toupour le zooh

discours de Toulon commenté (2)

 

Pour réduire nos déficits nous devons éliminer nos mauvaises dépenses, celles qui sont inutiles, celles que l'on peut supprimer sans diminuer la qualité du service public, celles que l'on peut compenser par un effort raisonnable de productivité, celles qui sont le fruit d'une mauvaise gestion, d'un mauvais contrôle, celles que l'on a laissé dériver par manque de courage pour réformer ou par défaut d'anticipation.

Depuis des décennies, nous dépensons trop et souvent mal. Cela ne peut plus durer. L'habitude qu'avait prise l'Etat d'être un guichet où l'on répondait oui, non pas à ceux qui en avaient le plus besoin mais à ceux qui pouvaient protester le plus et bloquer le plus. Cela ne peut plus durer.

 

(je pense qu'il veut parler des plus riches qui peuvent déplacer leurs capitaux et leurs résidences en Suisse ou dans d'autres paradis fiscaux, plutôt que, comme le font les vrais citoyens de ce pays, payer l'impôt direct.)


Nous devons diminuer nos dépenses courantes, en étant plus attentifs à l'utilité de la dépense publique.

 

(Il vise sans conteste le dénommé Buisson qui use de sommes phénoménales – distribuées à des copains- pour soi-disant financer des sondages payés par l'Elysée et quelques ministères.)

 

Nous devons continuer à réduire les effectifs de la fonction publique en maintenant la règle du non renouvellement de un départ sur deux à la retraite.



( une date butoir serait utile, faute à vouloir éliminer toute la fonction publique. Il en était ainsi du temps des lavements (Louis XIII subissait un lavement par jour) et des saignées qui finissaient toutes deux par éliminer les maladies des hommes qu'elles assassinaient.)

 

Nous devons le faire avec détermination. Mais aussi avec sang-froid, raisonnablement, sans nous laisser gagner par la fébrilité et les emballements des marchés.

C'est pour cela que, dans le même temps que nous économisons, nous devons continuer d'encourager le travail et donc les heures supplémentaires,* préserver les allègements de charge et nous devons continuer d'investir, car la clé de notre avenir est dans la productivité et dans la compétitivité.

 

* (c'est une contradiction quand on connait le coût de cet « encouragement » alors qu'on décourage les chômeurs de trouver du travail : la priorité donnée aux heures supplémentaires garantit un sur-salaire en privant des chômeurs d'un travail salarié)

 

La France a des atouts exceptionnels pour affronter toutes les concurrences et toutes les épreuves. De tous les grands pays développés, il est celui dont le système institutionnel a le mieux résisté à la crise. Grâce à ses institutions il peut être gouverné même quand les temps sont difficiles. Ce n'est pas en passant à la VIe République qui ne serait en réalité qu'un retour à la IVe que la France maîtrisera mieux son destin. Nous avons connu l'époque des marchandages entre partis. Le résultat, ce fut l'impuissance, l'abaissement et la confusion. Dans un monde où il faut décider vite et avec sang-froid,* sans à priori idéologique, c'est une fantaisie coupable que la France ne peut pas se permettre.



(ce passage contredit un paragraphe précédent : « sans nous laisser gagner par la fébrilité »...quand on connait l'agitation inutile de N. Sarkozy, véritable mouche du coche de mme Merkel dont on sait qu'elle a tout décidé)

 

Quand l'économie mondiale est entrée en récession, le modèle social français s'est révélé efficace pour amortir le choc. Il a contribué à ce que l'économie recule moins en France qu'ailleurs.

( petite réserve en ce qui concerne l'Allemagne, la Suède, la Pologne etc Quant à vanterr le système social français, c'est tout simplement du culot : j'ai écrit par ailleurs que notre système social avait été sauvé de cet espèce d'Attila  par la CRISE et je le maintiens)

 

Mais qui peut penser le maintenir sans l'adapter aux conditions qui sont celles de notre époque ?

On n'éduque pas, on ne soigne pas comme hier. La délinquance n'est pas la même qu'hier. Les inégalités ne sont pas les mêmes.

Les inégalités ne sont pas les mêmes. Et surtout, il est apparu une nouvelle inégalité, celle qui fait la vie plus difficile à ceux qui travaillent au bas de l'échelle par rapport à une minorité qui voudrait profiter du système sans assumer sa part des devoirs.

