Anne Sinclair femme de l'année? bizarre
(suite de l'article : "Victime ou complice")
Il en est de même avec l'affaire Strauss-Kahn, où l'on vit Anne Sinclair - Anne-Elise Schwarz, ce qui permet de mieux comprendre peut-être la solidité du couple- soutenir son mari, face à l'opinion d'une part, d'autre part en mettant sa fortune personnelle au service de sa défense- à défaut de son innocence.
Sacrée "femme de l'année" au nom d'un mystère psycho-sociologique dont je reste, comme beaucoup, étonné sans être aussi scandalisé que mme Eva Joly-, elle ne pouvait ignorer pourtant les activités extra-conjugales de son mari.
(J'avais ici le choix entre plusieurs options, dont le terme "galipettes" me semblait le plus exact mais j'ai préféré "activités extra-conjugales", plus neutre et convenant mieux à un personnge qui, de simple Directeur du FDMI, faillit devenir Président de la République Française).
"Activités extraconjugales " donc.
S'il avait fallu dans cette sordide histoire (je ne parle pas de l'intervalle sexuel de l'épisode - dont nous ne savons rien de définitif- mais de ce qui a précédé et ce qui a fait suite) s'il avait fallu décerner une médaille, pour un acte, involontaire très certainement mais qui a marqué l'Histoire de France, c'est à l'employée de l'hôtel, Nafissatou Diallo, que je l'aurais décernée.
Car enfin, victime ou complice; elle a mis un point final à un scandale que beaucoup connaissaient - dont beaucoup de journalistes et hommes politiques - et qui risquait de nous élever à la Présidence un énergumène incontrôlable - je veux parler de DSK- qui aurait amené avec lui scandales anciens et à répétitions, réputation sulfureuse - on se demande comment il a pu faire escale au FMI - et comportement problématique avéré sauf à imaginer que le bureau présidentiel ou les plafonds à moulures de l'Elysée pussent conduire à baisser considérablement son taux de testostérone.
La France est le pays de l'Amour, je sais, mais faut quand même pas pousser ! Imaginer Notre Président mis en scène dans une série télévisée plus ou:m moins graveleuse !
Allez : imaginez !
Merci, un grand merci à cette modeste employée du Sofitel de New-York, qui, dans une geste très éloignée pourtant de celle de Jeanne d'Arc, a pourtant changé l'Histoire de France.
C'est elle, la "femme de l'année"
Pour revenir à ce qui nous occupait, la confusion entre victime et complice- dont nous savons que les deux mots peuvent concerner la même personne - pour ce qui est de mme Sinclair, si elle a fait preuve d'un courage certain, il est difficile d'imaginer qu'elle ait pu n'être au courant de rien : l'affaire Banon était de notoriété publique, celle de l'employée du FMI avait fait scandale, et les autres activités extra-conjugales de son mari, connues d'un nombre important de gens, dont certains proches, avaient dû lui arriver, au moins, aux oreilles.
Qu'elle ait pu être complice passive de son mari, cela la regarde : c'est une affaire privée.
Mais nous, citoyens français, qui allions voter ( pas moi) pour DSK, ou au moins le hisser à la Présidence, n'aurions nous pas dû être prévenus par mme Sinclair, par civisme ?
Comment imaginer que par souci de solidarité familiale, ou peut être à la suite d'un réflexe communautaire, mme Sinclair ait pu balayer cette responsabilité essentielle, qui est de protéger la Nation d'une menace bien réelle, celle d'avoir, à l'Elysée une sorte de Super-Berlusconi, coureur de jupon ?!
Eh bien non : la "femme de l'année" est bien celle qui fut prête à défendre les intérêts de son couple contre les intérêts de son pays.
Un bel exemple à méditer