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Droits et devoirs : vote des étrangers

Droits et devoirs

A propos du vote des étrangers aux élections locales en France

 

 

 

Il est amusant- scandaleusement amusant- de voir le dénommé Jean-François Copé tenter de
grapiller quelques milliers de voix UMP, nécessaires certainement àune ascension politique capable seule de sauver la France en 2017
(ces gens-là n'ont bien sûr aucune ambition personnelle mais un
besoin viscéral de donner leur vie au service de leur pays), il est
amusant, dis-je, de voir Jean-François Copé sortir un nouveau livre
(le précédent, je le rappelle, fustigeait la langue de bois dont
l'éminent maire de Meaux – au pluriel, ça ne s'invente pas –
est un utilisateur éhonté ), livre dont le discours reprend, non
seulement le vocabulaire de Marine Le Pen (« le racisme
anti-français ») mais aussi bon nombre de ses idées.

 

Rappelons que JF Copé est l'inoxydable héraut de Nicolas Sarkozy, dont il se réclame à corps
( il en est une caricature positive – et à cris (surtout), mais
qui fut partisan du vote des étrangers aux élections locales – ce
qui est son avis personnel, qu'il dut abandonner sous la pression de
ses troupes.

Oublions un moment le trublion cumulard pour revenir au titre de l'article «  Droits et devoirs »

 

S'il est un devoir du citoyen, c'est
d'aider, dans la mesure de ses moyens, à l'abondement de l'impôt,
ressource financière essentiel au bien de la collectivité.

Les étrangers résidant et travaillant
en France s'acquittent globalement de toutes les charges collectives,
les mêmes que les Français placés dans la même situation :
impôts sur le revenu, TVA sur la consommation, charges sociales
payées sur les salaires etc.

On peut donc légitimement penser qu'en
échange de ces devoirs qu'ils acquittent, ils  doivent avoir la
possibilité d'exercer une partie des droits attachés au statut de
citoyen.

 

Second rappel à JF Copé : la
citoyenneté française fut accordée par le gouvernement
révolutionnaire en septembre 1791 aux Juifs, jusqu'alors étrangers
– comme dans toute l'Europe – dans le pays qui les avait vu
naître et exercer leurs métiers depuis plusieurs siècles parfois.
Au cas où JF Copé craigne les mouvements communautaristes, toujours
réels. Mais ce n'est pas une raison.

 

Et le plus légitime de ces droits est
peut être bien cette parcelle de notre droit de vote qu'est celui du
vote aux élections locales, déjà accordé par une dizaine d'état
européens. Sans visiblement de dérives coûteuses et graves pour la
souveraineté des citoyens.

 

Bien :

 

Alors, parlons des droits et des
devoirs des citoyens français – je veux parler de ceux qui votent,
utilisent les biens et avantages payés par la collectivité
nationale et même les étrangers vivant et travaillant sur notre
territoire – qui ne paient pas d'impôts – tous les impôts,
taxes et charges sociales- soit par ce que ce sont des exilés
fiscaux – les Tsongas,  Peugeot et autres « Suisses »-
soit parce qu'ils travaillent à l'étranger (et habitent en France
), soit parce qu'ils travaillent en France et habitent à l'étranger
(juste à la frontière en général).

Il s'agit, pour les uns et pour les
autres, de fortunes diverses et de statuts différents, des résultats
d'un calcul, celui qui conduit à payer le moins de charges pour
garder le plus d'avantages.

Le calcul est sordide puisqu'il met en regard des avantages financiers et des considérations morales :
solidarité, sentiment national etc.

 

Pour résumer : conserver le plus  de droits pour le moins de devoirs.

Peut- on considérer que ce calcul procède d'un choix digne d'un citoyen français ?

 

Si oui, n'en parlons plus :
n'importe quel étranger vivant et travaillant en France a au moins autant de droits que celui-là. Dont celui de voter au moins aux élections locales.

 

Si non, il faut reconsidérer pour les
citoyens encore français ayant opté pour ces choix, solidairement
discutables, qu'ils devraient avoir un nouveau statut ; ou alors
abandonner volontairement  ou non une partie des avantages dus à
leur statut de citoyen français – comme ce l'est aux Etats-Unis
d'Amérique – comme par exemple leur droit de vote à certaines
élections.

 

* Il est des Français travaillant au Luxembourg et y payant leurs impôts qui se plaignent de l'état
des routes en France, des lenteurs de l'administration française, de l'impéritie du gouvernement français etc sans se douter, pauvres gens, qu'ils n'ont pas le droit moral de critiquer un état dont ils
sont devenus, sans le savoir, des  sortes de citoyens parasites.



26/09/2012
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