( Cette minorité vise encore une fois les expatriés fiscaux QUI N 'ASSUMENT PAS LEURS DEVOIRS (PAYER L'IMPOT) MAIS CONSERVENT LEURS DROITS(SECURITE SOCIALE ET DROIT DE VOTE PAR EX)...et revoilà Guaino le gauchiste)

 

On ne peut pas financer notre protection sociale comme hier en prélevant uniquement sur les salaires*quand les frontières sont plus ouvertes et qu'il faut faire face à la concurrence de pays à bas salaires. La réforme du financement de notre modèle social est devenue urgente.

 

*(il faut bien sûr prélever sur la production et tenir compte de la productivité ; j'avais proposé, un temps, qu'on taxe les robots en fonction des emplois qu'ils suppriment)

 

Nous ne pouvons pas garder la même organisation de notre protection sociale que celle de l'après-guerre alors que ceux qui changent plusieurs fois d'entreprise, de secteur, de métier, tout au long de leur vie active sont de plus en plus nombreux.

 

(Cela n'a rien à voir : la carte de type vitale devrait permettre de suivre une carrière quelque soit le parcours professionnel)

 

Face à la tourmente économique et financière, disposer comme la France d'un État fort adossé à une longue tradition administrative est apparu comme un atout considérable, tandis qu'un État faible, dépourvu de toute autorité, est apparu comme l'une des causes principales qui ont conduit bien des pays à être emportés par la tourmente.

La France a des atouts que bien des pays dans le monde lui envient.

 

(et c'est bien pourquoi elle ne doit pas imiter l'Allemagne, enlisé dans une démographie suicidaire que masque son faible chômage et qui expliquent des investissements ailleurs que dans la jeunesse)

 

et des entrepreneurs, des chercheurs et des ingénieurs de talent, une main d'œuvre de grande qualité, travailleuse, bien formée. Elle a une longue tradition industrielle et agricole, des savoir-faire qui sont issus du travail de plusieurs générations.

Ce n'est pas en renonçant à notre indépendance énergétique

(nous importons notre uranium de régions à l'avenir politique fragile et dans des conditions avantageuses qui peuvent se modifier)

et en boudant l'énergie nucléaire dans laquelle la France a investi depuis un demi-siècle tant d'intelligence et d'argent qu'elle valorisera au mieux ses atouts.

Ce n'est pas en choisissant une politique de partage du travail qui a échoué partout dans le monde (à discuter, les conditions n'ont jamais été celles que nous connaissons : pour la première fois dans le monde, des populations vont être rayées de la carte ou diminuer simplement par défaut de natalité)

que la France tirera le meilleur parti de ses ressources.

Cette voie tourne le dos au progrès.

(Oh que voilà une affirmation plaisante : la deuxième guerre mondiale, comment N. Sarkozy la situe-t-il dans l'échelle du progrès – mise à part sa naissance, fruit étonnant du conflit)

C'est le travail qui crée le travail, c'est l'investissement qui engendre l'investissement.

(une théorie économique de plus ?)

Travailler plus et mieux, se former plus et mieux, investir massivement et mieux, ce sont les principaux leviers par lesquels la France se mettra en phase avec le nouveau cycle économique.

( Pourquoi ne l'a-t-il pas fait dès 2007, puisqu'il connait la recette? Est-ce parce qu'avant ce « nouveau cycle économique, ces efforts étaient inutiles ? Cela explique pourquoi jusqu'à cette élection présidentielle, la gabegie sarkozienne était de mise !)

 

Alors qu'en France comme dans la plupart des grands pays développés frappés par la crise mondiale, le chômage augmente, nous avons le devoir de chercher toutes les solutions pour créer des emplois. La crise ne doit pas nous faire baisser les bras. Et ce n'est pas parce qu'il y a une élection présidentielle qu'il faut attendre.

C'est dès à présent qu'il faut se battre pied à pied, qu'il faut mobiliser toutes les intelligences, toutes les bonnes volontés. Nous ne gagnerons pas la bataille de l'emploi sans les chefs d'entreprise, sans les partenaires sociaux. C'est pourquoi en janvier prochain j'inviterai tous les partenaires sociaux à participer à un sommet sur l'emploi pour que chacun puisse apporter des solutions, faire des propositions. Il faudra avoir le courage d'affronter les grandes questions et de lever les tabous sur les freins à la compétitivité française.

