De l'automobile électrique
Parfois, l’Est Républicain
Parfois, l’Est Républicain nous réserve d’heureuses surprises. Cette semaine a faste, dont plusieurs articles ont attiré mon attention.
Le premier, inséré dans les nombreuses pages qui ont coule Salon de l’automobile à Genève, s’est intéressé à la voiture électrique et, une fois n’est pas coutume, à ses inconvénients, et autres aspects négatifs, qui vont de la nécessité du nucléaire à la main mise inéluctable de la Chine sur l’économie mondiale.
On aurait été heureux de confronter deux idées – des idéologies ?- sur la mutation des moyens de transport dans les 50 prochaines années. Cependant, face au rouleau compresseur idéologique – tout le monde l’a compris- concernant l’automobile, il me paraît utile, reprenant la ligne conduite par cet excellent article d’Alexandre Bollengier, d’établir une sorte de bilan, parfois sous forme de questions.
LA POLLUTION ?
S’il s’ agit de sauvegarder la santé des habitants des villes, des grandes villes, souvent installées dans des cuvettes, un choix s’impose l’électricité ;
le second choix ?- soit l’essence, sachant que les moteurs « à bougies » produisent plus de CO2 pas excellent pour la santé
- soit le fuel pour les moteurs « diesel » qui produisent moins de CO2, consomment moins carburants mais émettent des NOX, ces micro- particules cancérigènes et hautement nocif pour des populations fragiles et fragilisées déjà par tout un environnement- mobilier, peintures, revêtement de l’appartement, nourriture – nocif
Bilan pollution : un choix
S’il faut sauver la planète, le gasoil ; s’il faut sauver sa famille, ses voisins etc : l’essence.
Partons pour l’essence, la planète ce sera pour plus tard
Match entre essence et électricité .
Avec au départ un bémol : si toute la planète choisit l’électricité d’ici 20 ans et que le nombre de véhicules se multiplie (quel que soit le propriétaire, personnel, ou en location, ce qui compte c’est le nombre de km parcouru par véhicule et par personne dans un temps donné) le problème se pose de la production d’électricité.
Sauf à tapisser les grands déserts arides de panneaux photo-voltaîques et à transformer les plates-formes continentales en plantations d’éoliennes, une solution s’impose, le nucléaire.
Reste à espérer qu’on pourra industriellement produire l’électricité avec d’autres techniques, ou à la stocker de façon plus économe.
Reste le problème des véhicules eux-mêmes. Bien sûr on peut en ralentir la prolifération en développant une autre civilisation du déplacement ; transports collectifs, transports coopératifs par ex
Mais si la civilisation de la voiture individuelle s’est imposée, il faudra longtemps, sauf catastrophe, pour la déraciner.
Parions sur l’hypothèse d’un développement de véhicules électriques de remplacement en tenant compte des tchniques actuelles.
Fabrication du véhicule tout électrique :
dépense énergétique supérieure du fait de la batterie ; exploitation de gisements de métaux rares souvent isolés d’où mines, engins, transport, acheminement, transformation des métaux rares (et lointains). Déplacement de population, construction de logements, de routes voies ferrées etc sans parler des coûts pour l’environnemEnt.
pollution pour l’extraction(1 tonne de terres rares nécessite 200 m3 d’eau pour sa purification), la transformation ; l’acheminement ( un porte container pollue plus que 1000 voitures au km) et après usage et usure, problèmes liés au recyclage de la batterie dont les coûts actuels dépassent le coût de revient de la batterie
Dépendance économique de la part des états qui contrôlent l’essentiel des terres rares, dont la Chine ( 40 % des réserves mondiales) avec pour certaines régions sensibles, le danger d’affrontements militaires (Afghanistan)
Alors : essence ? Diesel ? Hybrides ? Tout électrique ?
Réponse :
Le véhicule qui pollue le moins est celui qui est déjà fabriqué : bichonnez votre voiture d’occasion !
A LIRE SUR L EST républicain l’article d’Alexanre Bollengier ; tapez Salonde Genève, c’est à la une.