chronique d'opinions 23 octobre 2007
Chronique d'opinion du 23 octobre 2007
Il est difficile de croire qu'un gouvernement puisse proposer une loi, que le parlement de la même majorité puisse y ajouter un amendement et le voter et qu'il soit annoncé dans toute la presse qu'heureusement le dit amendement "a été vidé de sa substance"!
C'est pourtant ce qui est arrivé pour l'amendement proposé par Monsieur Marchiani et qui concerne les tests ADN « ajouté » à la loi Hortefeux. Personne ne semble s'intéresser à ce fait, pourtant du plus haut intérêt : voter un texte « vidé de sa substance » me semble le comble de l'imbécilité parlementaire, surtout quand on sait le prix où on les paie et les retraites et autres avantages (dont on parle peu) qu'ils touchent (en se les votant eux-mêmes, ce qui est le comble : voilà des textes que je verrais bien « vidés de leur substance »).
L'amendement sera présenté au Conseil Constitutionnel, qui devrait le recaler, puisqu'il a toutes les qualités pour l'être. Combien aura-t-il coûté ?
Quant à sa mise en œuvre encore possible, personne ne sait comment elle pourra se faire dans des pays où l'on est mieux outillé pour l'élevage du zébu et la culture du riz et du manioc que pour le prélèvement d'ADN… qu'il faudra encore vérifier à l'arrivée du candidat à l'installation en France !
J'ai écouté sur France Inter l'interview de François Chérèque, plus convaincant que d'habitude. Pour ce qui concerne l'égalité des conditions de retraite, je ne vois qu'une solution pour que chacun puisse profiter de quelques années de répit sans travail, que le métier soit pénible ou non.
Il faudrait donner la possibilité (je dis bien « la possibilité ») de prendre 5 ans de retraite pendant la période active, à des conditions notamment financières à préciser, sans perte d'emploi. Une occasion pour les parents de s'occuper de leurs enfants et d'eux-mêmes, et pour les employeurs, d'embaucher des jeunes. Ce qui permettrait de reculer du même coup l'âge de la retraite définitive pour ceux qui l'ont prise partiellement auparavant.
Entendu à France Info que le gouvernement songe à la dissolution de l'Ordre des Médecins de Paris(j'ai mis des majuscules, bof !)
Pourquoi ne pas étendre cette mesure à la France entière. Cet Ordre fut, il me semble , créé par le Maréchal Pétain, dans l'Autre Naguère, à une époque où l'Ordre (le mot, déjà !) n'admettait plus les médecins d'origine juive. Voilà une Belle Occasion de Rupture (tant qu'à mettre des majuscules !). Après Guy Môquet, une autre marque d'une volonté de cohésion nationale : supprimer toute trace de ce pétainisme qui a déchiré la France (surtout en 44).
Pour 2008, disparition programmée de la Fête des Mères : de toute façon, Moulinex a fermé boutique.
Les noms des gens sont toujours source de réflexion. Ainsi Guy Môquet, dont le nom cent fois répété à la radio (sur France Info, plusieurs fois toutes les 7 minutes : calculez), finit par quitter son enveloppe d'identité pour, tel une chrysalide, finir par éclore avec son sens commun : de qui se moquait-on ?
Bernard Laporte devra se faire une raison : son nom, qu'il entre ou qu'il sorte, risque d'être utilisé de manière répétée et parfois inconsidérée. Comme le mien, qui se lit en grosses lettres chaque fois qu'une marche d'escalier d'un endroit public est jugée inattendue, voire dangereuse.
J'imagine ainsi Roselyne Bachelot, sa ministre de tutelle, l'accueillant au ministère par
« Ah ! Laporte ! ». Gageons qu'elle trouvera d'autres occasions, la futée, pour glisser entre deux phrases tout le bien qu'elle pense de son sous-ministre, propriétaire de casinos, domaine éminemment sportif.
Jusqu'au remaniement de janvier ?
(j'avais tapé « reniement de janvier » : décidément les lapsus de dactylographie sont significatifs)