 

(on en connait quelques uns : le désengagement de l'Etat ; le refus des investissements et des aides dans les énergies nouvelles – comme l'on fait les Allemands qui ont des usines de panneaux solaires en Chine alors que nous avons abandonné la filière en raison des choix gouvernementaux dirigés par le lobby nucléaire ; la gabegie gouvernementale qui a alimenté les secteurs du tertiaire tenu par les entreprises apparentées à l'UMP dont la publicité ; la mainmise d'un syndicat patronal archaique qui favorise les grandes entreprises aux dépens des PME – soutenues en Allemagne par les états fédéraux ; le centralisme des décisions qui handicape, quand il ne l'annihile pas, par l'asphyxie des moyens financiers, les initiatives régionales et locales souvent peu favorables aux grands groupes ; la main-mise des société internationales, notamment d'armement, sur les médias et conséquemment, sur le monde politique ; le rôle dans le domaine agricole de la FNSEA qui favorise les gros céréaliers aux dépens des autres agriculteurs etc )

 

Sur l'emploi on n'a pas tout essayé. Quand on voit monter le chômage, on n'a pas le droit de dire qu'on y peut rien, même si tout ne dépend pas de nous. Mais à la fin il n'y a que la croissance qui viendra à bout du chômage de masse.



(« mais à la fin » mérite d'être encadré : je suppose que cette phrase qui ne respire pas la plume de monsieur Guaino a été ajoutée, je suppose par Nicolas Sarkozy lui- même. II faudrait passer dans un logiciel ce genre de discours pour savoir qui a écrit quoi : on serait surpris )

A l'entrée d'un cycle de désendettement qui porte en lui-même des tendances récessives, l'action en faveur de la croissance doit être plus vigoureuse que jamais.

(c'est bien là l'exercice périlleux : se désendetter et relancer la consommation pour relancer la croissance sans baisser la monnaie tout en évitant la stagflation voire la recession qui menace déjà, par contagion, toute la zone européenne, dans et hors zone euro)

Ce moment crucial où se dessine un nouveau modèle de croissance, c'est celui qu'il ne faut pas manquer.

La triple révolution du numérique, de l'écologie et de la connaissance change tout. Elle bouleverse les modes de production. Elle fait glisser la croissance du matériel à l'immatériel, de la quantité à la qualité, de la standardisation à l'innovation.

(et justement, notre faiblesse est celle de l'exportation de produits fabriqués, et de leur importation massive ; je ne vois pas trop comment, par cette économie immaterielle , empêcher le phénomène de s'accroitre)

A côté du capital et du travail, elle donne une importance nouvelle à ces facteurs de production que sont l'intelligence, le savoir, l'imagination. L'autonomie des universités, le Grenelle de l'Environnement, le crédit d'impôt recherche, les 35 milliards d'investissements d'avenir dans l'enseignement supérieur, dans la recherche, dans les technologies du futur préparent cette immense révolution. Il faut persévérer.

Ce n'est pas le moment de nous décourager, de nous rétracter, de nous replier sur nous-mêmes, de nous réfugier dans l'immobilisme, dans la précaution, de rejeter le progrès.

C'est le moment de travailler, d'investir, d'entreprendre. C'est le moment où l'État doit redevenir innovateur, entrepreneur, investisseur, où il doit entraîner ceux qui inventent, qui créent, qui entreprennent. OSEO, le Grand Emprunt, le Fonds Stratégique d'Investissement, ce sont des outils de financement de cette révolution de long terme. Il faut persévérer dans cette voie.

(Evoquer le credit impôt recherche, dont on connait les derives, et le Grand Emprunt avant d'attaquer le chapitre de l'endettement de l'Etat, il faut oser (oh!)

Mais nous ne reprendrons pas la maîtrise de notre destin tout seul. Nous ne domestiquerons pas la finance tout seul. Nous ne changerons pas les règles de la mondialisation tout seul. Nous ne retrouverons pas le chemin de la croissance tout seul.

