toupour le zooh

Démocratie et maladie d'Hallzeimer

Syndromes d'une démocratie malade

(on a les Saints qu'on mérite)




Les français ont le tournis, les sondages se superposent, les désirs se contredisent, 60% souhaitent un référendum sur le « mini-traité » européen, 60% disent voter oui -mais pensent que la majorité, comme la fois précédente, va voter majopritairement non -; 60% disent être favorables au Président Sarkozy mais la même proportion a des doutes sur l'action gouvernementale dans la plupart des domaines de la vie quotidienne, du logement aux salaires, en passantpar le prix de l'essence.

Les français sont pleins d'incertitudes, la plupart sont inquiets pour les années qui viennent. Un seul domaine représente un certain succès pour le gouvernement, la sécutité, fruit d'une propagande en trompe l'eil, plutôt que réalité de terrain : l'unanimité aveugle sur des chiffres falsifiés.


Le comportement de l'équipe gouvernementale, marionnettes impuissantes accrochées aux basques présidentielles comme des morpions dans une petite culotte -petite, bien sûr- n'est pas là pour rassurer. Non plus que la danse de Saint-Guy qui caractérie l'action présidentielle à laquelle nos ministres tentent tant bien que mal de s'accorder. Quand Fillon dit son refus de reculer sur les retraites, Nicolas-le-bien-aimé accorde de vive voix aux cheminots que les mesures promises ne toucheront que les nouveaux contrats de la SNCF.

Les épopées se succèdent avec puis sans Cécilia : hier, les infirmières bulgares, aujourd'hui les hôtesses de l'air- moins coupables évidemment que les hommes d'équipage, car plus people – de l'avion de l'Arche de Zoé. A équipe de Pieds Nickelés, Pied Nickelé et demi (Pied Nicolas...que j'ai évité élégamment). Entre les deux, la fuite de la tribune lors de la demi-finale de rugby- on a les fuites qu'on peut, tout le monde ne fait pas Varenne -, le ridicule Conseil des Ministres en Corse, un policier pour 15 habitants, il est vrai que plus la cible est petite, plus elle est difficile à protéger; ensuite les vociférations lamentables contre certain marin-pêcheur remonté, mais qui refusa de descendre. Bien lui en prit : il n'est pas certain que Sarkozy ait son diplôme de maître-chien et le ton qu'il employa ne permet pas d'avoir de doutes sur ses fréquentations.


Voyage d'enfant aux Etats-Unis - colère devant 60 millions de téléspectateurs, mots grossiers et injures, et fuite ; erreurs sur la biographie de Condoliza Rice: on a la mémoire qu'on peut, l'ami Guaino n'est pas toujours là!- et allégence incompréhensible d'un Président français à un gouvernement en faillite, plus encore qu'à un Etat ami, mais aux mains d'aventuriers relevant de la Cour de Justice internationale plutôt que de la légende dorée de la Guerre d'Indépendance.


Et le lendemain, à Colombey-les-deux-Eglises, discours sur la tombe du général De Gaulle, déjà antiosarkozyste de son vivant -c'est là qu'on reconnaît les génies politiques -pour une séance postmortem de torture du Grand Homme.


Agitation parfois paroxysmique, refus de la réalité, plongée dans les rêves d'enfance, oubli des événements les plus proches, mensonges, promesses et reniements, colères et mots grossiers, emportements passagers et abattements subits suivis de repli , le diagnotic est sans appel : dans la personne de notre Président, notre démocratie souffre de maux graves. Certains parlent de problèmes psychiques, voire psychiatriques, en tout cas comportementaux ; d'autres de prise de substances dopantes. Le problème est plus grave et plus profond : le Président Sarkozy en a fait une des causes nationales.


Notre démocratie, soumise à l'incessant désir d'un homme magnifié par la fièvre médiatique qui accompagne sa volonté de propagande et son boursoufflement du MOI, souffre d'une maladie sans remède définitif hormis le décès.

Notre démocratie souffre de la maladie d'Hallzeimer.

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NB: à une inauguration, j'ai suivi le discours, bien sûr politique (citation de Nicolas Sarkozy en prime), de la députée Nadine Morano. Si lamentable le discours que je lui proposerais presque de lui écrire les prochains. Nicolas a bien Guaino - ancien chevénementiste puis seguiniste il me semble avant de devenir la plume, sinon la culture et la conscience politiques du Président-

Faire un discours ne demande visiblement pas tant de sincérité -les interviews de Guaino sont d'un cynisme rare – que de savoir-faire.



10/11/2007
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