit-on de sortir d'une bouche, entre les dents,

On s'en empare, comme autrefois pour l'escabeau

Quand on voulait être grand, ou bien un peu plus beau…



Ces jours-ci volaient libres dans le zéphir

Quelques mots prononcés par un lointain menhir

Nation, immigrés, frontières, identité,

butinant de mensonges en demi-vérités.



Alors, comme un chasseur têtu de papillons,

Il a pris son filet et d'un coup fort habile,

les enleva au nez perclus du bas du Front

pour les épingler, fier, au fond de sa sébile,



Renouvelant ainsi l'exploit de ses 10 ans -

on peut vieillir aussi et rester infantile -

le pot de confiture grandit en moisissant

mais l'enfant d'autrefois est resté bien futile,


Et vain le geste, et mensonger : voler des voix

Doit il conduire à tant d'abjectes contorsions ?

Si ce ne sont pas vraiment ses convictions

Doit il se déguiser encore par des discours


Et des mots qu'il emprunte, comme on prend une échelle

Pour mieux piller un nid ? Et quand on n'a pas d'ailes,

faut-il pour cela dévaster le nid des autres ?

Coucou ? 2 fois coucou ? dira ce bon apôtre !


Je serai Président !

Fussiez vous roi, de grâce,

Des gens comme vous ne me méritent pas comme su

jet ; j'aurais préféré que par un peu d'audace

vous prissiez le pouvoir par la force. J'aurais pu


Supporter Bonaparte peut-être. Le néant

Chargé de mots qu'il soit, est toujours du si peu !

Nous aurons un pouvoir qui s'en ira béant

Et puant de la gueule.

Et nous serons honteux.








Campagne présidentielle 17

Siège de l'UMP :un quartier assiégé

 

La photo est parlante et me rappelle ici

La chanson de ces loups que chantait Reggiani.

Non pas que les pandores qu'on voit sur le trottoir

Soient les mêmes qu'on voit dans les livres d'histoire

 

Arracher les enfants des bras de leur maman

Conduire au Vélodrome cette foule de gens

Hagards, sans bagages, perdus déjà peut-être

Qu'on regardait à peine derrière une fenêtre…

 

Non ces pandores là ce sont gendarmes

Ou bien des policiers, je ne sais plus qu'importe

qui ne viendront pas frapper à votre porte

mais qui sagement en attendant l'alarme

 

font le pied de grue. Rien de grave en somme.

Rien sinon qu'ils assiègent un quartier pour un homme

Un seul, un tout petit, qu'on mettrait dans un parc

Qu'on pourrait mener par la main à Lunapark

 

Qui s'est dit  un matin ce sera moi l'Elu

Et puis très fier à bras surtout quand y a pas d'risque

Entouré comme il est d'une troupe de cirque

S'est installé, dans le dixième, au 18 de la rue

 

Je crois, du duc d'Enghien, c'est encore un clin d'œil

A l'histoire. Dans la « petite Turquie » dit Google,

Pure provocation, bravache initiative :

Qu'attendiez-vous, messieurs, que ce bouffeur d'endives

 

 

Qui suce du bout de lèvres un verre de Gigondas

Aille , sans son armée de guêtres et Pataugas

Seul, s'enfermer dans un quartier qu'on dit populaire

Sans se le protéger, son baba, au dessert ?

 

Et foin des riverains  que la police assaille

Qu'importe les clients, qu'importe la piétaille :

Ce qu'on attend ici, messieurs, c'est un volcan

Qu'on provoque au besoin. Patience! jusqu'à quand ?

 

Et quand il le faudra, élections obligent,

Journalistes obséquieux attentifs à leur pige

Feront de l'incident au besoin provoqué

Comme une Marée Noire à l'opinion portée

 

Et l'on verra comme un nouveau Reichstag,

Le candidat porté par une véhémence

Crier « sécurité » en braillant « Vive la France ».

Et la France étouffée comme par un air-bag.






10/01/2009
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