Chacun doit comprendre que la France est tellement engagée dans le monde, que son économie est tellement plongée dans l'économie mondiale, qu'il n'y a pas de différence entre la politique intérieure et la politique extérieure, entre la politique nationale et la politique européenne,

(voilà la faiblesse de la démonstration et la dérive du raisonnement, où le candidat risque de perdre des plumes électorales : amalgamer le tout-politique comme il le fait afin de conduire les Français à accepter cette sorte de DIKTAT allemand est maladroit d'une part, et inconséquent. Nous devons imposer aux autorités allemandes – je rappelle que mme Merkel ne sera vraisemblablement plus chancelière fin 2012 – un partenariat à égalité et ce pour des raisons essentiellement démographiques : nous sommes le pays qui peut sauver le peuple allemand plus tard, de sa disparition programmée, mais aujourd'hui et de son défaut de main d'oeuvre)

Au-dedans et au dehors, c'est une seule et même politique qu'un pays comme le nôtre doit mettre en œuvre pour faire face à une seule et même crise qui est mondiale.

Dire la vérité aux Français c'est leur dire que l'isolement n'est pas une solution, que nous n'avons pas le choix entre l'ouverture et la fermeture parce que la fermeture serait mortelle pour notre économie, pour nos emplois, pour notre niveau de vie. Les sociétés fermées n'ont qu'un destin possible : le déclin. Le déclin économique, intellectuel, moral.

C'est cette lucidité, cette acceptation du réel qui nous permettra de peser en Europe et dans le monde et d'être capable de fixer les limites que nous n'entendons pas voir dépasser.

Ainsi, nous refuserons d'effacer nos frontières. Elles sont la condition de notre liberté, de notre démocratie, de notre solidarité.

 

(de quelles frontières veut-il parler : de celles de l'espace Schengen ?)

 

Ainsi, nous défendrons notre identité, notre culture, notre langue, notre façon de vivre, notre modèle social.

(à quoi se rapporte cet « AINSI » qui est simplement un effet de réthorique, sans aucun sens ici)

Ainsi, nous n'accepterons pas une immigration incontrôlée qui ruinerait notre protection sociale, qui déstabiliserait notre société, perturberait notre façon de vivre, bousculerait nos valeurs. L'immigration est féconde si elle est maîtrisée pour que ceux que nous accueillons puissent être accueillis dans les meilleures conditions possibles, pour qu'ils prennent en partage notre histoire, nos valeurs, notre façon de vivre.

Régulariser tous les étrangers en situation irrégulière, c'est la certitude de créer un appel d'air incontrôlable.

Ainsi nous ne pourrons tolérer la persistance des dumpings, des concurrences déloyales, le pillage de nos technologies qui détruisent nos usines.



(et comment fera -t-il ? À quoi se rapporte cet « ainsi » ?Y aurait-il eu tolérance jusqu'à ces derniers jours ? Je veux les coupables !)

 

Au fond la seule façon de nous protéger est d'être les artisans d'un changement avec les autres* plutôt que de nous engager dans une aventure solitaire qui serait sans issue.



(vous avez entendu parler d'un changement voulu par l'Allemagne ? Le Royaume Uni? Les Etats Unis? La Chine peut-être ? Le monde entier va dans le MUR ET PERSONNE NE SAIT ENCORE COMMENT GOUVERNER DANS CETTE IMPASSE ANARCHIQUE QUE NOUS IMPOSENT LES MARCHES

J' ADORE LES FLUCTUATIONS DE LA BOURSE QUAND ELLES SONT LIEES A L'INDICE DE CONFIANCE DES MENAGES ETATSUNIENS ANALYSES PAR L'UNIVERSITE DU MASSACHUSSETS !! SI ECOUTEZ BFM radio !!)

Ayons conscience que si nous échouons à changer ENSEMBLE les règles du jeu, (ah bon ? Ensemble ?) le monde risque de sombrer dans le chacun pour soi et le protectionnisme et nous irons à la catastrophe, parce qu'alors nous risquons de refaire pas à pas le chemin tragique qu'a emprunté le monde dans les années 30.

Il y a une réalité que chacun doit comprendre, que chacun doit accepter : la souveraineté ne s'exerce qu'avec les autres.

(encore un nouveau concept ?)

L'Europe, ce n'est pas moins de souveraineté, mais davantage de souveraineté parce que c'est davantage de capacité d'agir.

(encore de la rhétorique)

On défend mieux sa souveraineté avec des alliés, que tout seul. C'est la grande leçon de l'histoire du XXème siècle. Renoncer à notre place de membre permanent du conseil de Sécurité et à notre droit de véto ne serait ni plus ni moins qu'une faute. Nous n'aurions pu aider les peuples de Libye et de Côte d'Ivoire à se libérer.

 

(est ce vraiment lié au droit de veto? Plutot au siège permanent au conseil de sécurité, je crois ?)

 

La France et l'Allemagne, après tant de tragédies, ont décidé d'unir leur destin, de regarder ensemble vers l'avenir. Revenir sur cette stratégie serait impardonnable.

L'histoire et la géographie ont fait l'Allemagne et la France rivales ou partenaires. En faisant le choix de l'amitié le Chancelier Adenauer et le Général de Gaulle ont fait un choix historique.

L'Allemagne et la France unies, c'est l'Europe toute entière qui est unie et forte. La France et l'Allemagne désunie, c'est l'Europe toute entière qui est désunie et qui est affaiblie.

 

(on retrouve des phrases identiques chez Laval et consorts, jusque dans la bouche de Degrelle en Belgique « Ensemble, nous serons plus forts ! »)

 

Je recevrai lundi prochain à Paris la chancelière Merkel et ensemble nous ferons des propositions pour garantir l'avenir de l'Europe.

Chacun a son histoire, chacun a ses blessures. Quand on parle de la monnaie, l'Allemagne se souvient de son histoire*

 

(je rappelle que la dévaluation des années 20 a été orchestrée par le gouvernement allemand pour faire chuter le Mark. Celle des années 30 est due à la politique des Etats Unis face à leur crise...qu'ils ont -déjà-exportée : la crise que nous vivons est à l'origine la crise de la dette...étatsunienne)

. Nous devons la comprendre et nous devons la respecter.

Chacun a ses institutions, sa culture politique, sa conception de la Nation. L'une est fédérale, l'autre est unitaire. Il faut comprendre cette différence. Il faut la respecter.

La France et l'Allemagne ont fait le choix de la convergence. Je ne reviendrai jamais sur ce choix. Cela ne veut pas dire que l'une veut se mettre à la remorque de l'autre, ni que les deux veulent renoncer à leur identité jusqu'à se confondre.

(depuis près de 6 mois, voire plus, c'est plutot l'impression que cette équipe donne : le cheval Merkel et la mouche du coche – voir la fable de La Fontaine)

Le choix de la convergence, ce n'est pas celui de l'imitation mais celui des leçons tirées en commun de l'expérience de chacun.
Le choix de la convergence c'est celui du travail en commun, de l'effort partagé pour construire au cœur de l'économie européenne une zone de stabilité et de confiance qui sera le moteur de la compétitivité européenne. Je ferai tout pour qu'il en soit ainsi.

L'Europe n'est plus un choix. Elle est une nécessité. Mais la crise a révélé ses faiblesses et ses contradictions. L'Europe doit être repensée. Elle doit être refondée.

 

(et que revoilà l'erreur (que dis-je, la forfaiture !)–enfin reconnue - du traité de Lisbonne)

Il y a urgence. Le monde n'attendra pas l'Europe. Si l'Europe ne change pas assez vite, l'Histoire s'écrira sans elle.

(c'est le genre d'incongruité qu'on trouve souvent sous la plume inspirée – expirez ! - de monsieur Gaino, et qui n'a aucun fondement.)

C'est la conviction de la France et de l'Allemagne.

(de Sarkozy et de Merkel, et encore, je n'en suis pas sûr : elle doit se méfier du bonhomme qui en 2007, avait dit au premier ministre « anglais » : « nous ferons tout comme vous ! ». Heureusement N. Sarkozy ne fait jamais « comme y dit »)

 

L'Europe a besoin de plus de solidarité. Mais plus de solidarité exige plus de discipline.

C'est le premier principe de la refondation de l'Europe.

Car la solidarité ne doit pas être un encouragement au laxisme.

L'Europe a besoin de plus de politique. Je veux dire de plus de responsabilité politique.

L'Europe sans politique, l'Europe en pilotage automatique qui ne fait qu'appliquer aveuglément les règles de la concurrence et du libre-échange est une Europe qui ne peut pas faire face aux crises. C'est une Europe désarmée. C'est une Europe qui est condamnée à subir. Cette Europe-là, nous n'en voulons pas.

 

(on ne saurait être contre : c'est ce que disent aussi Mélenchon, Chevénement et même un gaulliste, Dupont-Aignan)

L'Europe a besoin de plus de démocratie.

(je suppose qu'il vise directement la main-mise du petit groupe de malfrats entourant, sous prétexte de conseils, un president de la République plus proche de Pinocchio que de Gepetto)

L'Europe plus démocratique, c'est l'Europe où ce sont les responsables politiques qui décident.

L'Europe a besoin de plus de démocratie. Parce que l'Europe est une entreprise qui ne peut pas réussir sans les peuples. Parce que si les peuples se méfient de l'Europe, l'Europe reculera.

 

(voilà un beau plaidoyer pour le mode de décision qu'est le référendum ; dommage qu'il n'ait pas réussi à convaincre monsieur Papandréou, alors premier ministre de la Grèce, avant que le FMI ne lui impose un pingouin issu de Goldman Sachs, la banque qui avait truqué les comptes de ce même pays et participé, en misant contre elle,  à sa ruine)

 

Plus de politique, c'est le deuxième principe de refondation de l'Europe.

La refondation de l'Europe, ce n'est pas la marche vers plus de supranationalité. Ce n'est pas la réouverture des vieilles querelles entre les partisans de l'Europe des nations et de l'Europe fédérale.

L'Europe se refondera en tirant pragmatiquement les leçons de la crise. La crise a poussé les chefs d'États et de gouvernements à assumer des responsabilités croissantes parce qu'au fond eux seuls disposaient de la légitimité démocratique qui leur permettait de décider. C'est par l'intergouvernemental que passera l'intégration européenne parce que l'Europe va devoir faire des choix stratégiques, des choix politiques.

Au sein de la zone Euro, il nous faut décider maintenant aller sans crainte vers davantage de décisions prises à la majorité qualifiée.

L'Europe ouverte à tous les vents, l'Europe qui ne se protège par contre les dumpings, l'Europe qui ouvre ses marchés sans exiger la réciprocité de la part de ses concurrents, l'Europe qui laisse entrer des produits de pays qui ne respectent pas les règles sociales ou environnementales, ça ne peut plus durer. L'Europe doit négocier pieds à pieds la défense de ses intérêts commerciaux.

 

(il serait temps : 11 ans de perdus dont deux gouvernements de droite ! La Chine est entrée à l'OMC en septembre 2000)

 

L'Europe qui fait appliquer à l'intérieur le principe de la libre circulation et qui ne contrôle pas ses frontières extérieures, ça ne peut plus durer. Schengen doit être repensé.

L'Europe qui tolère le dumping social et le dumping fiscal entre ses États membres, l'Europe qui supporte que les subventions qu'elle verse à certains de ses membres pour les aider à combler leur retard sur les autres puissent servir à baisser leurs charges et leurs impôts pour faire aux autres une concurrence déloyale, ça ne peut plus durer.

(tiens : il vient de lire le journal ?)

 

L'Europe ne peut pas laisser ses groupes industriels à la merci de tous les prédateurs du monde, parce qu'elle leur interdit de se regrouper au nom d'une fausse conception de la concurrence, L'Europe ne peut plus ignorer la nécessité absolue d'une politique industrielle, pour soutenir nos filières et nos exportations.

L'Europe doit défendre sa politique agricole commune car dans un monde de ressources rares, la sécurité alimentaire est un élément essentiel de l'indépendance.

L'Europe va devoir faire des choix cruciaux dans les semaines qui viennent.
Ces choix ne peuvent plus être ceux des années 80.

La crise est un accélérateur.
La crise est un défi majeur pour l'Europe. Le plus grand défi sans doute qu'elle ait eu à relever depuis qu'elle existe.

Ne nous le cachons pas, l'Europe peut être balayée par la crise si elle ne se ressaisit pas, si elle ne change pas.

Mais dans l'Europe, il y a l'Europe à 27 et il y a l'Europe de l'Euro.

Au cœur de la crise européenne, il y a la crise de l'Euro. C'est la plus grave. Elle peut tout emporter. Que restera-t-il de l'Europe si l'Euro disparaît, si le cœur économique de l'Europe s'effondre ?

(enfin N. Sarkozy reconnaît que ce qui est le (cri du) coeur de l'Europe, c'est la monnaie ! Et c'est bien là qu'est le scandale : le rêve européen mourrait à cause d'une simple monnaie mal calibrée, mal défendue, surévaluée (et impossible à dévaluer !)

 

Au moment de faire le choix de l'Euro, nous nous sommes divisés entre partisans du oui et partisans du non. Chacun avait ses raisons, ses arguments qui étaient respectables.

Mais le débat est derrière nous. L'Euro existe. Sa disparition aurait des conséquences dramatiques pour les Français. Elle rendrait notre endettement ingérable. L'effondrement de la confiance paralyserait tout. Les Français s'appauvriraient... Nous n'avons pas le droit de laisser se produire un tel désastre.



(pas du tout : c'est une manoeuvre des agioteurs, dont la Chine, pour vampiriser un système économique afin de s'enrichir pour les uns, de l'affaiblir pour l'autre. Les européens pourraient s'entendre pour dénoncer la dette, limiter par un plafond les remboursements possibles, les faire étaler dans le temps, et demander aux citoyens, les plus riches en le leur imposant, un rachat partiel de la dette. Puis permettre, comme le font Chine, Brésil, Etats Unis, de jouer sur sa valeur en instillant de la monnaie)

 

Elle ne peut se résoudre qu'en restaurant la crédibilité, en restaurant la confiance.

Si nous voulons que l'Euro survive, nous n'avons pas le choix : nous devons opposer une solidarité sans faille à tous ceux qui doutent de la viabilité de l'Euro et qui spéculent sur son éclatement.

Il doit être absolument clair que tous les pays de la zone Euro seront solidaires les uns des autres. Il doit être clair que ce qui a été fait pour la Grèce, dans un contexte très particulier, ne se reproduira plus, qu'aucun État de la zone Euro désormais ne sera mis en défaut. Il doit être absolument clair qu'à l'avenir aucun épargnant ne perdra un centime sur le remboursement d'un prêt accordé à un pays de la zone Euro. C'est une question de confiance et la confiance conditionne tout.

Il doit être clair que cette solidarité sans faille, tous les Etats et toutes les institutions y travaillent sans relâche.

C'est la raison d'être du Gouvernement de la zone Euro que la France a voulu et qui réunira les chefs d'État et de Gouvernement pour décider ensemble.

C'est la raison pour laquelle la France a proposé la création d'un Fonds monétaire européen qui sera pour l'Europe l'instrument de sa solidarité, qui sera en mesure de venir en aide aux pays en difficulté. Ce Fonds mobilisera les ressources nécessaires pour offrir un rempart face à la spéculation. Nous le pérenniserons, le renforcerons et je souhaite que nous lui permettrions de décider, à la majorité qualifiée.

Naturellement, la Banque Centrale Européenne a un rôle déterminant à jouer. Il y a des débats sur ce que lui autorisent ses statuts. Je ne veux pas entrer dans ces débats. La BCE est indépendante.

(encore le bât qui blesse :mme Merkel, ni ses électeurs et d'une façon générale les Allemands ne sont partant pour ce genre d'intervention, qui est un pari sur les caprices de la Borse : car rien ne dit que le système, nouveau, retiendra la confiance des spéculateurs, qui sont conduits à spéculer! Si on leur enlève un os, ils en trouveront un autre à ronger : lequel ? Peut être le m^me qui sera touours appétissant, même avec une banque européenne d'appui)

Elle le restera. Je suis convaincu que face au risque déflationniste qui menace l'Europe la Banque Centrale agira. A elle de décider quand et avec quels moyens. C'est sa responsabilité. Nul ne doit douter qu'elle l'assumera, et, d'ailleurs je me félicite de ce qu'elle ait commencé à le faire.



(Quien Sabe?)

Cette solidarité sans faille n'est pas envisageable sans une discipline plus stricte. Si l'on veut plus de solidarité, il faut plus de discipline budgétaire. Nous devons discuter ensemble de nos politiques budgétaires, non pour qu'elles soient les mêmes partout alors que les situations sont différentes, mais pour qu'elles se rapprochent au lieu de s'écarter les unes des autres. Examinons en commun nos budgets. Instaurons des sanctions plus rapides plus automatiques et plus sévères pour ceux qui ne respectent pas leurs engagements. Renforçons les dispositifs de prévention pour que les dérives que nous avons connues ne se reproduisent plus. Chaque pays de la zone euro doit adopter une règle d'or qui inscrira dans son ordre juridique l'objectif d'équilibre budgétaire. La France doit l'adopter. L'idéal si chacun faisait preuve de responsabilités, serait de le faire avant la Présidentielle. Si tel n'était pas le cas, il faudrait le faire immédiatement après.

Il ne peut y avoir de monnaie unique sans que les économies convergent. Si les écarts de niveau de vie, de productivité, de compétitivité se creusent entre les pays, l'Euro se révèlera tôt ou tard trop fort pour les uns, trop faible pour les autres ; et la zone euro éclatera.

La convergence, ce doit être le maître mot de la zone euro.

(vers le haut ou vers le bas, cette convergence ? Je l'imagine mal vers le haut : donc les Allemands vont y laisser des plumes !)

Ce processus sera nécessairement long et difficile.

(il aurait été plus facile- c'était déjà nécessaire – de le faire il y plus de 10 ans : il fut ministre du budget, me semble-t-il. )

Depuis le début de la crise de la dette, reconnaissons-le, l'Europe a déçu. Pas assez vite, pas assez loin, pas assez fort.

(le constat est clair : le NON au référendum était justifié mais il n'a pas été assez massif pour attirer l'attention des hommes politiques égarés par leur idéologie et trompés par les lobbys ; Demandons que journalistes, hommes politiques et décideurs économiques fassent publiquement amebnde honorable ; on pourrait choisir Calais – ville qui fut longtemps anglaise donc lieu symbolique, le costume est connu, peu couteux, taillé d'une seule pièce, et une date, par exemple le prochain CARNAVAL !! une fois de plus le PEUPLE a été plus clairvoyant que ses représentants élus !)

J'entends ces critiques. Parfois, j'ai partagé l'impatience des observateurs.



Mais la tâche était si difficile. Le Traité de Maastricht s'est révélé imparfait. Il prévoyait des mécanismes de préventions, mais bien lacunaires, des sanctions, peu appliquées et aucun instrument d'urgence.

( qu'en sera-t-il des sanctions nouvellement imaginées : fera-t-on payer encore pluis des pays déjà en difficultés financières ??)

Nous avons dû tout réinventer, tout reconstruire, et nous avons redécouvert que parfois nos conceptions de la politique économique ou de l'union monétaire étaient demeurées différentes, en dépit de 10 ans de vie commune.

Maintenant, dans une situation extrême, après le long chemin que nous avons parcouru, nous devons revenir à l'essentiel et le réaffirmer solennellement. C'est pourquoi la France milite avec l'Allemagne pour un nouveau Traité.

Plus de discipline, plus de solidarité, plus de responsabilité assumées devant les peuples un véritable gouvernement économique. Tel est notre vision de l'avenir de la Zone Euro et de la future réforme des Traités.



(il devrait absolument éviter ces PLUS, qui peuvent, à l'écrit, provoquer le questionnement voire l'incompréhension : on préférera la version en allemand, où le « plus + » est différent du « plus du tout »)

A partir de là c'est tout bon : il manque juste la Marseillaise en fond sonore; je vous donne les premières notes ; ré ré ré sol sol la la ré si sol sol si sol mi do la fa sol...tsoin tsoin !!)*

C'est pour que dans le monde de demain l'Europe puisse encore faire entendre sa voix et faire vivre une très ancienne idée de la civilisation à laquelle elle tient par-dessus tout que la France se bat.

C'est pour que dans le monde de demain chacun, en se développant, contribue au développement des autres au lieu que chacun cherche à se développer au détriment des autres que la France se bat.

C'est pour que dans le monde de demain la coopération prévale sur la confrontation que la France se bat.

C'est pour que dans le monde de demain ses valeurs, son mode de vie, sa culture ne soient pas condamnées à disparaître que la France se bat.

C'est pour que les Français ne voient pas s'évanouir tout ce qu'à force de travail, d'intelligence, de générosité, ils ont construit de grand, de beau que la France se bat, qu'elle se bat à l'intérieur et à l'extérieur.

Ce combat, la France le mène sans arrogance, mais sans relâche, avec la conviction qu'au plus fort de la pire des crises économiques qui n'ait jamais menacé le monde depuis trois quarts de siècle, il porte une espérance qui ne doit pas s'éteindre.

Vive la République.
Vive la France.



* je n'ai aucun mérite de les savoir par c(h)oeur : je les ai apprises à 'école




 



03/12/2011
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